Vert !
En attendant la suite de Gob Gobs, sûrement ce week-end, un petit bout d'histoire à la demande d'Eddy 19.
Enfin peut-être pas si petit que çà....
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« Papy ! Papy ! Racont’ l’histoir’ de Gob Gobs di ! Papy !!!! »
L’ancien, bien calé dans son fauteuil, regardait les petits bouts de choux assis par terre devant la cheminé.
« Papy !!!! On ve l’histoir’ de Gob Gobs !!!!! »
Prenant doucement sa pipe, le vénérable la bourra tranquillement et l’alluma avec un tison ardent. Ce faisant, il se rapprocha du feu. Les nuits était froides en cette saison et ces vieux os le faisaient atrocement souffrir.
« Papy ! Papyyyyyyyyyyyyy ! » hurlaient les petits monstres.
« Doucement les enfants. Je vous la raconterai qu’une fois la bonne soupe de Mémé finie »
Aussitôt les quatre bambins se précipitèrent dans la cuisine pour finir leurs bols.
La douceur de la scène n’était troublée que par le crépitement du feu et les « slurps » baveux de la marmaille finissant son repas.
La dernière lampée avalée et les quatre chérubins étaient de retour auprès de l’âtre. Ils braquaient leur regard vers leur ancêtre attendant le début de l’histoire. Ils la connaissaient par cœur mais à chaque fois leur papy changeait quelques détails pour leur plus grand plaisir.
Il laissa échapper un nuage de fumée par ses grosses narines boutonneuses. S’humecta les lèvres et se pencha en avant vers ses rejetons.
« Il était une fois, au pied des montagnes des larmes, une tribu d’ogre très très gentille. Leur chef, Gross’Bouff, pourvoyait s’en cesse au bien être de ces congénères. Ils ne manquaient jamais de nourriture. Gross’Bouff’ n’était pas son vrai nom, il s’appelait en réalité Norghabb KrazGob, mais comme il organisait régulièrement des grands banquets largement pourvus, les habitants l’avaient rebaptisé ainsi. Les jours s’écoulaient tranquillement les uns après les autres dans les huttes du clan. Les gnoblards courraient partout pour servir leur maître et en étaient bien récompensés. Ils finissaient rarement dans la marmite du boucher.
Pour distraire ses ogres, Gross’Bouff avait fait creuser une grande fosse où se déroulait régulièrement des combats. Que ce soit pour d’amicaux règlements de différends entre deux ogres ou un duel entre quelque monstre capturé dans les environs, la fosse était le centre de la vie culturelle du village."
« Papyyyy ! Cé ken kil arriv’ Gob Gobs , » cria le plus petit des enfants.
« J’y vient mon petit. J’y viens.
Donc, dans cette fosse, celui que tout le monde attendait le week-end pour la réunion culturelle hebdomadaire, était un géant capturé dans les montagnes que tout le monde appelait le Gros, tout simplement.
C’était toujours le clou de la journée.
Chacune de ces apparitions était un régal pour les yeux. Qu’il écrase un troupeau de squigg à pieds joints ou qu’il démembre une araignée géante avec ces griffes, c’était toujours un grand moment. En fait tout le monde au le village aimait le Gros. Mais le Gros avait toujours l’air triste. Même quand il arrachait la tête d’un nain du chaos avec ces dents. Pourtant c’est toujours drôle ça, non ? »
« Oh oui papy ! » répondirent en cœur les chenapans, même s’ils ne voyaient pas trop de quoi il était question mais ça faisait toujours plaisir à papy.
« Gross’Bouff s’inquiétait pour le Gros. On sentait bien qu’il manquait d’entrain quand il était dans la fosse. Il décida donc d’aider la grosse mascotte. Il ordonna aux chasseurs de la tribu de lui trouver une copine. Ça lui redonnerait le moral. Aussitôt dit, aussitôt fait. Gross’Bouff avait beau être très très gentil, quand il donnait un ordre fallait mieux l’exécuter rapidement.
Quelques jours plus tard, ils revinrent avec une captive de près de 6 mètres de haut. Pour les ogres elle était laide comme un gnoblard, mais le Gros tomba immédiatement amoureux. On les laissa à leurs affaires mais le village ne dormit pas bien pendant plusieurs jours »
Papy fit un clin d’œil explicite aux petits mais aucun ne compris l’allusion. Mais comme à l’ordinaire, ils lui faire un grand sourire. L’ancien repris son histoire. Les enfants savaient que l’on arrivait à leur moment préféré.
« Quand le Gros retourna dans la fosse, on lui fit un autre cadeau. Pour ce retour il eut droit à une wyvern fraichement capturée à une Waaaagh qui était passé un peu trop près du village. D’ailleurs il restait des bouts de boss orque su le dos du monstre.
Ce fut la plus belle prestation du Gros dans la fosse à ce jour. Les témoins se rappellent encore avec une larme au coin des yeux des tourbillons que faisait la créature au-dessus du Gros quand il l’a fit tournoyer au-dessus de sa tête. Son démembrement reste gravé à jamais dans leurs souvenirs. Et surtout, ce moment plein de poésie où il arracha à pleines dents la tête et la cracha dans les spectateurs qui furent recouverts de sang de la tête aux pieds déclenchant l’hilarité générale. »
Pendant toute cette tirade, papy mimait la scène pour le plus grand plaisir des enfants qui riaient aux éclats, emplissant la maison d’un doux son cristalin.
L’ancien reprit son histoire.
« Au bout de quelques semaines il devint évidant que la géante avait un truc dans le ventre. Elle grossissait à vue d’œil et bouffer comme 4 ogres. C’est dire. Elle se servait de son embonpoint pour écraser ces adversaires dans la fosse.
Faisant une nouvelle fois preuve d’une inventivité exceptionnelle elle fut appelée « La Grosse ».
Et ce qui devait arriver arriva. Au bout de plusieurs semaines, Le Gros et la Grosse devinrent parent d’un petit géant.
Gross’Bouff en était très contant. Avoir 3 géants dans la tribu était toujours un plus. Il l’appela « P’tit Gros » avec son sens de l’à-propos coutumier.
Comme cadeau de naissance on offrit au petit une layette en peaux de wyvern tannée.
Bon les enfants, je vous raconterais la suite après manger. »
Les quatre jeunots commencèrent à pleurnicher. Ils voulaient la suite tout de suite. Na !
Leur aïeul ne l’entendait pas de cette oreille. Avec une vivacité étonnante pour un être de son âge et de sa taille, il bondit sur les braillards et les attrapa tous. Les tenants fermement dans les bras il hurla :
« A tableeeeeeeeux !!! Papy à faim !!! »
Les quatre enfants en restèrent pétrifier de peur. Dès que le grand-père les relâcha ils coururent à la cuisine et s’essayèrent à leur place sans bouger. L’ancien arrivait tranquillement derrière eux savourant une bouffée de sa pipe.
En entrant dans la cuisine il saisit un énorme cuissot de viande accroché au mur et le posant sur la table, il commença à en découper de grosses tranches.
« Vous l’aimiez bien vot’ Mémé ?»
Les quatre ogrillons opinèrent du chef. De la salive commençait à dégouliner à la commissure de leurs lèvres.
« Vous en revoulez un morceau ? »
Les quatre marmots hochèrent de la tête de plus belle.
Gross’Bouff’ servit ses petits-enfants et s’assit dans son siège l’air satisfait.
Sa femme était morte quelques jours plus tôt suite à une dispute conjugale concernant la cuisson du halfling. Il aurait été dommage de gâcher toute cette bonne viande.
Il s’en servit une grosse tranche également.....
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Voilà c'est tout pour aujourd'hui.
La suite de l'histoire et des figurines bientôt.
Vertement votre,
Block le Saigneur