Bonjour ! Voici une petite nouvelle vous contant l'histoire du terrible orque noir Kraagh Cass'Pif, actuellement général de mon armée
J'espère que vous apprécierez !
Bonne lecture
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Une légère bise s’était levée, faisant lentement onduler les bannières de guerre. Du haut de la colline où il était, Kraagh pouvait voir toute la vallée s’étendre devant lui, et l’immense Karak se dresser fièrement dos à la falaise. En plissant les yeux, il pouvait même distinguer des minuscules lumières s’affairant sur les créneaux : les nains préparaient activement leur défense et positionnaient leurs canons. Kraagh arrêta son observation quand une petite voix couineuse lui parla.
-Chef, lé bidouyeurs ont finis de remonter lé machines. Et pis ya Blakmok qu’est mort.
Kraagh baissa la tête pour voir le gobelin qui lui parlait. C’était Karuzz, le grand chef gobelin de la nuit de la tribu des Grott’Rouges. Il était certes imposant pour un gobelin, mais il arrivait à peine à la taille du puissant orque noir.
-Comment ksa s’fait ?
Karuzz baissa la tête et cracha sur le sol avant de répondre.
- Il a voulu m’piquer des champis, mais j’l’ais pas laissé faire.
Kraagh avait du mal à comprendre en quoi de simples champignons pouvaient être si précieux aux yeux des gobelins de la nuit, mais là n’était pas la question. Un gobelin avait essayé d’en voler un autre, et l’autre en question n’avait pas apprécié. Compréhensible.
- Boarf ! D’toute façon un chef gob’ en rab’ ça s’trouve nan ?
- Oui oui chef ! lui répondit Karuzz tout content et soulagé de ne pas se prendre une grosse baffe dans la tête.
Il faut dire que Kraagh était de bonne humeur aujourd’hui. Dès que le jour serait levé, il lancerait l’assaut, et une grande bataille aura lieu. Il pourra tuer, trucider, démembrer, décapiter (et autres réjouissances similaires) du nabot, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. En pensant au carnage à venir, Kraagh sourit, dévoilant ces dents jaunies et sa canine droite cassée. Il reposa le regard devant lui et vit que Karuzz n’était toujours pas parti.
- Keskya encor’ ?
Karuzz sursauta et fit mine de partir, tout en gardant son regard rivé sur quelque-chose situé à la ceinture de Kraagh. Sa hache runique. Son Coup’Nabot.
La réaction ne se fit pas attendre. D’un puissant revers de la main, Kraagh envoya voler le chef gobelin à une petite dizaine de mètres, lui faisant terminer sa course en plein dans le reste d’un feu de camp. Le gobelin se releva en criant sa douleur et détala rejoindre sa bande en couinant. Kraagh ne regrettait en aucun cas d’avoir soumis les tribus gobelines de la nuit de la Grott’Rouge et aussi ceux de la Lune Borgne , mais leur fourberie et leur couinements incessants avaient le don de lui taper sur les nerfs. Mais bon, une baffe par-ci, une autre par-là et de suite cela se calmait.
Kraagh se tourna alors et regarda la masse verte grouillante. Comme Karuzz lui avait dit plus tôt, les machines de guerres étaient montées. Un puissant lance-roc, « Boum-Boum », deux balistes, « Dard-Dard » et « Pic-Tout », et pour finir une espèce de lance-pierre géant, avec des gobelins suicidaires en guise de pierres, nommé pour une raison que seul les gobelins savaient, « Yazaah ».
Juste à coté, les orques du char « Ecraz’tout » étaient en train d’exciter leurs sangliers en leur lançant des cailloux pour les rendre encore plus sauvage lors de la bataille à venir. Et à leur gauche une petite masse de snotlings essayaient de construire ce qui ressemblait plus à un tas de débris à roues qu’à autre-chose. Mais bon, on ne sait jamais ce que cela pouvait donner et Kraagh les laissait faire, plus par amusement que par esprit taktik’.
Un peu devant se tenait les deux tribus de gobelins de la nuit, qui étaient apparemment en train de se moquer du nez fraichement cassé de leur chef, jusqu’à ce que celui-ci décapite le gobelin le plus proche. Le calme se fit de suite et Bimbom’Bum, le chaman, en profita pour amener deux petits tonneaux en plein milieu des gobelins. Ceux-ci se ruèrent dessus et en burent tout le contenu en moins d’une minute. Kraagh savait que c’était de la bière de champignon et en connaissait les effets. Cela rendait les gobelins de la nuits complètement paranoïaques mais cela leur permettrait de combattre en plein jour à pleine puissance (si l’on peut parler de puissance pour un gobelin). Et ils allaient en avoir bien besoin.
Le regard de l’orque noir se porta ensuite sur la « fine fleur » de son armée. L’imposante tribu de kostos des Kolexionneurs, menés par Gloka l’Kosto, et la propre tribu de Kraagh, les orques noirs de Fer’Noir. En les voyants se préparer au combat comme les vrais orques qu’ils étaient (concours de coup de boule, lancer de gobelins, dégustation de snots…), Kraagh se rappela de sa fulgurante ascension à la tête de sa Waagh ! : la Waagh ! du puissant Kraagh Cass’Pif.
* * *
Même colline, même vallée, même Karak, deux ans auparavant. Kraagh se tenait à peu près au même endroit, mais il ne scrutait pas les agissements de nains. Il regardait son chef, le grand Borgrutt le grand (qui était en effet grand), qui, lui, observait le Karak.
- Y spréparent à la castagn’. Ca va être sympa moi j’dis.
- Ouai Chef. Vous avez raison Chef. C’est vous l’méyeur Chef.
- Je sais.
Le lèche-botte qui venait de parler était Kramuk, le concurrent direct de Kraagh à la succession de Borgrutt à la tête des Fer’Noir si celui-ci devait mourir. Kraagh soupira d’agacement en entendant son rival parler ainsi et se contenta d’un « mouai » maussade pour tout commentaire.
- Bon les gars, cé pas tout ça, mais fo ptet qu’on s’bouge sinon lé zots vont commencer à s’taper dssu.
- Ouai Chef. Vous avez encore raison Chef. Vous êtes vr…
- Oh ta gueule Kramuk.
Kramuk se tût immédiatement en entendant le chef parler sur un ton agacé, et Kraagh adressa un sourire carnassier à son rival une fois que Borgrutt eu le dos tourné pour rejoindre les troupes. Ils lui emboitèrent ensuite le pas, allant tout trois à la tête des Fer’Noir. Le chef orque noir fit avancer sa tribu au sommet de la colline et inspira longuement et bruyamment. Le silence se fit et nul bruit ne se fit entendre pendant une bonne dizaine de seconde. Le spectacle de cette Waagh ! silencieuse devait être des plus surréaliste pour les nains postés aux créneaux du karak, mais ces derniers n’eurent pas le temps de polémiquer là-dessus.
Le cri de Borgrutt se fit entendre dans toute la vallée, résonnant sur les parois de la falaise. Son rugissement tribal fut suivit d’acclamation dans toute l’armée orque et la marrée verte se mit bruyamment en marche. La bataille avait commencée.
* * *
Kraagh ne se souvenait plus tellement bien du cours de la bataille. En fait, comme tout orque, il n’aimait pas se souvenir des défaites. Il plissa les yeux pour se souvenir. Il laissa son esprit vagabonder dans le passé et revivre la bataille.
* * *
Les Fer’Noir avaient étés séparés du reste de l’armée et combattaient seul à seul contre des nains engoncés dans d’épaisses armures. Le combat faisait rage et Kraagh était ravi. Il évita un marteau destiné à ta tête et frappa le bras adverse de son imposant kikoup tenu en main droite. L’armure adverse amorti le coup, mais le nain lâcha tout de même son arme sous le choc. Kraagh continua sur sa lancée et donna un puissant coup horizontal de sa hache, tenu en main gauche. Cette fois-ci, l’armure du nain ne fut pas suffisante et son ventre fut profondément tailladé dans une gerbe de sang. Kraagh voulu en finir en plantant ses deux armes dans la tête du nain vacillants, mais il arrêta son geste quand un marteau vint s’abattre violement sur sa mâchoire, là lui décrochant et lui brisant sa canine droite sur le coup. Kraagh, qui avait posé le genou à terre sous l’impact, se releva en hurlant de douleur, remettant se mâchoire d’aplomb de sa main droite, près à trancher le nabot ayant osé lui faire cela.
- Lèves-toi, vile créature. Je vais te renvoyer des les bouches infernales d’où tu viens !
- Waaaaagh !
Kraagh chargea le nain en armure brillante et au marteau entouré d’un halo bleuté sans se poser de question. Dès la première estocade, le nain eu le dessus. Il para les attaques de l’orque noir et frappa en oblique, brisant la hache puis les protections métalliques du flanc gauche de Kraagh comme si cela n’avait été que de la ferraille rouillée. Ce dernier recula en se tenant le flanc, lâchant la poignée de sa hache brisée.
- C’est d’la trich ton truk. T’es perfid’ com’ un gob’ en fait.
Le nain ne sembla pas apprécier la comparaison et chargea à son tour. Kraagh attrapa le bouclier qui était accroché dans son dos et se prépara à recevoir la charge. Mais une fois de plus, l’arme runique du nain brisa le métal avec la même facilité, fracassant le bouclier de Kraagh et ratant sa tête de seulement quelques centimètres. Kraagh en eu alors assez de ce manque de fairplay éhonté et envoya le reste de son bouclier et son Kikoup à la tête du nain, qui les bloqua facilement en interposant son propre bouclier. Mais quand il l’enleva, il reçu un liquide presque gélatineux dans les yeux, ce qui le fit reculer de surprise. Kraagh s’était rué vers lui et lui avait jeté la dernière chose qu’il pouvait, sa propre bave. Et puisque les armes et armures ne servaient à rien contre le chef nabot, Kraagh avait décidé d’y aller à la main. Il profita du moment d’inattention provoqué par son cracha pour se jeter sur son adversaire, le plaquant violement au sol. Recevoir plus de cent kilogrammes de muscles et de fer sur le corps ne plus pas au nain qui grogna de douleur. Mais ce ne fut rien en comparaison de ce qui l’attendait. Kraagh lui donna un coup de poing si fort dans la tête que le nez du nain se brisa et que l’os nasal fut enfoncé dans sa cervelle. Il va sans dire qu’il mourut sur le coup. Mais l’orque noir, préférant être bien sûr, continua de le rouer de coup une bonne vingtaine de seconde.
Quand il se releva, les nains semblèrent tressaillir en voyant le cadavre de feu leur chef, mais tinrent bon et plusieurs encerclèrent Kraagh. Ce dernier eut été dans une position délicate si son chef, Borgrutt, n’était pas arrivé. Kraagh vit des nains voler, ou plus exactement des membres de nains, à l’arrière de la troupe que lui et les Fer’Noir étaient en train de combattre. Des nains se retournèrent pour faire face à cette nouvelle menace, mais ne purent rien faire. Dès qu’ils essayer de stopper l’avance de l’immense orque noir, la fine hache qu’il maniait semblait contourner leur garde et les tuait sur le coup (pour les plus chanceux), ou se contentait de les laisser agonisant sur le sol. Une fois qu’il eut traversé à peu près toute l’unité et rejoint Kraagh, Borgrutt regarda le cadavre du chef nain et soupira de dépit.
- Et zut. Tu m’en as mêm’ pas laissé un bout. Il est tout cassé maint’nant. Bah… Pas grav’, je me suis déjà amusé. Regard’ c’ke j’ai choppé !
Le chef orque noir lui montra une hache naine qui devait être très imposante pour un nain, mais semblait « petiot » pour l’orque noir qu’était Borgrutt. Elle était rougie de sang nain et les runes gravées dessus semblaient luire en dessus de cette épaisse couche de sang.
- Je sais, c’est pas très zestétik, mais ça march’ bien.
La vision de cette hache naine, qui devait avoir appartenu à l’un de leur héros, fut de trop pour les nains en armures qui décidèrent de prendre les jambes à leur cou. Mais courir, quand on à de si petites jambes et que l’on porte une armure de cinquante kilogrammes sur le dos, ce n’est pas très intelligent. Ils furent prestement rattrapés et massacré par le reste de la tribu des Fer’Noir. Kraagh en profita pour regarder comment se déroulait le reste de la bataille, et ne puis réprimer un grognement de dépit en voyant que leur victoire sur les boites de conserves était loin d’être représentatif du reste de la bataille.
Les gobelins de la tribu des Arach’tripes étaient pour la plus-part décapités ou éventrés (le comble). Les chevaucheurs de sangliers, mener par Krokrom, avaient eu la mauvaise idée de charger de trop loin les régiments d’arbalétriers et d’arquebusiers, et ressemblaient maintenant tantôt à des hérissons, tantôt à des éponges. Ensuite, les Orques des tribus de Coup’Gorge et de Petit Gork n’avaient pas tenu face aux solides blocs adverses. Et pour finir en beauté, les gobelins des forets des Araignées Sauteuses, les orques sauvages des Soleil Waagh et les gobelins des Têtes Miniatur’ étaient en train de fuir comme des pleutres.
La bataille s’annonçait mal. Borgrutt s’en aperçu lui aussi et son hurlement retentit une deuxième fois dans la journée. Entendant son appel, les unités en fuite s’immobilisèrent et se retournèrent pour regarder leur chef. Le voyant victorieux au milieu d’un monticule de cadavres adverses, ils semblèrent reprendre courage.
- Bravo chef, z’êtes le meilleur !
Kraagh se tourna pour voir l’armure maculée de sang nain de Kramuk. Heureusement qu’il était bon au combat, sinon il n’aurait pas fait long feu en étant lèche-botte comme ça… Kraagh se tourna alors vers le Karak.
- Attenti…
Il y eu un « Boum » bruyant, un « Vioooooouuuuu » rapide, un « Splatch » croustillant, puis un long silence. Une fois le temps de latence de quelques secondes passées, c’est-à-dire le temps minimum qu’il faut à un orque moyen pour comprendre ce qu'il se passe, la Waagh ! battit unanimement en retraite. Sans leur chef, ils ne voyaient pas comment casser du nabot.
Kraagh, Kramuk, et les Fer’Noir en firent de même : même s’ils se savaient forts, ils ne se sentirent pas le cœur à détruire l’armée adverse à eux tout seul. Dans le tumulte de la fuite, Kraagh aperçu la nouvelle hache de feu Borgrutt plantée dans le sol. Le boulet de canon avait percuté de plein fouet son chef, envoyant la hache voler à des mètres, mais elle n’était même pas éméchée. Kraagh s’en saisis donc au passage, « au cas où ».
Deux semaines plus tard, la Waagh ! du grand Borgrutt le grand (qui, je le répète, était très grand) était complètement démantelée, les tribus étant toutes reparties dans leurs régions respectives. Les Fer’Noir avaient pris un coup dur, et était bien amoindris. Mais l’heure n’était pas à la reconstruction, si l’on peut parler de telle chose pour des orques. L’heure était en effet à la succession. La place de chef était vacante, et deux prétendants étaient présents. Et entre Kraagh et Kramul, cela n’allait pas se régler par un simple match de coup de boule…
Le combat eu lieu le soir même ou la tribu arriva dans les quelques huttes leur servant de village. Kramuk sorti sa grosse et imposante hache à deux mains et la brandie en direction de son adversaire en signe de défi. Kraagh, n’ayant pas eu le temps de se refabriquer des armes, ne pus brandir que la « petiote » hache naine, et les orques noirs, Kramuk compris, rirent de bon cœur. Mais bon, ils arrêtèrent de suite quand cette dernière trancha la gorge de Kramuk lors du premier échange de coup, en même temps que la main gauche de Kraagh, libre, s’écrasait sur le nez de Kramuk. Depuis lors, Kraagh a gagné le surnom de Cass’Pif, est devenu le chef incontesté des Fer’Noir, à formé une Waagh plus que conséquente, et n’a pas cessé de grandir pour devenir prèsque aussi imposant que son prédécesseur. Et sa hache, qu’il à renommé « coup’Nabot » ne lui a jamais fait défaut.
* * *
Kraagh sortit de sa rêverie et pris sa hache dans la main. Elle n’était vraiment pas « zestétik », mais il l’aimait quand même. Il s’aperçu alors que le soleil s’était levé et qu’il pouvait à présent distinguer parfaitement l’armée naine postée devant le karak.
- Gloka ! Karuzz ! Bimbomm’Bum ! Préparez vos gars, il lé l’heur’ de casser du nabot !!
![[Fluff] Kraagh Cass'Pif Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Jeu 5 Aoû 2010 - 12:10
) au lieu d'attendre une sorte de succession.. 
)