Salut mes prépus
J'ai eu la très bonne surprise de recevoir un MP du sieur Eddy lé bon toyeaux .
Ce dernier dans un moment de forte inspiration ou de glandouille c'est selon
Prit sa plus belle plume et me marrois cette histoire .
Comme sa gentillesse et modestie naturelle l'en empêchait , et qu'il se refusait à me glisser dans une position qui eue put être ressentie comme inconfortable
Ce doux conteur cherchant approbation me laissa le choix entre garder cette affaire secrète ou dévoiler au grand jour notre idylle naissante
Je vous livre ici le fruit de son labeur :
LES GOB'S DES FOURÊTS ET LA LEGENDE DU GREEN POTERNE
Dans un royaume ogre, du nom de Graice, vivait une tribu de gobelin.
Son fonctionnement était celui du califat, importé par les mangeurs d'hommes de la région.
Le Calife dirigait la tribu. Son frère était le premier ministre que l'on appelait le Vizir.
Puis, dans l'ordre d'ancienneté de la fratrie, venait le ministre du Culte, qui était le chaman ;
Le ministre de la guerre était le porteur de grande bannière de la tribu. Enfin les 4 derniers devenaient le ministre de la guerre sournoise (spécialiste des assassinats), le ministre de la guerre très sournoise (spécialiste des empoissonnement), le ministre de la guerre secrète (spécialiste de l'embauche d'assassins) et le ministre de la guerre très secrète (spécialiste de l'embauche empoisonneurs). Le Calife en place avait eu 12 enfants .... il les appela de la manière traditionnelle de sa tribu : l’aîné s'appelait Alfa, le second Bêta, le troisième Gamma, puis Delta, Epsilon .....
A la mort naturelle du Calife, Alfa lui succéda. La première chose qu'il fit, fut de récupérer ses dagues qui étaient restées dans le dos de son défunt père.
Bêta devint le grand Vizir, Gamma le grand chaman ..... Mais le temps faisant, un premier conflit d'intérêts mineur eut lieu entre le Calife et le Vizir ... au bout de 45 minutes de règne environ ...
Lorsque Bêta vit qu'un conseil des ministres avait lieu sans lui, il réfléchit à la situation.
Il venait de se prendre la tête avec le Calife qui avait organisé une réunion sans lui en présence du ministre de la guerre, celui de la guerre sournoise, de la guerre très sournoise, de la guerre secrète et de la guerre très secrète ...
En gros, ça pué l'avancement dans la famille du Calife et le poste qui semblait vouloir se libérer était le sien ...
Il prit alors la décision de faire preuve du plus grand des courages gobelins ... et décida une retraite stratégique improvisée.
Il décida donc de mettre juste un peu de distance entre lui et ses frères .... et chevaucha 5 jours et 5 nuits avant que sa monture ne décède.
Il était au milieu d'un bois à un millier de kilomètres de chez lui ... et c'est alors qu'il tomba sur une clairière ou avait élu domicile une tribu de gobelins des forêts. C'était certainement le plus gros ramassis de sous-espèces qu'il n'ai jamais vu.
Le campement n'avait pas de sentinelle, les huttes étaient sales et le campement relevait plus de la décharge publique que d'un lieu d'habitation .... personne ne vint interrompre son incursion dans ce campement ... Il déambula donc en regardant de droite et de gauche juste qu'au centre de celui-ci. La seule menace qu'il détecta était des araignées géantes sur lesquelles on pouvait voir de temps à autres des chevaucheurs ... Ces dernières avaient vraiment l'air dangereuses, bien plus que les gobelins qui avaient du mal à rester sur le dos.
Ces bestioles avaient une épine dorsale, juste derrière la tête, à laquelle s'accrochaient les gobelins qui tentaient de rester sur leur dos. D'une main, ils se tenaient à cette épine, de l'autre, ils tenaient soit un bouclier, soit une lance .... Bêta constata que les araignées avaient des épines de taille différente pouvant aller jusqu'à la taille d'une dague. Il en conclut que la taille de celle-ci devait être en fonction de l'age et de la férocité de l'arachnide.
A force de déambuler, il finit par tomber sur un gob's qui portait une espèce de couronne d'orties sur la tête et qui étaient encadré par deux autres gob's qui avaient tout des gardes du corps. Ils avaient le regard vide de ceux qui n'ont pas inventés le fil à couper le beurre mais se tenaient bien droit avec leur lance inutilement pointées vers le ciel ... Cela devait être le chef.
Lorsque celui-ci aperçut Bêta, il s'approcha de lui accompagné des deux sbires.
"T'é ki toi ?"
"Ben, j'suis Bêta, le grand Vizir de Graice"
"Grand Vicir ?"
"'Zir !" répondit Bêta comme s'il s'adressait à un demeurait ou à un enfant. Ce qui était le cas.
"Ben, ici, cé moi le grand 'chef, y a ke moi ki sui grand ! Kes tu fé la ?"
"Ben, j'été d'passage ..."
"Tu vien d'l'extérieur ?" répondit rapidement l'chef.
"Oué ..."
"Parfé, t'es ici ché toi, tu s'ra mon adjoin ! Sui-moi !"
Bêta ne comprit pas cet échange qui venait de se produire mais en gobelin pragmatique suivit le mouvement.
Il apprit que cette tribu était appelée "lé Victim !" par les tribus orques qui vivaient autour de leur campement.
Ces gobelin pas très malins ne pouvaient plus sortir de cette forêt car s'ils partaient à l'est, il y avait des orques sauvages qui les tuaient à vu .... A l'ouest, c'était des orques noirs qui les massacraient. Au sud, une tribu d'orque se servait d'eux comme cibles pour leur entrainement au tir à l'arc et au nord plusieurs trolls attendaient leur passage pour passer à table ...
Le fait qu'un gobelin soit suffisamment fort, malin ou chanceux pour traverser la forêt jusqu'à eux sans mourir était forcément un signe de Gork ou de Mork.
On lui présenta la tribu et ses fières monteurs d'araignée .... puis on le présenta à la tribu.
"Voilà Bêta Eul'Vicir !"
"'Zir ! Avek un Z kom dans z'animo ou z'en é marr ! 'Zir !"
C'est ainsi qu'il devint Bêta'Zir le Graik, celui qui est venu de l'autre côté de la forêt.
Il fit rapidement son trou parmi ces demeurés en passant pour Eul'stratège ... En même temps, le niveau intellectuel peu élevé de la tribu lui facilita la chose.
Après avoir suivi les chevaucheurs dans une tentative de sortie de la forêt, il comprit pas mal de chose.
Ils étaient partis à l'est et regarda de loin le déroulement de la rencontre avec les sauvages.
Ces derniers étaient patauds et avaient une tactique simple mais efficace. D'abord ils tapaient avec leur première arme, les gobelins se protégeaient soit avec un bouclier, soit avec leur arme, puis ils frappaient avec la seconde qui ne rencontrait aucune résistance en entrant dans le crane des gob's. Devant se tenir avec une main à cette épine, ils ne pouvaient pas se protéger et attaquer en même temps ... Bêta se demanda comment cette tribu n'avait pas encore était décimée ... la réponse arriva bien vite lorsqu'il vu une araignée tuer un orque .... en quelques minutes, des 10 chevaucheurs, il ne restait que 3 encore en vie mais les montures faisaient reculer les orques ... alors, on appliqua la fameuse célèbre retraite stratégique gobeline qui consiste à partir le plus vite possible loin du danger en espérant que certains seraient moins rapides et ralentirais la poursuite des suivants par leur mort ...
De retour au village, il se remit à réfléchir .... ces bêtes refusaient toutes forme de celle, on ne pouvait les monter qu'à cru ... mais comment permettre aux gobelins de tirer parti de l'avantage que leur fournissaient leurs montures ?
La nuit tombait sur le campement ... le chef alla se coucher dans sa hutte et ses deux gardes prirent positions à l'entrée de celle-ci ... cette nuit là allait changer la donne .... en effet, au beau milieu de la nuit, un gob's entièrement nu et peint de vert vint vers la tente du chef ...
"Alt, tu veu koi ?" demanda l'un des gardes ..
"J'vien visiter eul'grand chef pour lui apporter un cadeau ..." affirma le gob's en écartant les mains pour prouver qu'il n'était pas dangereux ...
"Ben, vu k'ta pa d'arm é k'cé pour un cado, sa doi allé, dépéch toi !" dit-il en écartant sa lance ...
Le "visiteur" entra silencieusement sous la hutte ou dormait le chef ... celui-ci dormait à même le sol avec une toute petite couverture qui le couvrait de la poitrine à mi cuisse ...
3 minutes plus tard, il sortit rapidement sous l'oeil des gardes et leur dit de transmettre ses amitiés au chef de la part du green poterne ....
Au lever du soleil, on entendit un éclat de voix venir de la hutte du chef ....
"Bordel d'merde, ki cé ka piké ma couvertur ?" dit il en passant la tête par la porte ...
" ben, personne chef, y a juste le green-poterne ké venu vou porté un cado mai il a rien pri, j'chui sur vu kil été tou nu .."
"Le green-poterne ?" demanda le chef en sortant un peu de sa tente ..
"Et vou l'avé laissé entré ? Ben, il m'a volé ma couverture cette raclure et a juste laissé une plume à coté d'moi !"
"heuu, chef ?"
"Oui !"
"Cé une couverture k'vou cherché ?"
"Oui, pourkoi, tu l'a vu ?"
"Nan, mé vou avé un mouchoir dan l'cul chef !"
Le chef réalisa qu'il était sorti nu et rentra bien vite sous sa hutte pour vérifier la présence de ce "mouchoir" ...
Après une vérification quelque peu odorante, il retrouva sa couverture et sorti de chez lui en regardant la plume ....
"Vou trouv'ré une nouvel kouvertur pour ce soir !" prononça-t-il en se rendant vers la hutte de Bêta'Zir ...
"Jé été visité par l'green-poterne cette nuit ! M'a laissé ça !"
Bêta examina la plume ...
"Doi êtr un présage, rien n'arrive par hasard ! Green-poterne vou dite ?"
"Cé s'kil a dit ... cé koi une poterne ?"
"Une poterne est une petite porte dérobé ki permé d'entré é d'sortir à l'insu dé z'autre !"
A ces mots, le chef se gratta les fesses ...
"Et le green ?"
"Green veut dire vert, cé le nom kon donne au messagé de Gork ou d'Mork"
"En gro, cé l'méssagé dé dieu ki passe par la p'tite porte pour livré l'message ?"
"Mouais"
"J'me d'mande s'kété l'message de cette nuit ?"
Un bruit retentit à l'est du campement ... des orques sauvages avaient suivis la piste des fuyards de la veille et attaquaient le campement ...
Le chef couru vers sa monture et chevaucha à travers le camp vers la bataille en cours ...
Ces chevaucheurs se faisaient tailler en pièces par le chef des sauvages .... il décida de foncer sur lui lance en avant ...
Le voyant arriver, le chef orque sourit et attendit ... lorsque la lance du chef gob's arriva sur lui, il fit un pas de côté et attrapa la hampe de celle-ci pour tirer dessus. Ce mouvement faillit faire basculer le chef gob's par dessus sa monture mais il se ressaisit au dernier moment en lâchant son arme ... se qui fit sourire l'orque qui levait tranquillement sa hache pour lui fracasser le crane ...
En lachant son arme, le chef gob's tomba en arrière sur l'épine dorsale de son araignée et "s'empala" dessus ... mais au lieu de souffrir, il s'enfonça dessus d'une dizaine de centimètres lui donnant une position stable lui permettant de tenir sans les mains ...
Il en profita pour attraper son bouclier dans une main et sa dague dans l'autre ... Il dévia au dernier moment la hache et profita du mouvement pour glisser sa dague entre les côtes du chef orque qui tomba à l'arrière ...
Les autres orques tournèrent la tête et virent un chef gobelin sur son araignée tenant bouclier et dague dans ses mains au dessus du cadavre de leur meneur .... leur courage les déserta bien vite et ils tentèrent d'imiter la retraite stratégique des gobelins dans un joli mouvement d'ensemble synchronisé.
Les gobelins ne poursuivirent pas les orques, trop surpris par cette victoire et par la position de leur chef ...
Ils fêtèrent dignement l’événement et le chef leur raconta la visite du green-poterne ... Désormais, il porterait cette plume comme un trésor, témoin de la gratitude des dieux ...
Aujourd'hui, tout les chevaucheurs dorment en position de l'autruche, les fesses à l'air en rêvant de la visite du green-poterne qui fera d'eux un grand chevaucheur d'araignée ...
Et chaque nuit, ce messager fait son office et laisse une plume en signe de son passage ...
Plus le nombre de plumes sur la tête est important, plus le chevaucheur peut monter une araignée impressionnante ...
C'est ainsi qu'est née la légende du green-poterne et que débuta la déferlante de ceux que l'on appelle désormais : les gob's des fourêts menaient par leur grand stratège : Bêta'Zir le Graik !
Grand merci eddy , j'ai bien aimé et y'a eu quelques passages qui m'ont franchement fait marré
- Citation :
- "Cé une couverture k'vou cherché ?"
"Oui, pourkoi, tu l'a vu ?"
"Nan, mé vou avé un mouchoir dan l'cul chef !"
Y'a pô j'aime ta plume tout en finesse très imagée
Bonne continuation Eddy eul' scrib' @+
Ven 30 Déc 2016 - 22:55
