Bieder, replié sur lui-même sur la terre humide, tentant de se remettre sur pied après un perfide coup d'épée qui lui avait sérieusement entaillé un flanc, vomit du sang. Il voulut réellement sortir du cauchemar lorsqu'il vit le diamant de Guttenhaus sur la main qui lui avait saisit l'épaule. Acceptant cependant l'offre, il fut relevé par le jeune noble, et s'appuya sur un tonneau de poudre, toujours plié en quatre par la douleur causée par la lame rouillé.
"Soldat, faites tenir le centre par vos derniers hommes! Il nous faut survivre jusqu'à l'arrivée des renforts! J'ai lancé au hasard tout mes pigeons voyageurs avec un appel à l'aide! J'espère que une des patrouilles impériales qui surveillent la région vont l'intercepter! Il faut encore résister!
-Résister?! J'ai les neuf dixièmes de mes hommes sur le tapis, vos marchands ont détallés comme des canards, et le canon est saboté... et vous voulez qu'on résiste? C'est un massacre! On se bat à un contre dix, et pour un homme perdu, il y a toujours de nouveaux cavaliers peau-verte qui se ramènent!
-Écoutez-moi, tout n'est pas perdu, nous...
-Chef, aucun survivant sur les caravanes! On ne tiendra plus très longtemps! Il faut fuir! Fuir vers l'est!
-Non soldat! Battez-vous jusqu'au bout!
-Mais chef...
-Ils nous rattraperons petit! Rallie à toi les derniers hommes, et regroupez-vous près d'une caravane! Dos au mur, nous ne serons pas totalement encerclés... Où est le sergent?!
-Aucune nouvelle depuis le duel avec le gobelin chef!
-Bon, allez, vite! ... Et vous Guttenhaus, avez-vous un conseil à donner?!-
-...
-Non, alors taisez-vous, et battez-vous comme un mercenaire qui ne combat que pour sa survie! Soit vous faites ça, soit vous détalez, mais laissez nous les clé de votre coffre à or! C'est de votre faute tout ça! Où sont vos patrouilles? Nul part! On va tous y passer, pour un but inconnu! Si on y survit, vous me le payerez Guttenhaus!"
"VOu zavé perdu, le zom! Tu té bien batu, mai tu ne pe rien contre ma puissanse!
-Alors finissons-en vermine. Approche-toi, que je te fasse goûter à l'acier bénit de Sigmar.
-Zigmar, cé kun gro nul par rapport a Gork.
-Alors prouve-le.
-Zigmar, cé aussi kun gro nul par rapport a Mork."
Se mettant en position de parade, le pistolet caché sous sa chemise trempée par le sang et l'humidité ambiante, Hansel Diert attendit l'attaque du gobelin qui allait se déterminer décisive: si il ratait son coup de pistolet, le sergent humain mourrait à bout de force. Dans le cas contraire, il lui faudrait continuer la lut... C'est alors qu'il entendit un bruit de sabot et de bottes sur le sol mou, à grand renfort d'ordres crachés par des voix humaines. LA patrouille promise par Guttenhaus arrivait enfin...
Bieder exultait: la première volée de carreaux d'arbalètes avait éliminé tout les assaillants au centre du cercle, et maintenant, une cinquantaine hallebardiers se dirigeaient calmement vers les caravanes pour massacrer les gobelins esseulés. Guttenhaus, casque à la main, avait rejoint le Sergent impérial, et parlait avec lui, montrant les dernières poches de résistance ennemies. Dans quelques minutes, les derniers mercenaires blessés seraient rassemblés et soignés par le médecin de la patrouille. Et puis une fois l'endroit sécuriser, et la cavalerie arrivée, l'on repartirait au campement...
"Cè... cè impossible! Je... je suis le meilleur boss gob de toute la région!
-Erreur crapule. Vous ÉTIEZ un boss gobelin."
Sortant son pistolet, Hans logea une balle entre les deux yeux du peau-verte, qui tomba sur le dos, un geyser de sang sortant du trou béant. Puis Hansel Diert s'effondra, exténué, ses forces le quittant en même temps que le sang s'échappait de son corps. Ils avaient gagné la bataille.
FIN DE CHAPITRE I