Le Forum des Gueulards
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 CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR

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Eul bouffeur' d'nabo
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MessageSujet: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 17 Sep 2011 - 20:41

Hansel Diert, sergent mercenaire, évita le poing du troll, et sauta derrière un rocher pour tenter d'échapper à l'avalanche de coup qui pleuvait sur lui. Un boulet enchaîné passa à quelques mètres au-dessus de sa tête, et brisa un morceau de roche gros comme sa main, qui alla s'écraser sur son cuir chevelu... et l'assomma...





"Ah sergent, vous êtes enfin réveillé...
-Bieder?
-Lui-même, et empaqueté tel un oeuf du Chokoladtag!
-C'est grave?
-Visiblement moins que votre gros coup de fatigue chef... ironisa le mercenaire.
-J'ai dormis combien de temps?
-Une bonne grosse journée! Il est 20 heures de soir, et nous sommes au camps de base du Vème régiment de patrouille terrestre, sous les ordres du général Williems Von...
-... Guttenhaus. Bordel de merde, nous voilà avec le tonton du sale gosse. Bieder?
-Ouaip?
-Godario...
-Bah physiquement il va bien. Psychologiquement, il avait mis un système de bombes dans toutes les caravanes...
-Ah bah un vrai tiléen...
-Si cé toua qui le dit amigo...
-Godario! Comment tu vas?!!
-Psychoulogiquement ou bien Physiquément?
-Les deux.
-Comme un tank à vapeur!
-Les gars?
-Ouai?
-J'ai faim."

Les deux compagnons s'emparèrent alors de leur ami, et le portèrent jusqu'à un feu de camps, où plusieurs hommes plus ou moins en forme prenaient une ration impériale, avec une dizaine d'arquebusiers de l'armée régulière, qui avaient visiblement apportés des bouteilles de Kislev.
Plusieurs mercenaires se levèrent en signe de respect lorsque leur chef arriva, puis se rassemblèrent autour de lui, en attendant de répondre aux incontournables questions qui allaient êtres posées.

"Messieurs...
-Chef. répondirent les soldats en enlevant leur couvre-chef puis en s'asseyant.
-Nous... nous avons tous échappés de peu à la mort. L'ennemi était mieux organisé, et plus rapide... Avec l'effet de surprise, la résistance que nous avons accomplie est presque héroïque. Il n'y a pas que les meilleurs qui aient survécu, car beaucoup de héros sont mort lors de cet affrontement. Encore aujourd'hui, les peaux-verte nous incitent à devenir plus forts pour venger nos défunts frères. J'espère que nous sommes sortit plus forts et plus déterminés que jamais de ce sanglant affrontement.
La logique est maintenant simple: Guttenhaus va sûrement demander à ce qu'une patrouille, c'est à dire une cinquantaine d'impériaux, accompagne le convoi, en échange de l'or de vos frères morts tout au long de cette infime partie de voyage. Malheusement, nous sommes donc devenus minoritaires, et maintenant, nous ne pouvons faire demi-tour: pas assez de ressources, d'énergie, et puis les impériaux, il faut bien le dire, nous massacreraient, sur ordre de notre charmant employeur. Et puis je suis sur que cette aventure vous tient à coeur, car heureusement, aucun survivant n'a de femme! Et Cathay est une terre qui vous attire tous, en tant qu'aventuriers!
-A nous les favorites de l'Empereur-Dragon!
-Ouai, et les statues pisseuses de diamant des Monts Sacrés!
-Nous serons maintenant treize mercenaires. Ce n'est pas un serment d'allégeance, car ce serait trahir notre mode de vie, mais promettez-moi de rester unis, face aux horreurs qui vont nous attendre dans les montagnes des larmes!
-Ouai!
-On iras tous jusqu'en Nippon s'il le faut pour vous... et votre or chef!
-Bien dit amigo! Et poui, il y a du schkaven là-bas à troucider!
-Allons messieurs, voici notre promesse: promettons à Karl de lui rapporter les plus belles putes d'Orient!
-Et de l'or pardi!"




Hansel Diert vit encore un de ses mercenaires se faire écraser par l'immense masse du deuxième troll, la chair explosant sur le sol rocheux...




La suite demain.
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Eul bouffeur' d'nabo
Gobelin mesquin
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 16:03

Un bon début Bravo
En espérant la suite bientôt.

PS: sa serait juste un peu si les mercenaires était un peu plus nombreux (un contingent impérial, un convoi nain,...) Wink
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 21:22

Pour tout comprendre lit aussi l'épisode Green
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Eul bouffeur' d'nabo
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 16:37

Ah ouai c'est vrai, c'est un peu plus clair en lisant le chapitre I Embarassed
En tout cas j'espère que tu mettras bientôt la suite Wink
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Morglor
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeMer 26 Oct 2011 - 12:02

JE VEUX LA SUITE!!! Orc Splash
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 15:21

Peut être la suite bientôt. Pour mieux exprimer les détails, je regarde la série Rome. Très sympa pour les petites bastons biens sanglantes (et d'autres choses plus... sexys, mais ça je vais pas m'en servir pour les Warhammers Ange )
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grumf
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 18:14

Grumf
superbe série effectivement Wink
à mon avis un peu de sexe ne serait pas si inapproprié que ça Pensif
l'idée n'est pas forcément à exclure
dans le style la série SPARTACUS peut t'inspirer aussi Coeur
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 15:58

"Général Von Guttenhaus."
Hansel Diert venait d'entrer dans une grande tente circulaire, écartant un pan de toile. Un homme imposant, en armure légère caché par une longue cape rouge, se retourna alors. Son visage, caché par une longue barbe blanche, était décoré de cicatrices, de marques de morsures et de griffures, et il avait un bandeau sur l'œil gauche. Le sourire qu'il afficha en voyant Hansel fit alors frissonner intérieurement le sergent mercenaire: c'était le même rictus aperçu sur le visage du jeune engageur lorsque ce dernier avait achevé un homme-bête.
« Ah, Monsieur Diert. »
Le concerné nota que pour le militaire, son grade n’était rien. Il n’était officiellement qu’un soldat irrégulier influent, qui s’occupait de la défense d’une des centaines de caravanes…
« Alors, vous allez mieux ?
-Oui Monsieur.
-Monsieur… ricana le haut-gradé, en prenant un gobelet chaud. Voilà un mot que je n’ai pas entendu depuis cinq mois. Cinq longs mois depuis lesquels nous exterminons toute menace peau-verte dans ces foutues territoires. Un peu de soupe ?
-Non merci monsieur. Je préfère la viande.
-Alors tant pis. Ici, nous n’avons pas de viande. Ces sales vermines ne sont même pas mangeables. Alors, qu’allez-vous faire ? Continuer ? J’espère, car cela me coutera moins d’hommes… Si vous choisissez par contre de vous diriger vers le Col, et bien… je crois qu’il me faudra vous passer quelques hommes. Une trentaine…
-Parfait. Merci Monsieur.
-Et par contre, je regrette mais mes soldats aiment être diriger, et mon neveu, si doué soit-il, n’est pas habitué à leur façon de penser, d’agir. Le sergent Von Helrg, ici présent, dirigera alors les opérations. Cela conviendra-t-il à vos mercenaires, ou dois-je…
-… Ce… Ce sera parfait monsieur.
-Bien. Vous partirez demain, après avoir fait le plein. »
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeVen 25 Nov 2011 - 15:50

grumf a écrit:

dans le style la série SPARTACUS peut t'inspirer aussi Coeur

en effet, cette SUPERBE série pourra t'inspirer pour la baston, et... pour le sexe éventuellement Wink
sinon...la suite, viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!
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Haghar Tripes-de-Feu
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeVen 25 Nov 2011 - 18:15

Bonsoir,


Je viens de lire le premier chapitre et la suite... et ben c'est très bien tout ça, j'aime beaucoup l'histoire et les personnages. Le sergent est particulièrement bien fouillé.

Un petit attention à l'orthographe s'il te plaît (je pinaille... je suis chiant avec cela ^^).


Bravo et vivement la suite !


Haghar.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 26 Nov 2011 - 10:37

Je vous invite a commenter Stern.
Merci à tous pour vos réponses!
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 18:29

Hansel Diert soupira en entrant dans sa tente. Quelle dure journée. Il avait perdu son grade, son rôle, sa seul chance de faire sortir ses hommes de la situation, en sauvant un maximum de vies...
Exténué, le sergent tomba net sur le lit de camp...





« Bon, vous voulez quoi ? »

Hansel Diert s’assit sur une chaise et, d’un geste, commanda un verre de lait chaud à la serveuse qui, éventuellement, lui servait de chauffage les froides soirées d’hiver. En face de lui, un bandeau noir sur l’œil, le capitaine de la bande des Geldkinder, ou pirates de ma rivière Helk.


« Tes gars traversent sans mon autorisation mon territoire…
-Le p’tit filet d’eau qui sort de la bite d’Ulric ? »

L’éternelle querelle entre sigmaristes et ulriquiens était alors au plus vif, depuis le l’équipe de Bloodbowl des Blue Wolf avait battu les Altdorf Hammers.

« Je rigole pas. Cette rivière c’est ma terre…
-Ton eau ou ta boue, mais pas ta terre. Choisit mieux tes mots s’il-te-plait. »

C’était la provocation de trop. Se levant, Jöger Munch renversa sa chaise et tapa sur la table avec sa main valide, l’autre étant enfermée dans un crochet. Le silence se fit dans le bar, et plusieurs hommes cachés des deux camps mirent la main sur leurs dagues, haches et massues.

« Ecoute moi bien petit con, mes ordres sont clairs. 20% de la cargaison à chaque passage si tu veux mon… « amitié ».
-Et 20% de 111 couronnes ça fait combien monsieur le mathématicien?
-23.
-Non, 22.
-23.
-22.
-23, c’est élémentaire.
-2-2.
-Quoi qu’il en soit, je veux ta réponse, c'est-à-dire une bourse, au prochain passage.
-Ok, je prends lequel de tes hommes ?
-Pardon ?
-Pour la bourse, par lequel de tes hommes veux-tu que je commence ?
-Ecoute bien, sale morveux. T’as peut-être tué de l’homme-bête, mais si tu te ramènes à ma tanière, tu vas voir tous les crânes de ceux qui m’ont provoqués. Tu touches à un de mes hommes, t’es mort. »


Le pirate ramassa sa chaise et, la remettant en place, s’y assit. Puis, vidant sa chope de bière, il chuchota entre ses dents une menace qui, contre toute attente, fit sourire le mercenaire.

« J’ai un gars avec arquebuse dans chambre cachée qui te vise depuis tout à l’heure. Tu bouges, t’es mort. Tu refuses, il t’éclate la gueule avec un plomb gros comme la boule d’Ulric.
-A bah tout va bien alors. Parce que je crains d’avoir placé un arbalétrier juste en face de ton gars. Et j’ai investi la cave. Elle est bourrée d’explosifs. Tu me tues, le bar pette.
-J’ai 20 hommes ultra-rapides habitués aux mêlées confuses dans la salle.
-J’ai 5 de mes lieutenants, capables de tuer deux orques en combat inégal. Et un duelliste des arènes. Les bruits des combats attireront les 10 clodos qui mendiaient à ta porte, et qui sont des mercenaires du Reikland déguisés.
-Je crains que la patrouille passant par-là dans une minute ne les chasse. Erreur de débutant.
-Bien. Tu vois cette main-là ? Elle est dans mon froc. J’ai froid. Enfin c’est ce que je t’ai dit. En fait, j’ai un pistolet de poche visant tes boules. Et je suis fort en géométrie. Donc je sais que le plomb va rebondir sur ton protège-burnes pour t’arracher le menton, et t’empêcher de proférer des saloperies sur mon dieu et ma bande.
-Ce serait bête que le lustre relié par un fil à ce chandelier te tombe sur ton crâne si je suis pris d’un sursaut de douleur.
-Le combat sera égal. Remarqua le sergent.
-Ouai. Mais au fond, si on se bat, aucun de nous ne sortira vivant, et ta bande perdra à cause du nombre. Et au pire, la patrouille rafle tous les survivants. Regretta le pirate.
-Elle est en retard, une charrette s’est malheureusement renversée. En traversant un pont mité de ton ruisseau. »

Hansel sourit à sa réplique finale en vidant son verre de lait. Il coinça une petite étoile de lancée glissée par la serveuse dans le liquide chaud entre ses dents.

« Dit moi Jöger, fit doucement Hansel en se levant et en s’approchant de son adversaire. J’ai bien réfléchit et je crois avoir la bonne solution. »

Saisissant le menton de l’homme qui lui fait face, il l’embrassa langoureusement sur la bouche pour conclure leur amitié, comme le fond les seigneurs entre eux… sauf que d’un souffle, il projeta son étoile de lancer au fond de la gorge de Jöger qui gémit avant de tomber de sa chaise, mort.

Alors du sang sortait en geyser du cadavre du pirate, Hansel cria de rage, déclenchant un tir d’arbalète : le carreau alla se ficher dans la gorge d’un arquebusier caché à une dizaine de mètres de là, et qui tomba sur l’assemblée constitué de différentes bandes. Ces dernières n’hésitèrent pas et toutes se jetèrent dès lors dans la mêlée.
Repérant un endroit à peu près sûr pour son camp, le capitaine mercenaire y appela à lui tous les hommes qui combattaient à son côté, dégageant le terrain à grand coup de hache, puis, dès que son arme se cassa, à coup de tête. Une serveuse lui proposa de venir derrière le comptoir, et c’est sans attendre que l’homme s’y dirigea, abattant deux ennemis en leur ouvrant les tripes d’un revers de dague. Le visage plein de sang, Hansel se rendit compte avec plaisir que, sous le comptoir, sa serveuse avait déposé une demi-douzaine de pistolets et même une vieille arquebuse à répétition.

Pour les mercenaires sigmaristes, le combat menaçait de tourner court. Trois gisaient au sol, sauvagement abattus, et deux autres peinaient à rejoindre dix clochards entrés bruyamment à grand coup de gourdins. La mêlée devint moins confuse lorsque Hansel vida deux pistolets sur un groupement ennemi, réduisant le torse de trois ennemis à une masse ensanglantée. Le groupe adverse, à ce moment-là, se rendit alors compte de la présence du tireur qui se retrouva encerclé, à parer désespérément les coups d’épée avec une barre de fer arrachée au comptoir maintenant découpé en plusieurs parties. Une brève contre-charge de clochards lui donna un peu de répit, le temps de saisir l’arquebuse à répétition pour la vider au hasard, éclaboussant de nouveau les murs d’une mare de sang et d’organes en charpie.

Ce n’était plus une escarmouche, une bataille entre deux bandes, mais une véritable vendetta, ou 10 pirates faisaient face à 9 mercenaires, les deux partis se défonçant à grand revers d’armes barbares, le tout rassemblé au fond d’un bar déserté par les quelques innocents qui il y a deux minutes, s’y trouvait, avec son lot de chaises, de tables et de verres fracassés.
Saisissant derrière lui une bouteille d’alcool, Hansel la cassa sur la tête d’un ennemi qui lui tournait le dos, avant de se rendre compte que la porte du bâtiment avait été défoncée.

« La patrouille ! On se barre les gars ! ordonna-t-il. »
Même les pirates lui obéirent. Se rendant compte que l’embouteillage devant la porte arrière risquait de lui couter la prison, Hansel sauta dans la trappe cachée sous le tapis derrière le comptoir, après avoir tiré avec le dernier pistolet sur la ficelle du lustre qui se cassa. Les bougies mirent le feu au parquet imbibé d’alcool, qui chauffa les barriques de poudre de la cave annexe. Hansel sortit juste à temps du périmètre de la déflagration, qui rasa totalement l’immeuble, et la patrouille impériale.

« Oups, l’arbalétrier. » se souvint le capitaine. De toute façon, maintenant, il devait être le seul survivant, ayant forcé sur la quantité de poudre pour le piège.


Il sentit alors un vent irréel lui caresser l’esprit, et sursauta lorsqu’un être mystérieux au visage de brume et habillé de noir lui apparut.
« Je crois que suite à ce désastre, vous allez avoir besoin d’argent. Rejoignez-moi au bar du Chat Boité, demain, à 10 heures. J’ai une offre pour vous. »



Hansel Diert se réveilla en sursaut. Devant lui, l'être noir le regardait. Enfin du moins, ne voyant pas ses yeux, c'est ce que le sergent pensa.

"Vous avez accompli une petite partie de votre travail. C'est bien. Maintenant, voilà ce qu'il vous faut faire."

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xarkhan
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 10:18

Pas mal Wink
A quand la suite ?
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 12:10

Et bah si j'ai d'autres commentaires bientôt Smile
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 13:09

« A cause de vous, j’ai perdu trop d’hommes. Vous n’avez rien dit pour les gobelins.
-Et bien il vous fallait vous arrêter quelque part si vous vouliez continuer. De plus, ces peaux-vertes avaient été prévenus, ils vous pourchassaient depuis trois jour. Heureusement pour vous que vous avez pris position près des sources. »

La voix d’ombre cassante de l’être interdit à Hansel toute réplique. De toute façon, à proximité de ce sorcier, le sergent ne se sentait jamais à l’aise. Pire, il avait froid. Froid au plus profond de son être.

« Je ne pense pas que le sergent impérial va survivre très longtemps. Les étoiles du Pôle Nord me l’ont prédit. Cependant, il est votre seul chance de survie, alors protégez-le le plus longtemps possible. Ce n’est pas un ami de Guttenhaus, et il ne vous veut aucun mal. Vous savez, il a combattu à Middenheim. C’est un héros pour ses hommes, et il a autant d’honneur que vous.
-Quel sont ses antécédents ?
-Ici, il n’y a que moi qui pose les questions Herr Diert. Et puis je ne peux tout vous dire, car le destin peut alors se changer si l’on abuse de la magie. Reposez-vous, vos ennemis ne sont pas tous là où vous le pensez… »

Hansel Diert se réveilla.

« Eh amigo, tou parle dans ton sommeil mainténant ?
-Hum… hein ?
-Yé té promet amigo, tou disai des choses totalément connes. »

Godario, un verre d’eau à la main, était assis au chevet de son ami. Les plaies du sergent mercenaires s’étaient rouvertes au niveau de la main gauche, lui causant une atroce douleur. Un chirurgien des troupes régulières épongeait son front, pour nettoyer la sueur et le sang séché.

« Il est quelle heure ?
- 6 heures dou matino ! On se fait chassé dans deux heures. »

Avec l’aide de son ami tiléen, Hansel se releva et, s’habillant, il sortit ensuite de sa tente. Les mercenaires, aidés par une poigné d’hallebardiers, chargeaient vivres et munitions sur les caravanes, pendant que le sergent Von Helrg passait en revu ses troupes. Une fois les avoir vérifié avec attention, il les laissa repartir voguer aux nécessités du voyage qu’ils allaient entreprendre.

Alors qu’Hansel scrutait Guttenhaus discutant avec des responsables de l’escorte impériale, Bieder le rejoignit avec les dix derniers mercenaires en vie. Ces derniers saluèrent leur chef officieux, avant de former un cercle autour de ce dernier. Hansel Diert sourit : jamais, dans sa longue carrière, il n’avait eu à faire à des hommes aussi honorables et motivés. Et pourtant, à part l’argent, rien ne les encourageaient à poursuivre ce voyage qui, peut-être, serait leur dernier. Armés avec un équipement vieux, rouillé, et parfois défectueux, ils avaient à eux seul repoussés deux hordes de gobelins. La troisième, évidente, allait surement être la plus redoutable.

« J’ai compté les forces octroyées à Von Helrg. »

Débuta Bieder, qui venait de couper ses cheveux, et de prendre un bain. Tout de suite, Hansel le trouva moins bronzé.

« Tu es tombé amoureux le roux ?
-Très drôle. Bon, à part le fait que tonton Guttenhaus t 'a passé un dada, y’a pas trop de bonnes nouvelles. Une dizaine de tireurs, trois archers, et une vingtaine de troupes régulières.
-On double nos effectifs du départ presque. Remarqua un mercenaire borgne, une longue hache dans la main.
-Certes, répliqua Hansel, mais en échange, vous perdez tout pouvoir. Et moi de même. Sans parler du boulot de merde qu’on va se tapper. Je parle de contre-charges pour retarder leur arrivée et permettre aux trouffions de se former un petit carré. Donc maintenant, en trinôme. Autant pour les tours de garde que pour le combat : si on se la joue perso, les ennemis vont le voir et nous abattre en premier. Ne donnez aucune information aux impériaux. Je ne rigole pas, le premier qui le fait sera exécuté hors champs. C’est la seule façon de rester en vie. Je ne vous rappelle pas l’histoire de la bande des Chiens de Guerre, qui s’est fait exécuté à la fin du voyage lorsqu’ils ont demandés leur dû… Bien, tout est prêt ? On se met en position de défense faible, pour commencer. Je pense pas que l’ennemi, quel qu’il soit, va venir nous trouver si près du campement.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 16:36

Hansel se retourna sur sa selle. Les six caravanes, remplies au maximum, formaient une longue file étirée au maximum, afin de ne pas provoquer d’embouteillages si une roue cassait. Les longues et mornes plaines avaient laissées place à un champ de pierres volcaniques, signe que le Côl de Karak Gor n’était plus si loin. Le sergent mercenaire finit rapidement son pain en voyant son homologue impérial arriver. Ce dernier arrêta sa monture au niveau du cheval d’Hansel Diert, puis pris la parole tout en sortant une carte de l’Est de l’Empire.

« Selon le géographe du campement, nous étions ici à notre départ. Nous avons remonté trois jours vers le Nord, puis là, je pense que nous tracerons une ligne droite jusqu’au Côl. On a reçu un message de pigeon voyageur provenant de notre correspondant là-bas, l’ingénieur Giltov Von Vogel. La tour de guet n’a pas d’ennemis d’aucune nature en vue. La route est libre, je vais ordonner à ce qu’on augmente la cadence. D’ici deux jours…
-Oui. Nous serons arrivés. Et après, on retourne au camp.
-Je retourne au camp. Personnellement… ne soyez pas vexés Hansel… mais le bruit court que vous et le neveu de Guttenhaus…
-Certes je ne suis pas en bons termes avec lui, mais il n’empêche que lorsqu’une tour de guet naine n’a pas d’ennemis en vue, ça veut dire que nous, on va s’en prendre plein la gueule. Ecoutez von Helrg, je suis à la tête de ces gars depuis longtemps, et je peux vous dire que à chaque voyage, et j’en remercie Sigmar, dès que les nains se faisaient attaquer, certes ça se terminait mal pour la moitié de nous, mais au moins… on s’en sortait. Une… une seule fois, sergent, la tour de guet des nains n’avait aucun ennemi en vue. Deux heures après le message, une trentaine d’orques sauvages faisaient tomber des rochers sur nous. Mon chef est mort, moi j’ai perdu mon sang-froid et deux amis de toujours. Alors comprenez-moi bien sergent…

-Non vous mercenaire, écoutez. Ça ne vous est arrivé qu’une fois. De toutes mes patrouilles dans le secteur, je n’ai perdu que dix hommes. Celle-là, j’y compte bien, les verra tous revenir chez eux. Parce que les nains de là-bas sont les descendants de ceux qui sont mort honorablement dans la forteresse qui est maintenant hors de contrôle de tous. Ils ont un throng dans les galeries, qui occupe les peaux-vertes, dans l’espoir que la route de Cathay soit sécurisée. Dans l’espoir que ces putains de marchandises aillent, en passant par les Montagnes des Larmes, conclure l’amitié Império-cathanaise. Parce que moi, sergent, j’étais à Middenheim et… »


Alors qu’il tournait la tête en se penchant comme pour chasser une poussière, les yeux impérial se remplirent de larmes, et un moment, Hansel crut qu’il allait perdre la raison, comme submergé par une force supérieure mentalement. Hansel était en voyage lorsque les Hordes Démoniaques assiégèrent la cité, et furent défaites, au prix de centaines de millier de victimes en quelques heures. Sigmar seul devait savoir ce que son homologue avait vu, mais tout les soldats envoyés là-bas et qui avaient survécus étaient revenus monotones, et le taux de suicide avait presque dépassé la mort tardive de blessés.


« Ecoutez-moi bien Diert. Là… juste en face de mon régiment… il y avait des peaux-vertes, menés par un chef de guerre orque noir. Cette bête est morte maintenant, mais dans ma… ma tête, elle y est toujours. Ces salauds s’étaient ramenés seulement pour le sang… Et ils tuaient tout le monde. L’Elu de Sigmar et l’Empereur étaient loin, occupés contre les Atrocités que, à la base, nous devions combattre. Hansel, vous avez perdus beaucoup d’amis, mais lors de nombreux voyages. Moi ils sont tous, oui, tous, je suis le seul survivant de ma génération, morte. Ecrasés, dépecés, dévorés, taillés en pièce par ces brutes. Alors s’il-vous-plait mon ami, ayez plus d’estime pour moi, car au fond, nous avons, j’en suis persuadé, le même but : sauver nos hommes. Et peut être qu’un jour servirez-vous une cause plus noble. Celle non pas de l’argent, mais de l’Humanité. J’ai fait des études, je suis donc un littéraire. Mais il se trouve que l’on tue non pas avec une plume, mais une épée. L’acier tue, la foie confère la connaissance intérieure, et la saineté. Vous n’êtes pas sain Diert.
Vous êtes, pire, trop sûr de vous. Au lieu de vous savoir en danger, vous pensez avoir vécu toutes les situations. Le Reikmarchal, lui, pensait l’ennemi retiré au fond de ses tanières, et voilà qu’un millier de chevaliers maudits débarquent, avec un ost innombrable, innommable. Vous, cette fois-ci, êtes toujours sur vos gardes. C’est un défaut, sergent. Car ça vous fatigue. Et en plus, vous ne faites confiance à personne d’autre. Pour moi-même, ce n’est pas grave, mais confiez le commandement de la défense en temps de paix à vos bras-droit. Lorsqu’il vous faudra agir, vous le pourrez, au lieu de cacher vos cernes derrière cette capuche. On a tous été payé pour tuer un jour, ami. C’est pour ça que nous sommes là. Pour nous, nous ne reculons devant rien.

-Bien essayé Von Helrg, mais pour votre amitié, il faudra essayer après le voyage. En influençant Guttenhaus pour que mes hommes ne se tapent pas de nouveau les hommes bêtes alors qu’ils sont fatigués et qu’ils doivent rentrer à la maison sans se reposer un ou deux jours dans un endroit sûr. Vous ne nous aurez pas aussi facilement sergent. J’ai de l’expérience, ce qui reste de mes hommes aussi. Si, et Sigmar en serait loué, vous avez raison, alors tout va bien. Et mes hommes rentreront. Mais ils seront crevés. Alors je vous demande un service… Mieux, je vous fais un pari : influencés le chef du campement, et là, peut-être, je reverrai mon image de vous. Vous qui n’avez pas à négocier les repas, à payer des armes dignes d’un homme. Qui avez un butin inévitable si vous gagnez. »


Le sergent impérial rigola nerveusement, et, retenant une émotion digne d’un homme simple et digne, il reprit la parole.

« Avez-vous des enfants Diert ?
-Non.
-Moi j’en ai. J’étais aubergiste sur la route entre Altdorf et Nuln. Karl Franz avait passé un édit, donnant une forte somme d’argent à qui s’y installait. Je viens de la vieille bourgeoisie paysanne, qui depuis la Peste n’a pas réussi à redressé ses finances. Je suis donc parti avec ma femme, mon fils et mes trois filles fonder un refuge pour les marchands. Deux mois après, la patrouille me ramassait inconscient au milieu de ruines fumantes. Les hommes-bêtes, ces rejetons de putes, nous avaient surpris en pleine nuit. Aujourd’hui encore je me demande pourquoi ils m’ont laissés l’occasion d’entrer dans l’armée pour me venger. Et puis là, au lieu de tuer de l’homme-bête, je reste statique sur mon cheval pour accompagner, protéger des marchands obèses et avares.
Sachez Diert, que comme vous, je n’aime pas Guttenhaus. L’oncle est pire que le neveu. Plus stricte, plus cruel, plus froid, plus distant. Mais sa capacité de leader et ses prouesses au combat dans sa jeunesse lui ont permis un relatif respect de ses hommes. Toute la famille a eu les honneurs de porter un jour l’étendard d’un Comte Electeur. Et celui qui aujourd’hui est « responsable » de cette expédition n’a jamais combattu dans une armée. Il a eu comme maitre un ingénieur, qui lui a appris à se tenir droit et à tirer : comme ça, les soldats le voit comme un tactique certes lointain, mais au centre de la bataille. Il a acheté une charge d’Escorteur, mais selon son oncle, qui n’est pas en bon termes avec son frère, tout cela n’est que de l’argent, de la corruption, de l’escroquerie. Oui sergent, nous sommes au service de la corruption. Deux kilos de malepierre dans chaque caravane, pour offrir le tout au Conseil du Dragon Celeste de Cathay. Avec un kilo de parchemin pour l’ambassade de ce lointain pays. C’est tout ce que je sais, et j’espère que cette offre gratuite pourra poser les bases d’une amitié. Vous voulez sauvez vos hommes de peur d’en perdre ? Moi de même. Alors l’Union fait la force. Et ensemble, nous vaincrons les hordes de peaux-vertes qui tôt ou tard nous assailliront.
Le nom de ma famille va s’éteindre, et je mourrai déshonoré car je viens de proposer une offre d’alliance et d’amitié à un mercenaire, et cela lors d’une situation qui n’est pas désespérer. Je ne monterai pas en grade, et on se souviendra de moi comme un incapable, car l’on retient plus les défaites et les défauts que les victoires dus à la clairvoyance. Mais je mourrais heureux, fier d’avoir sauvé des vies, éviter des orphelins.

-Il est drôle de remarquer que vous vous placez du bon côté de la barrière. Les troupes régulières, officielles, ne sont pas parfaites…

-Mais qui est parfait en temps de chaos ?! En voulant le bonheur d’un groupe sergent, l’on cause forcement le malheur d’un autre ! Arrêtez de vous fixer une image de moi comme homme de main de Guttenhaus ! »


Ne saluant même pas son homologue, Von Helrg s’en alla au galop. Hansel chassa ses remords. L’impérial faisait surement du théâtre pour distraire son esprit. Sortant du pain et du fromage, il débuta un nouveau repas. Si la troupe ne galopait pas, sa blessure aurait fini de cicatriser demain.

« Halte ! » cria le sergent impérial. Le Côl est en vue ! On monte le camp avant le défilé de Gorn ! »

Hansel Diert eut un mauvais pressentiment. Les défilés et les peaux-vertes étaient de pair depuis la nuit des temps.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeDim 1 Jan 2012 - 16:11

Très bon récit, vivement la suite Wink
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Haghar Tripes-de-Feu
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeDim 1 Jan 2012 - 16:50

Bonsoir,


Très bon récit, j'aime beaucoup. Les personnages sont intéressants, c'est un plus.

Hâte d'en lire davantage.


Haghar.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeDim 1 Jan 2012 - 17:57

Merci! La suite et fin (donc combat...) du chapitre demain!
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeLun 2 Jan 2012 - 6:47

Merci pour ton récit, je te lirai avec plaisir dans la journée.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeVen 6 Jan 2012 - 18:57

Merci encore pour vos commentaires!






Les hommes étaient tendus…

La brume avait envahi le défilé, rendant impossible le travail des archers, et une ligne de vue qui permettrait un temps de réaction. Malgré tout, les trois tireurs d’élites étaient partis faire leur travail, escaladant les parois rocheuses. Au moindre son de cor, signe que les éclaireurs avaient repérer des mouvements suspects, les troupes régulières se mettraient en formation de carré défensif autour du convoie
Mais depuis deux heures, pas de signe de vie des archers. Pour ne rien arranger, rien n’était décidé, Hansel faisant pression sur son homologue pour que le convoi continue sa progression, afin de sortir le plus rapidement du défilé et de la situation. Von Helrg, quant à lui, n’osait pas s’y engager, préférant s’il le fallait attendre le plus longtemps possible les hommes qu’il avait envoyés, pour ne pas risquer de tomber dans un piège. Peu à peu, le passage entre les deux dénivelés se resserrait, passant d’une vingtaine à une demi-douzaine de mètres. Les menaçants rochers qui semblaient taillés tellement ils étaient coupants menaçaient de tomber à chaque instant, perchés en haut de la pente. Aucun des humains ne savaient s’ils étaient là à l’origine ou s’ils avaient été placés.

« Sergent, abandonnez tout espoir pour vos hommes. Le soleil menace de disparaitre rapidement, alors il nous faut avancer. Faire demi-tour serait pire, nous n’avons pas le choix. Si l’ennemi, et je suis persuadé qu’il nous observe, nous surprend dans l’obscurité, nous sommes morts. Tous.
-Je suis dans la pire des situations possibles Herr Diert. Ce sont nos seuls éclaireurs Hansel. Si nous les abandonnons, nous serons aveugles. »
- Si il le faut, je serais en avant-garde avec mes hommes. Mais il faut se dépêcher. »

Ne répondant rien à son interlocuteur, le sergent impérial donna l’ordre d’avancer, le lourd silence du défilé seul compagnon des humains. Les tireurs et les troupes régulières restèrent sur ou près des charrettes, les mercenaires préférant se regrouper autour de leurs chefs.

« Godario, charge tes armes, dit aux hommes de se préparer au combat, j’ai remarqué plusieurs silhouettes à une centaine de mètres.
-Préviens l’officier amigo. Et poui, cé sont pétètre lé archers.
-Non mon ami, les archers n’étaient que trois, pas plus de dix. Et puis les troupes impériales ne savent pas prendre l’offensive, Helrg les feraient s’arrêter, et nous perdrions beaucoup de temps, ressource que l’ennemi a à volonté. Sortez discrètement vos armes et restez groupé. »

La caravane continuait d’avancer, la respiration saccadée des chevaux accompagnant les pas hésitants des humains, sur leur garde, arme au poing, tentant de discerner des ombres parmi l’épaisse brume qui les recouvrait d’eau avant que celle-ci ne glace, les trempant littéralement de froid. Aucun signe de l’ennemi qui les scrutait, ni des archers, surement tombés dans une embuscade et gisant au fond d’un ravin, égorgés. Hansel se demandait si le corps impérial avait conscience de la situation, et que le sergent gardait un sang-froid légendaire, ou s’ils étaient totalement ignorants.

Il fut surpris dans ses pensées par une main qui se posa sur son épaule. Il se préparait à dégrainer son arme lorsqu’il reconnut la main, humaine.



« Et vous croyez que je vais accepter la mission ?! »
Hansel Diert posa son verre sur la table et se massa le crâne. De toute façon, parler à un mur était stupide. Même si ce mur avait comme une ombre mouvant humanoïde. Qui était cet être qui venait de lui proposer la fortune, la sécurité et de l’argent… Beaucoup d’argent…
« Nan mais attend…dez. Même pour tout l’or du monde je ne vais pas aller jusqu’à Cathay ! C’est truffé de peaux-vertes sur la route !
-Les nains vous éviterez le pire. J’ai des contacts là-bas.
-Et je travaille pour qui ? Pas vous, sauf si vous n’avez pillé l’Arabie…
-Celui pour qui vous travaillez n’est pas important. Je veux votre réponse et votre signature.
-Ma signature ? Mon nom en bas d’un papier n’est pas signe d’attachement, je suis mercenaire. JE suis gentil de vous prévenir cela dit…
-Je ne parle pas d’encre mais d’Âme. »

Hansel tomba de sa chaise. C’était dans son âme que le sorcier lui avait répondu.
« Il faudra vous y faire, je ne serai pas toujours en face de vous.
-Mais qui êtes-vous par Sigmar ?!
-Je suis votre employeur.
-Je n’ai pas accep…
-Je sais que vous voulez juste être curieux avant de vous engager. Votre cœur vous guide, et vous conseille de remplir les caisses. Il en est de même pour ce qui reste de votre bande.
-C’est d’accord. J’accepte. On se serre la main ? »

Le sergent regretta aussitôt son humour, jeté à terre par un fouet d’ombre qui lui entailla le menton sérieusement, lui cassant… Ne lui causant en fait aucun mal physique. Des frissons dans le dos, le mercenaire vit disparaitre son nouvel employeur et resta à terre, transit de froid. Godario entra dans la pièce.

« Et bé amigo, il fait ici ouné putain dé chaleur ! Amigo ? »




« Hansel ? »

Le sergent impérial tapa à l’épaule de son homologue irrégulier.

« Ne pensez pas que j’ignore la présence d’une centaine d’ennemis ici. Nous nous arrêtons.
-Ecoutez, si on s’arrête on va perdre trop de…
-Non, assez Herr Diert. Nous allons livrer ici notre dernier combat. Nous allons défier ces fils de pute ici, et leur faire connaitre la puissance du fer, de la foi et la poudre à canon ! »
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeJeu 12 Jan 2012 - 22:44

« Chargez toutes les armes à feu, tireurs en position ! »

Von Helrg parcourait tel Karl Franz la future ligne de bataille, son cheval galopant en brisant la brume qui se refermait aussitôt derrière lui, comme le piège de l’ennemi. Les mercenaires montaient la garde, prêt à se jeter tel des chiens dans la mêlée, prêt à suivre leur chef jusqu’au fond des Royaumes du Chaos, et à se battre avec un honneur, voie abandonnée il y a de nombreuses années.
Contre toute attente, le sergent impérial galopa vers son homologue mercenaire, lui aussi monté, et attrapant les reines du cheval, les emmena loin des hommes.

« Hansel Diert, vous avez rempli votre part du contrat.
-Il me reste à arriver au Côl.
-Ne faites pas le naïf mon ami. Nous n’y arriverons jamais. Nos corps pourriront. Je connais vos antécédents, et il est injuste que mes meilleurs soldats meurent ici alors que Morr vous a dédaigné de nombreuses fois. Mais si Sigmar le veux… Qu’il en soit ainsi.
-M…
-Mon ami, si toutefois vous acceptez que je vous appel comme cela… Mon ami, j’ai été content de faire cette partie de la route avec vous. J’ai été surpris agréablement par votre bande de guerre. Vous n’êtes au fond peut être pas tous des meurtriers sanguinaires…
-Qu’allez-vous faire camarade ?
-Ce que je vais faire ? Un suicide… Ou peut-être un sacrifice. Je vais tout au mieux tester la résistance et la bravoure de mes hommes jusqu’au bout. Leur donner une place directe pour le Royaume Céleste de Sigmar. Et moi purger mes crimes avec le sang de mes ennemis. De ces pourritures, vermines pourrissant notre belle planète. Menaçant nos foyers. Allez Hansel. Partez loin avec vos hommes. Je vous donne les chevaux, la caravane n’ira pas plus loin. Les marchandises honnies non plus. Nous sommes déjà entre 3 murs, notre cercueil n’est pas si mal. »




« On y va ».

La troupe de mercenaire galopa loin du futur champ de bataille, laissant la horde verte se rassembler autour du dernier carré humain.


« Hommes de l’Empire, c’est ici que nous allons porter le fer à l’ennemi. Vous ne faillirez point, vous ne m’abandonnerez pas avec la bannière du Régiment aux mains de l’ennemi. Vous ne survivrez pas à ce combat, et mourir ici doit être considéré comme un honneur suprême, car notre cause est juste, et l’ennemi indénombrable. Nous sommes encerclés, nous ne pouvons pas revenir sur nos pas, et tant mieux ! Tant mieux car, en ce beau crépuscule, vous verrez, le visage et l’épée en sang, se lever un soleil rouge, celui d’un dieu vengeur, celui d’une divinité qui, là, maintenant, va regarder ce magnifique massacre ! Sonnez le cor hommes de l’Empire ! Appelez à vos les immondes hordes de monstres, qui viendront se briser contre nos lances ! Dont le torse sera écraser par notre puissance de feu ! A mon commandement ! »
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeJeu 12 Jan 2012 - 23:02

Bonsoir,


Ça chauffe ! J'aime bien, l'écriture est dynamique et les dialogues bien montés. Attention aux petites fautes d'orthographe, mais je pinaille (mais quand même Ange ).

La suite !


Haghar.
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeJeu 12 Jan 2012 - 23:17

Salut, merci pour ta réponse rapide! Du sang à prévoir pendant le Week-End...
Petite question, quelles sont les fautes revenant le plus souvent? (vite LVCLM arrive!)
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Haghar Tripes-de-Feu
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MessageSujet: Re: CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR   CARAVANE II: TRAJET SANS RETOUR Icon_minitimeJeu 12 Jan 2012 - 23:29

Elles ne sont pas nombreuses (et c'est bien !), surtout des fautes de frappe (on en fait tous, surtout sur de longs textes), des accords et les verbes à l'infinitif au lieu du participe passé, mais cela reste rare comme je disais... donc pas de soucis ^^

Je me permets de reprendre le dernier post en corrigeant les (quelques) fautes, mais seulement pour informations (je le supprimerai si tu veux Smile ).


Haghar.


polo73 a écrit:
« Chargez toutes les armes à feu, tireurs en position ! »

Von Helrg parcourait tel Karl Franz la future ligne de bataille, son cheval galopant en brisant la brume qui se refermait aussitôt derrière lui, comme le piège de l’ennemi. Les mercenaires montaient la garde, prêts à se jeter tels des chiens dans la mêlée, prêts à suivre leur chef jusqu’au fond des Royaumes du Chaos, et à se battre avec un honneur, voie abandonnée il y a de nombreuses années.
Contre toute attente, le sergent impérial galopa vers son homologue mercenaire, lui aussi monté, et attrapant les reines rênes du cheval, les emmena loin des hommes.

« Hansel Diert, vous avez rempli votre part du contrat.
-Il me reste à arriver au Col.
-Ne faites pas le naïf mon ami. Nous n’y arriverons jamais. Nos corps pourriront. Je connais vos antécédents, et il est injuste que mes meilleurs soldats meurent ici alors que Morr vous a dédaigné de nombreuses fois. Mais si Sigmar le veux… Qu’il en soit ainsi.
-M…
-Mon ami, si toutefois vous acceptez que je vous appelle comme cela… Mon ami, j’ai été content de faire cette partie de la route avec vous. J’ai été surpris agréablement par votre bande de guerre. Vous n’êtes au fond peut être pas tous des meurtriers sanguinaires…
-Qu’allez-vous faire camarade ?
-Ce que je vais faire ? Un suicide… Ou peut-être un sacrifice. Je vais tout au mieux tester la résistance et la bravoure de mes hommes jusqu’au bout. Leur donner une place directe pour le Royaume Céleste de Sigmar. Et moi purger mes crimes avec le sang de mes ennemis. De ces pourritures, vermines pourrissant notre belle planète (je doute que les impériaux aient la connaissance d'une planète, mais je pinaille à mort ^^). Menaçant nos foyers. Allez Hansel. Partez loin avec vos hommes. Je vous donne les chevaux, la caravane n’ira pas plus loin. Les marchandises honnies non plus. Nous sommes déjà entre 3 (en lettres c'est mieux je pense) murs, notre cercueil n’est pas si mal. »




« On y va ».

La troupe de mercenaires galopa loin du futur champ de bataille, laissant la horde verte se rassembler autour du dernier carré humain.


« Hommes de l’Empire, c’est ici que nous allons porter le fer à l’ennemi. Vous ne faillirez point, vous ne m’abandonnerez pas avec la bannière du Régiment aux mains de l’ennemi. Vous ne survivrez pas à ce combat, et mourir ici doit être considéré comme un honneur suprême, car notre cause est juste, et l’ennemi indénombrable. Nous sommes encerclés, nous ne pouvons pas revenir sur nos pas, et tant mieux ! Tant mieux car, en ce beau crépuscule, vous verrez, le visage et l’épée en sang, se lever un soleil rouge, celui d’un dieu vengeur, celui d’une divinité qui, là, maintenant, va regarder ce magnifique massacre ! Sonnez le cor hommes de l’Empire ! Appelez à vous les immondes hordes de monstres, qui viendront se briser contre nos lances ! Dont le torse sera écrasé par notre puissance de feu ! A mon commandement ! »
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