Le Forum des Gueulards
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 Les phantomes des brumes [Récit Ogre]

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Lozg
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Gorog
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Gorog
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Gorog


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MessageSujet: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 0:53

Chapitre 1: La cohorte de Rogath

L’humain semblait nerveux et pour cause : vingt gardes du corps! Seulement vingt pour l’accompagner marchander avec ce monstre, cette abomination, cette insulte à la grâce de Myrmidia.

Ogre énorme, le Tyran Bolgaur exaltait d’une disgracieuse prestance née de l’union malheureuse de son embonpoint, de sa puanteur atroce et de son armement effrayant. Un sabre aux proportions gigantesques, deux arquebuses modifiées afin de servir de pistolets et un gourdin cerclé de fer constituaient son arsenal de bataille. Il était paré de la peau de reptiles géants et de cuir de squigs des cavernes. Son casque cabossé était en fer sombre et contrastait avec la peau grise de son propriétaire. Le plus effrayant restait son visage : des dents gâtées, un nez difforme, des paupières inexistantes pour cause de brûlures sur le haut du visage lui donnant un air dément. Il portait une longue barbe grise où l’on pouvait y voir des indices laissés par son précédant repas.

Malgré la répugnance que Jhores, noble d’Estalie, éprouvait à traiter avec une telle bête, la nécessité l’emportait sur les principes et ils devaient ainsi faire affaire avec des aberrations telles que le tyran des Crânes Jaunes.

La pièce sombre était dans un état pitoyable : de la viande périmé gisait sur le sol jonché d’os grignoté jusqu’à la moelle, une couche uniforme d’eau stagnante recouvrait les dalles du plancher et les poutres soutenaient le plafond de l’établissement de façon très précaire. L’endroit avait d’abord été une auberge de chemin secondaire, puis un repaire de voleurs et de chiens de guerre et à présent, les Crânes Jaunes avaient investi les lieux et rien n’avait été tenté pour les en déloger.

L’entourage de Bolgaur était constitué d’une trentaine d’ogres complètement ivres qui jouaient à des jeux de beuverie brutaux. Un ogre se faisait écraser la main à coups de gourdin et tentait tant bien que mal de démontrer qu’il ne ressentait aucune douleur, deux autres s’adonnaient à une séance d’escrime armés d’étranges gobelins rachitiques qu’ils entrechoquaient sous les rires gras des spectateurs et des rots écoeurants ponctuaient l’ensemble d’une musique de fond anarchique.

Le tyran ne semblait pas se préoccuper de ces buffles tapageurs et traitait avec l’humain presque avec professionnalisme. Ce dernier avait du moins bien de la difficulté à se faire comprendre tant le vacarme et les ogres (qui allaient de paire) l’intimidaient et empêchait la plupart de ses mots de se faire comprendre par son interlocuteur. Au moins, l’essentiel avait été échangé : le prix des mercenaires qui étaient réquisitionnés. La somme était astronomique. Jhores avait d’abord tenté de protester avec un ton qui se voulait ferme, mais on lui expliqua clairement et avec maints postillons que la trentaine d’ogres présent dans la taverne n’était qu’une fraction de la horde destructrice et que, puisque que l’Estalien souhaitait louer les services de la tribu entière, il devait en payer un prix conséquent.

Finalement, les transactions furent finalisées un peu avant l’aube et Jhores et sa garde personnelle s’empressèrent d’enfourcher leurs destriers et de quitter les lieux au triple gallot. Bolgaur le regarda partir, puis sorti sa cuisse humaine de son barri à viande et commença à la grignoter. Il s’était assuré que la transaction se fasse et pour ce, il avait fait quelques sacrifices, tel que de faire attendre ce morceau de choix qui l’appelait depuis quelques heures déjà. Il regarda amoureusement le membre.
Je suis désolé de t’avoir fait patienter, mais les humains sont tellement susceptibles.



Une baffe suffit. Gorog se réveilla brusquement d’un sommeil sans rêve. La première chose qu’il aperçut fut le regard sadique du Cogneur Rogath. Ses sourcils dégarnis étaient froncés et son sourire était celui d’un tortionnaire. Son crâne chauve luisait sous la lumière des torches. Le cogneur s’esclaffa tout en commençant à torde les lèvres boursouflées de sang de son subordonné et un coup de poing dans les côtes compléta de retirer Gorog de la léthargie du réveil. Celui-ci se leva promptement et bafouilla en tentant d’exprimer des marques de respect envers son supérieur pour éviter d’autres coups.
Quoi qui a votre sain… gros… te… té?
Rogath le considéra de ses yeux jaunes et éclata d’un rire sonore.
Une chance tu me fais rire toi! Sinon tu serais déjà dans la marmite de Devrog et tu servirais de moulée pour mes avortons!
Confus, Gorog chercha de quoi répondre au vieux Cogneur mais celui-ci le coupa d’un second soufflet.
Bon si j’te cose, c’est parce que Bolgaur il veut qu’on se magne et qu’on le rejoigne j’sais plus trop où, alors tu prépares tes trucs et tu réveils les autres buffles.
Rogath quitta le dortoir, toujours en gloussant et Gorog s’attela à la tâche que l’on lui avait confiée.
Hey les gars, on se magne!
Aucune réaction. Les seules réponses qui lui parvenaient étaient des ronflements qui se concurrençaient en sonorité. Gorog comprit alors : si les bruyants rires de Rogath ne les avaient pas réveillé, alors aucun de ses cris ne les réveillerait. Le Cogneur avait été Beugleur dans ses jeunes temps, ce qui signifiait que peu d’être en ce monde pouvait être plus tonitruant que lui. Le jeune buffle comprit aussi qu’il s’était fait avoir. Il venait d’arriver à la maturité et déjà les autres ogres de sa cohorte le raillaient et le frappaient dès que l’occasion se présentait, ou pas. S’il devait les réveiller à coup de poings, ce serait douloureux, surtout pour lui!

Gorog prit une grande inspiration et adressa une prière silencieuse à la Gueule, puis s’attela à sa tâche ingrate.



Les ecchymoses, les plaies ouvertes et l’oreille arrachée, le tout lui était tellement désopilant que Rogath ne put s’arrêter de rire lorsqu’il aperçut le pauvre buffle. L’humeur du reste de la troupe rassemblée au pied du talus était terrible : les contrecoups de l’alcool volé aux centigors et le réveil prématuré en étaient sûrement pour quelque chose.

Après quelques minutes, le vieux Rogath réussi à se contenir et expliqua la situation : le tyran voulait que les guerriers de la tribu se rassemblent à l’auberge désaffectée qui servait de hutte à lui et ses ventre-durs ainsi qu’au désosseur de la tribu. Ce bâtiment se trouvait à une demi journée de marche de la tour abandonnée au sommet d’une colline qui servait de dortoir au détachement mené par Rogath, l’aîné de la tribu.

Les préparatifs terminés, un petit déjeuné leur fut servit par Devrog le boucher. Le plat principal était constitué de la poitrine des centigors abattus la veille mijoté dans de l’hydromel mélangé à du sang de vache, un plat de choix qui rendit plus conviviaux les buffles et leurs gueules de bois. Le repas fut copieux et les rots fusèrent avec gaieté.

Les provisions furent emballées dans des enveloppes de cuir non tanné et la troupe fut près à quitter. Gorog fit une vite révision de son stock : sa massue, son sabre, sa viande, tout était là. Il tâta sa joue, elle était toute boursouflée. La sensation de ne plus avoir son oreille gauche lui était étrange. Il avait l’impression qu’elle n’était qu’engourdie mais quand il tentait de la toucher, ses gros doigts passaient dans le vide. Cela ne lui donnerait de toute façon qu’une allure plus menaçante se dit-il.

Les Crânes Jaunes se mirent finalement en marche. Le beugleur essaya d’entamer une chanson ogre de circonstance mais se tut après que le poing d’acier ne frappe son abdomen. Ainsi, le voyage s’entama dans le silence brisé seulement par Rogath qui éclata de rire quand il vit un faucon attraper un moineau en plein vol. Tranquillement les gens devinrent plus bavard et même les gnoblars juchés sur le dos de certain commencèrent à piailler.

Finalement, le moment que tous attendaient depuis le début du voyage, il y avait un peu plus que quarante-cinq minutes, arriva : la pause déjeuné. L’allégresse revint pleinement et la troupe organisa même un combat de gnoblars. Les deux gladiateurs étaient au milieu d’un cercle d’ogres hilares et les paris étaient lancés. Le premier peau-verte était armé d’ongles sales et de ses mains squelettiques tandis que l’autre avait moins de chance et devait se contenter de ses dents effilées. Le combat commença. Le manchot réceptionna la charge de son opposant en esquivant agilement la poigne de ce dernier et, à la vitesse de l’éclair, enfonça ses dents dans le coup de son adversaire et l’étouffa comme un fauve le ferait.

Ainsi, le propriétaire du gnoblar estropié eu droit à la carcasse et à un morceau généreux de viande de tous ceux qui avait parié sur l’autre gnoblar. Tous avaient fait cette erreur. Le propriétaire du vainqueur caressa brièvement son protégé et porta ensuite son attention sur la viande nouvellement acquise.



Gorog jura. Il venait de perdre une belle partie de ses provisions. Il alla se soulager aux abords de la forêt pour se remettre de ses émotions et alors qu’il tentait de siffler en plein ouvrage, il vit de vicieux yeux rouges le fixer. La créature de taille vaguement humaine avait le regard haineux et possédait de courte corne. Elle tenait d’une main un javelot et de l’autre un petit bouclier de bois. Quand le ungor constata qu’il était repéré, il poussa une sorte de bêlement et projeta son arme avant de s’enfuir, porté par ses sabots chevalins.

L’attaque avait été trop soudaine et la situation de Gorog le rendait trop vulnérable pour que sa réaction ne fût assez rapide. Le rustique javelot pénétra sa plaque ventrale et s’enfonça de quelque centimètre dans son épaisse peau. Le buffle retira aisément le javelot qui ne lui avait pas causé grand mal et entrepris de rattraper son malfaiteur.

La forêt de chêne était assez épars pour que Gorog puisse s’y mouvoir avec aisance et bientôt, il aperçut l’homme-bête qui galopait avec vélocité. Il était sur le point de le rattraper quand la bête tourna brusquement et disparu de son champ de vision derrière un arbre. Gorog maintint un rythme effréné et ne vit pas arriver la tête de taureau qui le percuta à la poitrine. À terre et le souffle coupé, l’instinct le sauva lorsqu’il roula sur le côté évitant ainsi la lourde hache du minotaure qui la planta dans le sol. Il ramassa son sabre et se releva promptement. Sa massue étant au pied du monstre au visage bovin, il devrait faire sans.

La bête sauvage grogna et repassa à l’attaque, faisant des moulinets furieux de son arme lourde. Le buffle recula pour se mettre hors de porté de l’assaut de l’homme-bête, puis contre-attaqua d’un coup sur le manche de bois de l’arme du minotaure. La hache ne cédant pas comme escompté, Gorog la reçut bientôt sur l’aine et s’effondra une fois de plus. Alors que son ennemi s’apprêtait pour un assaut final, Gorog lâcha son sabre et se jeta dans les jambes du minotaure, le mettant au sol. L’ogre se retrouva ainsi sous son adversaire qui avait lâché sa hache en tombant. Il s’agrippa de tout son corps autour de la bête du chaos pour l’empêcher de se mouvoir, puis vint à agripper son cou. La bête tenta des ruades en se débattant avec fureur. Gorog tenta vainement de maîtriser la tête déchaînée. Ultimement, il reçut une corne sur la tempe.

Sa vision se brouilla et il faiblit. Le minotaure n’en avait besoin de pas plus et se libéra de l’étreinte meurtrière du buffle. Alors qu’il se relevait, ce dernier se ressaisit et aperçut que son adversaire lui avait tourné le dos pour ramasser sa hache. Sa massue était à porté de main et Gorog ne perdit pas une seconde pour la saisir et asséné un coup terrible
à la nuque du bovin. Celui-ci s’effondra lourdement et avant qu’il ne puisse reprendre tous ses moyens, l’ogre était dessus et son gourdin pulvérisa le museau de l’homme-bête. Celui-ci commença à se débattre, mais Gorog le maintint plaqué contre le sol. Il lâcha son arme et se servit de ses mains fermées pour attendrir le visage de son adversaire. Le premier coup ne fit qu’empirer les cris de la créature. Le second déchira sa lèvre inférieure sur ses dents. Le troisième brisa l’orbite d’un de ses yeux. Puis, le buffle se servit de ses gros pouces qu’il planta dans les yeux de l’animal. Enfin, ses deux mains agrippèrent la mâchoire béante du minotaure et la disloqua dans un bruit écœurant.


Dernière édition par Gorog le Mar 4 Aoû 2009 - 11:02, édité 10 fois
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Gorog
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 0:54

Débordant d’adrénaline, Gorog regarda à gauche et à droite pour apercevoir des signes de l’ungor, mais il n’en vit aucun. Il s’apprêtait à rebrousser chemin quand il pensa que la tête du minotaure ferait un magnifique trophée. Il décapita son premier ennemi vaincu avec délectation et accrocha la tête par la corne à sa ceinture. Il repris son chemin en allant à un bon rythme : cela devait faire une bonne vingtaine de minutes qu’il s’était absenté!

Soudain, un cor de guerre sonna. Gorog entendit aussi des bêlements semblables à ceux de l’ungor mais en plus gutturaux, ainsi que les voix féroces de ses compagnons d’arme. Il hurla d’excitation en doublant son rythme de course. La perspective de plus de bataille le rendait fébrile et il voulait tuer. Il avait goûté au Sang, celui que l’on fait couler! Le vrai Sang. Un cadeau pour la gueule. Une raison de vivre. Une source de fierté! Un moyen de nourrir et de libérer toute sa rage. Il serra les poings sur ses armes alors que les bruits de bataille se rapprochaient. Il poussa un cri de guerre de toutes ses forces quand il vit les premiers hommes-bêtes à l’orée de la forêt.

Ils pressaient le dos de leurs camarades qui étaient déjà engagé contre d’autres ogres et la vue d’un autre les chargeant les fit paniquer. Bientôt, les plus petites bêtes du chaos tentèrent de fuir mais Gorog les réceptionna et le choc pulvérisa la cage thoracique du premier à tomber à porté de main Il fit décrire un arc de cercle avec son sabre ce qui trancha le tibia d’un ungor qui fuyait. Il l’acheva en lui écrasant la tête d’un coup de sa grosse botte ferrée.

Bientôt, les fuyards firent places à des hommes-bêtes plus imposant et doté de cornes bien plus impressionnante. Une créature doté d’un bec de hibou et de défenses de sanglier lui planta un cimeterre dans la panse ce qui déstabilisa le buffle, donnant une ouverture au monstre qui tenta de percer de son autre lame le cou de l’ogre. Ce dernier vit le coup venir à la dernière minute et le dévia de justesse sur son épaule d’où coula un fort flot de sang.

Sa riposte ne se fit pas attendre et bientôt, son sabre se souilla de fluide et les viscères du gor tombèrent à ses pied. Mettant sa douleur de côté et la vision enfiévrée par les merveilleuses images de massacres qui l’entouraient, Gorog se chercha un nouvel ennemi à abattre. Celui-ci se manifesta sous la forme d’un monstre à tête de bouc qui tourna son attention vers le buffle en bêlant. Son chant inhumain à la gloire des Dieux Sombres fut promptement interrompu quand le gourdin cerclé de fer de Gorog vint mettre en pièce ses vertèbres cervicales, le tuant sur le coup.

De leurs cotés, les Crânes Jaunes pressèrent l’avantage de la confusion de leurs adversaires et redoublèrent d’ardeur dans le massacre. Rogath s’y donnait à cœur joie, frappant de son poing d’acier tous ceux qui avaient l’erreur de se retrouver dans son champ de vision. Il achevait ses ennemis avec son sabre de Cathay qu’il maniait avec une vitesse effroyable.

L’assaut des hommes-bêtes, quant à elle, faiblissait à chaque mort et bientôt, un gor d’une taille prodigieuse sonna la retraite. Mais pris entre deux feux, la retraite était impossible sans que les bêtes ne se débarrassent d’abord de ce qui les gênait dans leurs arrières.

Ainsi, Gorog se retrouva encerclé par un petit groupe de gors qui couvraient la retraite de leur harde. Les coups fusaient de tous les cotés et il fut bientôt recouvert de plaies. Dans sa fureur guerrière, Gorog les ignora et pris la vie d’un de ses ennemis en l’éviscérant. Un coup venu de sa gauche l’atteint au flanc et le coupable fut bientôt mis en pièce par une tornade de coups sauvages. Rogath fut le premier à rejoindre l’ogre en difficulté ce qui acheva de faire fuir les bêtes restantes. Elles furent bien vite rattrapé et exécuté.



L’embuscade avait occasionné aux ogres quelques pertes. En effet, deux buffles avaient perdu la vie et Devrog le boucher avait une plaie ouverte au cou. La troupe se trouvait donc dans un dilemme déchirant : il ne pouvait pas laissé le boucher se reposer pour reprendre ses forces, car Bolgaur les attendait et ils avaient déjà pris du retard à cause de la bataille, il ne pouvait pas l’achever car cela reviendrait à offenser la Gueule et tous voulaient se venger des bêtes du chaos ce qui les forceraient à abandonner le boucher à sa mort et à prendre encore plus de retard. Finalement un compromis fut trouvé, le boucher serait dévoré en hommage à la Gueule se qui annulerait l’offense faite, et le gros de la troupe se rendrait au point de rendez-vous tandis qu’un petit groupe de volontaire irait à la poursuite des hommes-bêtes.

Gorog fut le premier à se proposer pour partir. Les autres ogres le toisèrent. Il était après tout le plus jeune des buffles, le plus petit et son allure faisait pitié : ses lèvre et ses joues étaient enflées et fendues, il lui manquait une oreille et des plaies fraîches parcouraient son corps en maints endroits. Par contre, le jeune ogre avait manifesté son ardeur au combat et tous pouvaient voir l’énorme tête du minotaure. Les ogres présents savaient à quel point un minotaure était un adversaire féroce, bien plus dangereux que la plupart des buffles. Ce n’était pas leur force qui les rendait si redoutable mais bien leur soif de sang. Ils ne lâchaient jamais prise au combat et c’était des adversaires intraitables. Aussi Gorog fut-il jugé digne de poursuivre les hommes-bêtes.

Le découpage du boucher fut ardu, car, hormis ce dernier, personne dans la troupe n’avait de talent culinaire. Il fut donc mangé cru sans assaisonnement. Le « rituel » terminé, la troupe se sépara en deux : douze buffles d’un coté avec Rogath qui allaient au point de rencontre, et quatre buffles, dont Gorog, avec Baltarg, l’impitoyable Broyeur, qui partirait à la poursuite des hommes-bêtes. Les ordres étaient de tuer les créatures chaotiques, puis de rejoindre l’auberge du tyran. Baltarg et les siens s’enfoncèrent dans les bois au pas de course et bien vite, Gorog perdit de vu le reste du bataillon.

(les deux topics sont du même chapitre, c'est juste qu'il y a un maximum de mots à respecter...)




Bon, voici le premier chapitre d'un texte dont j'ai imaginé le scénario avant de m'endormir. Je compte en faire un projet à assez long terme si les gens le lisent et laissent des commentaires constructifs (tournure de phrase mal faite et suggestion pour la remplacer, orthographe, syntaxe, crédibilité, etc). Et si vous souhaitez avoir le chapitre 2, je le posterai quand il sera fini. Je vais essayé de mettre de la baston dans chaque chapitres (d'ailleurs ça va me pratiquer, c'est ce que je trouve le plus difficile dans un texte).
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Otariman
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 6:31

Très sympa !
Ca se lit facilement et c'est captivant !
Pour t'aider j'ai repéré des fautes d'orthographes :

Citation :
son armement effrayante
il me semble que l'armement est effrayant.
Citation :
deux arquebuses modifiés
les arquebuses sont modifiées
Citation :
des dents gâtés
des dents gâtées
Citation :
l’auberge désaffecté
l'auberge désaffectée?
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Gorog
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Gorog


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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 9:18

Merci pour avoir remarqué mes fautes... tous des fautes de genres, il va falloir que j'y fasse plus attention lors de ma relecture.

Et hop la suite dans mon prochain poste Wink
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Otariman
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 19:07

J'en ai vu d'autre ^^ mais j'ai du quitter la maison en vitesse ce matin... un truc que j'avais oublié m'est subitement revenu en mémoire -_-
J'éditerais mon post avec les autres quand j'aurai le temps ! (mais bon je ne suis pas un expert... y'en a certainement qui m'échappe)
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grumf
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeDim 9 Aoû 2009 - 23:59

Grumf
que d'imagination Bravo Bravo Bravo
c'est du très bon en tout cas Wink
d'habitude je ne suis pas très récit mais là c'est cool Coeur
pour les fautes merci otariman Rire

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Lozg
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeDim 16 Aoû 2009 - 19:47

Top comme histoire, assez bien rédigée et originale ! Honnêtement il me tarde de connaitre la suite de l'aventure Wink

Cela dit, pauvre boucher Rouge
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papa-noel
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMer 19 Aoû 2009 - 16:12

Lol géniale l'histoire!! Green

vivement la suite Wink


papa-noel santa
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Gorog
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMar 25 Aoû 2009 - 2:50

Désolé pour le retard pris, mais je n'avais plus d'ordinateur pour un bon temps.

Donc, un petit chapitre qui fait la description des personnages important de l'histoire pour les chapitres qui vont suivre.


Le soleil était à son zénith. L’air était étouffant. L’humidité, oppressante. Les rayons lumineux traversaient les feuilles des chênes noueux en des rayons de clarté dans la relative pénombre de la vieille forêt. Les arbres étaient recouverts de lichen et le sol était marécageux.

Les ogres progressaient dans cet environnement torride à marche rapide. Baltarg menait le cortège. Buffle de plus de trois mètres, Baltarg avait de bonnes et convaincantes raisons d’être le Broyeur attitré. Ses bras avaient le diamètre du corps d’un humain et son crâne avait la dureté des montagnes. Il était chauve mais portait une barbe brune bien garnie. Sa panse était protégé d’une impressionnante plaque ventrale constitué d’un énorme bouclier de facture nordique. Son regard était aussi mauvais que ses intentions. En effet, le Broyeur avait davantage l’âme d’un tortionnaire que celui d’un guerrier et un sourire ne s’affichait sur son laid visage que quand le sang d’un autre être vivant ne coulait sur ses mains. Il portait un poing d’acier et un lourd marteau qui avait appartenu à un nain.

Belof suivait non loin derrière. Le visage balafré et portant un excentrique chapeau à plume de cocatrice, Belof ressemblait à un de ces fameux mangeurs d’hommes. Il avait un tempérament fougueux et se montrait souvent très optimiste dans des situations qui impliquaient le gain d’or ou de monnaie de toutes sortes. Il était muni d’une claymore impériale qu’il maniait comme une simple rapière. La plupart de ses doigts étaient sertis de bagues faites de ferraille recyclée. Il était aussi le seul ogre de la cohorte à ne pas être torse nu puisqu’il arborait un vêtement ample qui parodiait l’uniforme d’un soldat de l’Empire. Une cape déchirée parait ses épaules.

Puis venait Darg. Ce dernier était un borgne antisocial qui ne cessait de marmonner pour lui-même. Ce grommeleur de premier ordre arborait une lâche moustache noire et une longue tresse de cheveux gras couronnait sa tête. Il portait une amulette d’ossements de nouveau-nés dont la pièce maîtresse était le crâne du fils qui avait fait l’erreur de naître en présence de son père psychopathe. Sa plaque ventrale d’acier supportait la plus petite panse du groupe. Ce désavantage flagrant dans la société ogre était pourtant fortement compensé par la taille prodigieuse du buffle. Du haut de ses quatre mètres, Darg était un géant même parmi les siens, ce qui l’indemnisait pour ses comportements déstabilisants. Le plus étrange dans sa parure restait ses armes. En effet, les os de chacun de ses doigts étaient transpercés de lames effilées. Cet étrange assortiment doublé de sa panse très peu impressionnante lui donnait un air de Cannibale. Et c’était sans compter son attitude douteuse!

En quatrième marchait Moreg. Moreg était un imbécile heureux presque sourd qui avait trouvé sa raison d’être quand il découvrit le son d’un canon qui fait feu. Il portait à présent un impressionnant canon crache-plomb de manufacture Nain du Chaos. Il avait obtenu cette merveille après un service comme mercenaire auprès des serviteurs d’Hashut, il y avait une dizaine d’année, et ne s’en était pas séparé depuis. L’impressionnante longévité de l’arme et de son détenteur était sûrement dût au fait que ce dernier ne possédait pas de gnoblar, ce qui réduisait considérablement la tentation de charger son crache-plomb avec l’un d’eux. Une épaisse chaîne était attaché au bras de Moreg et à son canon ce qui lui permettait de se servir de ce dernier comme fléau, au besoin.

Finalement, fermant la marche, il y avait Gorog. Il était le plus jeune, le plus petit et le moins poilu des cinq. Il était aussi le plus ensanglanté et avait le visage le plus fraîchement amoché. Sa plaque ventrale était percée d’un trou dont les abords étaient souillés du sang de l’ogre.


Les pistes des hommes-bêtes étaient clairement définies dans le sol boueux du bois de feuillus. Aussi les ogres savaient-ils qu’ils rattrapaient leurs ennemis. En effet, la taille des ogres couplés de leur endurance hors du commun leur était d’une grande utilité lors des poursuites. La traque qui durait depuis maintenant une dizaine de lieues aboutirait sûrement dans la prochaine heure et chacun le sentait. Moreg commençait déjà à charger son canon en gloussant. Tous étaient près pour l’affrontement éminent. Leur avancé était silencieuse. Pas un mot n’avait été échangé depuis le début du voyage. De toute façon Baltarg détestait les conversations et tous les membres de la troupe devaient respecter les caprices de leur chef.

De plus, le silence serait un atout pour surprendre les hommes-bêtes pour qu’ils n’accélèrent pas leur rythme de course. À chaque pas supplémentaires, ils croyaient que le prochain les amènerait à porté de voix de la Harde.


Darg releva soudainement la tête. Ses yeux devinrent ceux d’un fauve en chasse et il parti en ligne droite au pas de course, bousculant sur son chemin Baltarg et Belof. Sans la moindre considération pour ses camarades, le psychopathe continua son avancée implacable et quand il fut rendu une demi lieue du reste de la cohorte, il surpris la patrouille constitué de deux ungors qui bifurquaient à proximité d’un grand saule sans feuille.

Une des créature mi homme mi chèvre eu le thorax anéanti par le poids du buffle géant. L’autre eu bientôt le crâne transpercé par les griffes de fortunes de l’ogre tandis que l’autre assortiment de lames se planta entre ses côtes. Les deux bras de Darg forcèrent à sens opposé et la tête se détacha.

Baltarg, Moreg, Belof et Gorog en furent estomaqués. Déjà, Darg s’affairait à dévorer les cadavres de ses proies sans le moindre souci de subtilité. Du sang noir perlait de sa gueule alors que les têtes de ses victimes y entraient et disparaissaient. Un bêlement paniqué interrompit le festin tandis que les quatre ogres tentaient de rejoindre leur camarade.
Ce dernier faisait un bruit infernal alors que ses mâchoires se refermaient sur les cartilages des rejetons du Chaos. Il émettait parfois des couinements aigus quand il rencontrait la résistance que lui offraient les os. Ceux-ci refermaient la précieuse moelle osseuse, nutritive et excellente au goût. Ses quatre compagnons d’armes arrivèrent alors qu’il proférait des menaces envers un fémur trop dur pour sa dentition.
C’était quoi ça?! vociféra Baltarg à bout de souffle et choqué par l’initiative du buffle géant.
Pas de réponse. Seulement un regard névrosé qui fixait la poitrine du Broyeur.
Tu réponds quand j’te parle sale avorton dérangé. T’es pas un vrai ogre! T’es trop étrange pour en être un. T’es trop maigre aussi. Beaucoup trop maigre!
Une baffe bien sentie accompagne ses derniers mots. Le regard du psychopathe qui conservait un silence inquiétant ne se fit que plus malsain. Un rictus grimaçant parait à présent son visage crispé. Baltarg ponctua finalement son monologue d’un coup de poing d’acier dans la poitrine du récalcitrant. La face de se dernier se déforma sous la douleur et il s’effondra par terre, soumis par la force du Broyeur qui faisait tanguer son marteau avec fébrilité.

C’était un avertissement… ajouta le chef de la troupe tout en bottant de la boue au visage de son subordonné qui grommelait de façon inintelligible.

Darg rampa à l’écart alors que les quatre autres ogres prenaient un moment pour s’assurer que l’alerte n’avait pas été sonnée. Les deux éclaireurs hommes-bêtes étaient venus d’un sentier sinueux et semblait avoir été les seuls à patrouiller dans le coin. L’initiative de Darg s’était finalement révélé à être fructueuse, quels qu’en soient étés les motifs.

Puis, tous reprirent leur position dans la file et ils repartirent par le sentier emprunté par les ungors.
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alexandreVII
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeMer 23 Déc 2009 - 21:13

Vivement la suite, j'aime le style du récit : il retranscrit bien le genre des ogres contrairement à tous les récits où on n'utilise pas description trop détaillée de peur de choquer le lecteur.
Dommage que les fautes égratignent cette oeuvre !!
Aussi je te propose humblement de relire ton texte avant que tu le poste, je n'ai pas la prétention d'être super bon en orthographe/grammaire mais j'ai vu des fautes dans ton texte et deux qui relisent c'est mieux qu'un ! A toi de voir...
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Gorog
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeDim 1 Aoû 2010 - 19:46

Je sais c'est un peu étrange de poster une suite a une histoire après autant de temps, mais bon je n'avais plus d'inspiration et j'avais complètement oublier cette histoire... Bref, je l'ai retrouvé, relue, et je me suis souvenu de la direction que je voulais prendre avec cette histoire et je me suis empressé d'écrire cette suite.

L’odeur de défécation, d’urine, de sueur et de chair en putréfaction s’intensifiait à mesure que Gorog marchait. Le camp des hommes-bêtes était tout près, tous les ogres en étaient conscient et étaient fébrile à l’idée d’une bonne bagarre. Baltarg faisait décrire de lent moulinet de son marteau, comme pour s’étirer le poignet avant la bataille, Belof faisait dandiner sa claymore dans sa main et était à l’affût de la moindre occasion de trancher une tête de gor, Darg avait les yeux plus exorbité que d’habitude et ne quittait pas d’un regard les lames incrustés à ses doigts, tandis que Moreg surchargeait son canon crache-plomb avec toute la tendresse que peut réserver un ogre à un être cher. Gorog, quant à lui, ne se pouvait plus d’attendre le combat. En effet, les hommes-bêtes étaient en parti responsable de la piètre état dans lequel se il se trouvait, et il comptait bien écraser les crânes de ces rejetons du chaos sous le terrible poids de sa vengeance.

Au tournant du sentier, Darg fut parcourus d’effrayants spasmes et tomba à genou, hurlant de douleur. Ses griffes étaient plantées dans le sol et s’enfonçaient de plus en plus alors que Darg était de plus en plus agité. Ses dents grinçaient tellement qu’elles s’enfoncèrent très profondément dans ses gencives et bientôt, une cascade de sang coula hors de sa bouche. Soudain, les tremblements et les convulsions de l’ogre cessèrent.

Baltarg, importuné par l’apparente épilepsie de son subordonné qui menaçait d’enlever tout élément de surprise à l’attaque, souleva le pauvre ogre géant du sol en le prenant par la nuque et le remis sur pied seulement pour lui enfoncer la lame d’un poing d’acier dans la gorge.

« C’est ce qui arrive quand on n’écoute pas mes avertissements… »
grommela Baltarg alors qu’il tentait de retirer son poing d’acier du cou ensanglanté. Mais la lame était coincée. Alors qu’il tentait tant bien que mal de retirer son arme du gorgoton du buffle et de conserver sa dignité, le broyeur vit les yeux de Darg s’ouvrirent subitement. Des geysers de sang jaillirent de ses orbites alors que les convulsions de l’ogre reprenaient de plus bel. Un craquement ignoble résonna, et sa tête fini par se détaché de son corps, laissant enfin une occasion à Baltarg pour dégager son poing d’acier.

Le corps décapité s’affaissa. La chair de la carcasse se tordait et se déchirait laissant apparaître des bouches grimaçantes, notamment une énorme gueule à l’endroit où il y avait eu une tête quelques secondes plus tôt. Ses os se brisaient pour adopter de nouvelles formes tirées des cauchemars des fous, déformant par le fait même encore davantage la masse informe qu’était devenu Darg.

Avant que les ogres ne puissent se remettre de la surprise engendrée par la crise de Darg, le chaman responsable de sa transformation donna le signal de l’attaque et des dizaines d’hommes-bêtes sortirent de leur cachette en hurlant avec bestialité. Le chaman qui menait l’assaut siégeait sur le dos d’un minotaure dépourvu d’yeux, mais doté de quatre bras chacun terminés par des lames osseuses. L’esprit du chaman avait un contrôle total sur la volonté du minotaure mutant. Dans le noir parlé, il ordonna à l’enfant du chaos né du corps du défunt ogre d’attaquer de concert avec les hommes-bêtes.


Gorog n’en croyait pas ces yeux. Jamais, pas même dans les histoires les plus rocambolesque des plus excentriques des mangeurs d’hommes, il n’avait entendu parler d’un phénomène tel que le destin qu’avait connu Darg. Mais l’heure n’était pas aux questionnements mais bien au combat. Gorog hurla donc son cri de guerre et partit à la rencontre des sabots fourchus. Le premier homme-bête à arriver à porté de massue eut la tête écrasée avant qu’il ne parvienne à porter le moindre coup. Gorog empoigna un second gor par la gorge et l’envoya percuter d’autres mutants. Il les chargea de tout son poids dans la confusion s’ensuivit. Deux autres hommes-bêtes périrent, l’un jeté à terre par le poids du buffle puis piétiné à mort par ses bottes ferrées, l’autre terminant ses jours les côtes broyés par un puissant coup de gourdin. Gorog était implacable. Il n’avait cure des innombrables blessures réparties sur tout son corps qu’il avait subit des rejetons du chaos, tout ce qui lui importait était le carnage qu’il avait l’occasion d’offrir à la gueule.

De leur coté, Baltarg et Belof était parti à la rencontre du chaman et de sa terrifiante monture, se taillant un chemin sanglant dans la masse d’homme-bête pour y parvenir. Moreg quant à lui était au prise avec Darg. L’enfant du chaos enfonça ses griffes dans le ventre du crache-plomb avant d’user d’une force phénoménale pour soulever l’ogre de terre. L’énorme mâchoire du monstre vint happer sa tête, décapitant net sa victime. La monstruosité mutante lâcha son emprise et l’ogre s’effondra lourdement au sol. Elle eut quelque soubresaut, puis porta son attention sur une nouvelle proie potentielle.

Gorog était encerclé de toute part et frappait de gauche et à droite, orchestrant un massacre sans discrimination. Des gors, des ungors, des chiens mutants et des harpies avaient péri sous les coups de l’ogre frénétique. Des épieux et des lances étaient plantés dans son corps et d’innombrables plaies le parcouraient. L’importante perte de sang avait étourdi Gorog qui frappait à l’aveuglette, pulvérisant têtes et corps à chaque arcs de cercle meurtriers. Bientôt, les hommes-bêtes autour de lui commençèrent à se dispersé. Toujours sur ses gardes mais épuisé, le jeune buffle ensanglanté se tourna juste au moment où Darg allait le percuter. Il esquiva un coup de griffe, mais se faisant il trébucha sur le cadavre d’un chien du chaos. Le monstre s’empressa de se jeter sur lui. De justesse, il parvint à asséner un coup de massue sur la gueule carnassière de la créature grotesque. Celle-ci émit alors un long hululement aigu et très sonore alors que son corps était à nouveau parcouru de convulsion. Son dos enfla et finalement, une énorme bouche apparut à l’endroit où il y avait autrefois eu une colonne vertébrale. La gueule béante était munie d’innombrable rangés de dents. Gorog voulut se servir du temps fourni par la nouvelle transformation de Darg pour l’achever, mais le coup de massue fut interrompu lorsqu’un tentacule révoltant sorti de la gueule dorsale de ce dernier, saisi l’arme de Gorog, le désarmant, et brisa le gourdin telle une vulgaire brindille.


Baltarg et Belof était à présent à quelques mètres du chaman et de sa monstrueuse monture. Le chaman hurla un ordre d’une voie gutturale et les hommes-bêtes qui séparaient encore les ogres de ce dernier s’écartèrent. Baltarg et Belof avancèrent de concert pour répondre au duel lancé par le chef des hommes-bêtes. Celui-ci tendit alors une main vers Belof. Un halo noir entoura le chaman alors qu’il prononçait d’autres mots du langage obscur, puis il s’éleva à une demi-douzaine de mètres du sol. Il irradiait de puissance. Un mot de plus et il invoqua un projectile de pure magie noire qu’il dirigea sur Belof. Le pauvre ogre hurla alors que toute cette énergie le percutait, ne laissant par la suite qu’une carcasse desséché et fumante. Baltarg rugit son propre défi, et alla à la rencontre du minotaure asservi au chaman. Le bovin aveugle en fit de même et le combat s’engagea.

Baltarg fut le premier à frapper d’un coup de masse furieux, mais le monstre para sans peine et riposta. L’une de ses lames osseuses fut d’abord contrée par le poing d’acier de l’ogre, puis une autre manqua de le décapiter de justesse et une dernière vint se planter dans son aine. La lame traversa aisément son cuir épais, lui infligeant une profonde blessure. Avant que le minotaure n’ait le temps de déloger son bras du corps de l’ogre, ce dernier maintint la lame à l’aide de la pointe de son poing d’acier, puis, d’un coup précis, il se servit de son marteau pour briser la lame d’os fiché dans son corps. Le chaman et sa marionnette crièrent de douleur de concert. La concentration du chaman étant brisée, cela laissa le temps à Baltarg pour se jeter sur son adversaire tête première et pour le plaquer violemment au sol. Le chaman tenta de reprendre le contrôle de son pantin, mais il était trop tard et un coup de marteau de guerre au visage vint interrompre l’existence misérable du bovin difforme. Cette nouvelle perturbation psychique fut fatale pour le chaman qui chuta en bêlant désespérément alors qu’il perdait le contrôle des sombres énergies qu’il avait libéré. Ses deux jambes se fracturèrent lorsqu’il atteignit le sol et à la vue de leur chef tout-puissant vaincu, la vingtaine d’hommes-bêtes survivant qui avait assisté au duel comprirent qu’ils avaient intérêt à mettre le plus le distance possible entre eux et cet ogre bien-portant doté d’un regard de tortionnaire. Ce dernier regarda les bêtes indisciplinés fuirent sa colère jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans les bois, puis il reporta son attention vers celle qui ne pouvait plus fuir.

Le sourire sadique aux lèvres et les yeux désorbités, il déposa son marteau au sol, puis s’empara d’un gros couteau qui pendait à sa ceinture. Il commença par lui couper un doigt, ce qui enragea la bête. Puis, il lui arracha ses cornes à main nue, ce qui le priva de son statut et eue pour effet de le priver de toute combativité, d’autant que la perte de sang occasionnée était trop importante pour conserver un esprit combatif. Le désespoir que Baltarg lut ensuite dans le regard du chaman le plut tellement qu’il décida de garder les yeux en souvenir, et il les arracha ainsi en se servant de ses doigts gras et de son couteau rouillé. Alors qu’il se complaisait dans les derniers râles d’agonie de sa victime, le broyeur, alors complètement oublieux du monde qui l’entourait, fut dérangé par une conflagration infernale.


Gorog était en très mauvaise posture. Blessé en d’innombrables endroits, étourdis par l’importante perte de sang et désarmé face à un adversaire plus gros, plus fort et doté d’une panoplie de mutations qui prenant la forme de gueules immenses, de griffes tranchantes comme des rasoirs et de vigoureux tentacules capables de briser des os. Une des bouches de l’abomination tenta de happer le buffle qui esquiva, puis qui s’empara d’une lance ayant appartenu à un ungor et vint la planter profondément dans la gorge du monstre. Celui-ci recula vivement en sifflant, puis retourna à la charge d’un pas erratique. Les griffes de Darg, à présent parties intégrales de son corps difforme, s’enfoncèrent profondément dans le poitrail de Gorog. L’ogre hurla sa fureur et empoigna un couteau à viande qui pendait à de sa ceinture. D’un terrible coup, il trancha la patte griffue qui l’empoignait. Un tentacule visqueux vint pour l’étranglé, mais il fut à son tour couper en morceaux. Profitant d’un court répit dans les assauts de l’aberration chaotique, Gorog contourna la bête et tituba jusqu’au corps sans tête de Moreg. Son canon crache-plomb était chargé, son boute-feu toujours allumé se consumait sur le sol couvert de mousse ensanglanté. Ne perdant pas de temps, Gorog saisit l’arme à poudre noire et la dirigea vers Darg. Le tir à coup portant eu raison de ce dernier, et son corps mutant fut déchiré par une rafale de ferraille. Voyant la masse de chair et d’os informe ne plus offrir de résistance, Gorog hurla son triomphe. Cherchant de nouveaux adversaires à pulvériser avec son nouveau jouet, Gorog se rendit compte du déroute des hommes-bêtes et de la mort du chaman, qui se faisait à présent épluché par un broyeur au regard malsain.

Le carnage était immense. Plus d’une vingtaine de cadavres d’hommes-bêtes jonchaient le sol où Gorog avait combattu frénétiquement les rejetons du chaos. Encore davantage étaient éparpillé là où Baltarg et Belof s’était tailler un chemin jusqu’au chaman et sa marionnette. Sachant qu’il venait d’obtenir une victoire impossible en prodiguant un massacre digne de ce nom et ainsi qu’il avait plu à la Gueule, Gorog se permit une pause. Sa vision se brouilla et il s’effondra, le manque de sang ayant finalement eu raison de lui.


Dernière édition par Gorog le Ven 8 Oct 2010 - 23:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeSam 2 Oct 2010 - 9:53

Wow excellent récit,bien qu'il date un peu (juste le machin à quatre bras c'est un gohghon?)sinon :une suite!Une suite!
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Gorog
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeJeu 7 Oct 2010 - 5:22

Disons que le machin à quatre bras se trouve entre le minotaure moyen et un ghorgon, moin les yeux. Cela donne en gros un monstre mutant qui ne peut pas vrm combattre sans être sous le contrôle d'un chaman.
Merci d'avoir commenté, j'attendais cela pour écrire la suite qui sera publié dans moins d'une semaine.
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MessageSujet: Re: Les phantomes des brumes [Récit Ogre]   Les phantomes des brumes [Récit Ogre] Icon_minitimeVen 8 Oct 2010 - 19:45

Franchement J'ADORE ! Bravo

A quand la suite car je suis impatient de la lire.
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