CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR

Merci pour ton commentaire, je rectifierai mes notes demains . Là, je dois absolument balancer le texte pour préparer la fin du chapitre.

Ps: t'es cramé, je suis sûr que t'es prof de français. Avoue!







Les survivants de la bande de mercenaire gravirent la pente difficilement, leurs montures peinant à trouver des appuis sur l’amas de cailloux qui constituait ce relief morne sans aucune végétation.

Hansel s’arrêta quelques instants, s’essuyant le front, laissant les montures souffler un peu après la difficile ascension. Il reparti ensuite sans perdre plus de temps… puis s’arrêta. Il chevauchait seul. Godario et ses hommes l’attendaient là, à une dizaine de mètres, stoïques.

« Venez mercenaires ! Allons-nous en loin d’ici avant que Morrslieb ne se lève ! Qu’y-a-t-il ?
-Von Helrg avait raison Hansel. Il avait raison sur toute la ligne. »

Bieder descendit de cheval et jeta son épée par terre. Les cinq autres humains mirent eux aussi pied à terre.

« Nous ne sommes que des hommes qui vivent pour l’argent. Aucun honneur. Aucune… aucun amour-propre. Mon vieil ami, mon cher frère d’arme… Dans ce bas monde, que deviendrons-nous ? Sommes-nous faits pour une vie de famille paisible après ce voyage ? Après avoir laissé ces pères mourir seuls ? Sommes-nous immortels ? Immortels non pas au combat, mais historiquement ? Non ami. Non. Nous sommes honnis par les historiens, car aucune de nos actions sont louables. Après cet événement Hansel, qui aura assez de confiance en lui pour reprendre une nouvelle mission ? Personne. Personne d’entre nous. Pas même toi Hansel. Car nous avons raté notre chance. C’était le moment de sauver cette caravane, d’être les augustes acteurs de la création d’un front des forces de l’ordre, de l’Humanité, qu’au fond nous combattons. Car au fond, nous n’avons aucun honneur, et peu de choses nous séparent des peaux-vertes, qui se battent là-bas pour une forme d’honneur, en fait. Les hommes du nord sont peut-être fous, mais quel honneur de mourir déchiqueté face à eux. Car je suis là par amour de la guerre, cet art que nous parodions.
Nous n’irons pas plus loin Hansel, comme nos frère impériaux. »

Les autres mercenaires approuvèrent.

Hansel Diert, sergent de la bande, sourit.

« Godario.
-Oui amigo ?
-On a oublié ton canon.
-My amor dé canon, on a osé lé laissé au main dé cé fils dé pouta ! Se plaignit le duelliste, sortant sa valise de pistolets plus extravagants les uns que les autres.
-On y retourne ? Alors messieurs, qu’en pensez-vous ?! Une magnifique vue sur un coucher de soleil entre deux pics remplis de cadavres, ça vaut le coup hein ?!
-Oui sergent ! répondirent en cœur les hommes, remontant à cheval.
-Bieder, nous allons contourner l’ennemi, et l’écraser !
-Sauf’ ton honneur sergent, c’est moi qui mène le bal !
-Nous allons voir qui va y arriver en premier mon ami ! A mon commandement ! »








Karlbert Grieffenhaut Von Helrg brandit l’étendard et se mit en position défensive de combat, prêt à accueillir l’ennemi. Un chef gobelin dévisagé par un tir de pistolet menait la horde adverse, se tenant tel une parodie de chef de guerre sur un bouclier porté par quatre autres petits peaux-vertes encapuchonnés. Hache de guerre dans les deux mains, la vermine rassemblait ses troupes pour l’assaut : une centaine de gobelins, trois trolls, cinq orques noirs… Une véritable petite armée, contr laquelle les quelques humains devraient se battre. Séparés d’une centaine de mètres, les deux camps se dévisageaient avec une haine incroyable.

Le premier rang d’hallebardiers se mit en place, aussitôt secondé par un deuxième rang puis un troisième d’arquebusiers. Le canon, sur un flanc, était chargé, deux servants prêts à tout faire sauter, visant un troll.

Von Helrg, quant à lui, avait caché les marchands dans le sol des caravanes : une mort surprenante était moins douloureuse qu’une autre que l’on voit arriver. Le tissu précieux de la bannière continuait de flotter doucement, la brume dissipée offrant un spectacle désolé aux deux troupes.

« Faites rouler les tambours soldat. »

Le bruit sourd de l’instrument s’amplifia et s’accéléra, alors que les peaux-vertes peinaient à se retenir de charger. Le sergent impérial mis son sifflet dans sa bouche et attendit la réponse du stratège adverse.*

C’est parti devina instinctivement le soldat.

En effet, le chef gobelin lança haut un crâne humain avant de le briser en deux d’un revers de hache, puis lança haut et fort son cri de guerre

« Krazer-moi tout ces zoms pourris ! »

Et comme une seule masse, la horde s’élança à l’assaut du mur de pointes.

Merci pour ce récit, même si j'ai du mal à suivre entre toi et Haghar
On ne manque pas de lecture.
Vivement le déroulement du combat...

Von Helrg respira bien profondément. Il faisait face à son destin. Abandonné par tous, sauf ses hommes les plus courageux, il faisait face à un ennemi quatre à cinq fois supérieur en nombre. Il n’entendait rien. Aucun bruit. Pas le martèlement des bottes ou le raclement des griffes sur la roche. Pas le premier tir de canon qui avait raté un troll pour disperser comme des fétus de paille des dizaines de membres verts. Pas le roulement du tambour qui indiquait aux hommes le geste qu’ils allaient, dans quelques instants, faire au même moment et de la même manière pour que les premiers rangs de peaux-vertes soient exterminés, avant de plonger dans la mêlée qui deviendrait vite confuse, avant de s’arrêter, tous les humains morts.

Il allait payer ses fautes. Celles d’avoir trop joué à la cour des bourgeois, et d’avoir perdu ce qui restait de sa fortune et de son honneur. A cause de lui, sa famille allait d’éteindre, sans que son nom soit, comme celui de ses ancêtres, marqué dans le Hall des Honneurs du Palais Impérial.

« Préparez-vous ! Feu à volonté ! »

Plus qu’une dizaine de mètre avant le choc. Von Helrg fit rouler bruyamment son sifflet, avant de se lancer à son tour à l’assaut de l’ennemi. Il plongea l’étendard dans le torse d’un ennemi, le projetant à terre avec d’autres ses compagnons dans un mouvement de manche, puis planta le drapeau dans la blessure, avant de sortir son épée forgée par les nains, et de couper la tête d’un nouveau gobelin. Il évita la hache d’un orque noir, para la seconde avec son épée et, sortant un petit stylet, le planta profondément dans la gorge de son ennemi, avant de l’achever avec la pointe de son épée dans la nuque.

« On se rassemble soldats ! Autour des caravanes, restez groupé ! Restez ensemble ! Formez des murs de lame ! Résistez par Sigmar !»

Comme pour montrer l’exemple, il arrêta la course d’un autre orque noir en lui longeant une balle de pistolet dans le front, éclaboussant de sang foncé les alentours. Puis il brisa le nez d’un gobelin de la nuit qui lui avait entaillé la cuisse avant de lui tordre le cou.

Aucun ennemi à moins de trois pas de lui. Etrange, alors que les corps à corps étaient sanglants partout ailleurs.

Von Helrg se retourna et hoqueta de peur : le troll rugit et lui fonça dessus.

Hansel arriva le premier en haut du précipice. La pente était raide, mais leur permettrait d’atteindre une vitesse conséquente, pour écraser l’ennemi sous leurs sabots, avant d’en finir à l’épée.
« Mercenaires, vous voulez avoir de l’honneur ! Vous avez en face de vous la mort, et je vous ordonne aujourd’hui de charger ensemble, et de mourir ensemble ! Que personne ne fuit, car c’est un destin glorieux de mourir en homme simple et honorable ! Sortez vos armes, préparez vos pistolets, et foncez sur l’ennemi, le même que notre Empereur Dieu combattit il y a 2538 années !
Etes-vous avec moi mercenaires ?! »
Le cri de rage de ses hommes le rassura. Non, aucun d’eux n’allait fuir, car ils savaient contre qui ils avaient décidé de marcher. Hansel Diert jeta un dernier regard à Godario, pistolet à la main, et à Bieder, qui agitait sa masse en poussant des hurlements de défi aux peaux-vertes qui, à deux cent mètres de là, combattaient leurs frères d’arme, avant de s’élancer.

Son cheval se cabra, mais la détermination du cavalier pourtant novice vaincu la peur de l’animal, qui hennit avant de dévaler la pente puis de continuer sa course. Hansel, javelot à la main, se dirigeait droit vers l’ennemi qui semblait l’ignorer. Le fracas des combats couvrait le bruit causé par l’avancée des renforts humains.
A dix mètres de l’ennemi, le sergent projeta son javelot dans le torse d’un orque noir qui l’avait vu, clouant littéralement la bête de guerre à un rocher. Puis il sortit une paire d’épées, et, contrôlant avec les genoux sa monture, faucha cinq gobelins avant de perdre une de ses lames sur une colonne vertébrale résistante. Sa monture se cabra de nouveau, mais cette fois-ci pour exploser le crâne d’un petit peau-verte, qui avait néanmoins eu le temps de blesser mortellement le cheval. S’en rendant compte, Diert sauta à terre, atterrissant sur les épaules d’un archer, qui fut relevé par son agresseur pour être lancé et empaler sur un nouveau groupe d’assaillant. Ses camarades gobelins ne prirent même pas la peine de relever leurs lances lorsque le petit être vert fut lancé sur eux, et se retrouvèrent déséquilibré par un encombrant cadavre, dont la gêne occasionnée permis à Hansel de ramasser l’épée perdue lors de sa chute de cheval. Pouvant de nouveau faire face, il se rendit compte que ceux qui lui barrait la route l’empêchait de secourir son homologue le sergent Von Helrg, qui peinait à éviter les poings d’un troll, et à le tuer. Il lui fallait faire vite, car il semblait que son ami avait perdu l’usage d’un bras, ensanglanté.
Sortant son unique pistolet, il le pointa vers un gobelin qui plongea à terre. Satisfait du résultat et sans avoir ouvert le feu, Hansel profita de la faille et sauta au-dessus du groupe, qui l’insulta copieusement avant d’étriper leur congénère trompé. Cet adversaire commun permis au sergent humain de traverser la mêlée sans trop se servir de son arme, qu’il enfonça profondément dans la cuisse du monstre. Ce dernier rugissant de douleur, essaya de l’attraper, heureusement sans succès. Cependant, il était maintenant la cible principale de l’immonde créature, qui tentait de le tuer, parfois en vomissant, ce qui rendait le terrain encore moins praticable



Le troll arracha du sol un bout de roche gros comme deux hommes pour le jeter sur Hansel qui aidait son compagnon à se relever. Heureusement pour les deux humains, seuls quelques débris les attinrent.
« Sergent, faut qu’on s’tire de ce merdier ! Ou sont les torches ?! Ces monstres craignent le feu !
-Dans la caravane, prêt de Guttenhaus. Hansel, non ! Si on s’approche des chariots ils vont les pêter à coup sûr.
-Bonne idée… Attendez… Godario ! Appelez Godario ! »

Godario crut entendre son nom crié au milieu du fracas des armes et du cri des blessés. Il fit pivoter son cheval et vit avec horreur son ami et le sergent impérial poursuivit par un troll. Ce dernier les poussait peu à peu vers un cul de sac dans lequel il les écraserait.
« La torche Godario ! »
Acquiesçant rapidement d’un signe de tête, le tiléen appuya sur les flancs de son destrier pour le faire traverser le champ de bataille, abandonnant là ses deux compagnons au main d’une dizaine de gobelins armés d’épées…

Salut, merci Haghar.


J'envoie actuellement à mon père (big dédicace à mon géniteur chéri !) ton texte. Mais petit à petit. Là j'ai déjà 18 pages words à lire à cause de toi.
Et j'en suis qu'au tier de la première partie: tu écrit trop Haghar.
Pire, tu écris bien. et ça, sur un forum orque, c'est pas... bien.
Donc sache que ton texte à l'air tellement bien que c'est pour ça que je l'imprime: je prend beaucoup plus de plaisir (et je ne suis pas le seul) à lire sur un papier.


Tu viens demain au model'club?

Voilà, encore merci

Haghar Tripes-de-Feu a écrit:

Bonsoir,


Merci beaucoup, je suis touché...

Tu as le temps de le lire, vu que je fais une pause (j'écris des nouvelles pour des concours et je peins parce que cela n'avance pas mais pas du tout... merci les semaines de folie au boulot ! ).

Demain je ne pourrai pas passer, cependant je viendrai en Février je pense, vu que je serai en vacances !! Et vu les retours de LVCLM rapport au tournoi et à ta sympathie, je pense que je m’inscrirai...

Mais on dévie du sujet... va bosser ! On veut la suite


Haghar.

Merci... mais...

Je vais mettre mon récit en pause.
J'adore l'Empire Romain, les Guerres Puniques (le premier qui me dit que c'était sous la république je lui éclate la tronche ...), donc là je me fais sur word pour moi et mes pote un texte avec une colonne historique sur la VIII légion lors de la seconde guerre punique. Si j'écrit 20 pages words et que j'aime bien, je le poste, sinon je le garde pour moi afin de vous présenter enfin un récit complet.


Ps: vite, il y a une campagne qui va commencer et je suis le seul gras et RdT du club en ce moment...

bonsoir,

j'ais enfin rattrapé mon retard et fini de lire ton récit, et je dois dire que c'est toujours aussi bien
j'espère qu'il y aura une suite !

maintenant que j'ais fini ton récit, je vais pouvoir commencer à lire celui de Haghar et vite, car j'ais BEAUCOUP de retard !!!!

et encore bravo pour ton récit

Super, j'espère que tu pourras écrire la suite.

Sinon bon projet autour de le WIII

Au plaisir de te lire à nouveau.