Le Forum des Gueulards
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Forum traitant des Orques & Gobelins et des Ogres & Gnoblars à Warhammer Battle, The 9th Age et Age of Sigmar
 
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 [limites HS] Nouvelles pour projet.

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Vargot
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MessageSujet: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2007 - 13:36

Bonjour amis et amie(s) gueulards et gueularde(s),

Voila, durant ces vacances, nous (petits élèves de seconde) devions réaliser un projet. On pouvait faire absolument tout ce que l'on voulait (brevet de secourisme, écriture, interview, créations diverses, stages...). J'ai choisi de réaliser un vieux rêves: écrire quelques nouvelles pour Warhammer, mélangés à d'autres univers qui me sont familiers.

Résultats: un mélange entre Warhammer, "les royaumes oubliés" et diverses croyances populaires.

Ces nouvelles ne sont pas dignes d'un prix littéraire, ce qui n'était pas le but recherché, mais plus un exutoire où je pouvais donner vie à mes idées ('tain, c'est beau :'-).)

Donc postage ici pour avoir vos avis, histoire que ce ne soit pas QUE ma mère qui le donne Rire Siffle
Il y a 3 nouvelles, que je vais poster de suite Wink
Vu leur longueur, je vais les scinder Wink
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Vargot
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2007 - 13:37

Promenade en sous sol

_ Ouf, on arrive enfin.

Sur la petite route menant à la cité marchande de Baldur’s Gate, deux cavaliers chevauchaient tranquillement. A en juger par leurs vêtements couverts de sable, de poussière et de terre, ils arrivaient tout droit des lointaines terres d’Arabie.

Le premier cavalier portait des habits aux couleurs vivent, brodés de soie et d’or. Un turban de satin vert serti d’une émeraude posait sur son crâne rasé. Il portait un grand cimeterre sur son côté droit. Son visage était jeune mais déjà attaqué par les rides. Ses yeux bleus et sa fine bouche faisaient ressortir son nez allongé et fin.

Le second cavalier était l’opposé du premier. Ses vêtements étaient incroyablement noirs, tout comme son épée à deux mains. Son visage était dissimulé derrière un voile, qui ne laissait apparaître que ses yeux, d’un vert contrastant avec sa tenue.

Ils ont chevauché toute la journée, et arrivent alors que le soleil se couche.

_ Oui, enfin. Nous allons pouvoir prendre un peu de repos maintenant.
_ Et boire de la bonne bière en compagnie de charmante serveuse.
_ Ah, tu ne penses qu’à ça ! Je te rappelle qu’on n’arrêtera pas de travailler pour autant.
_ Je sais, je sais.

Ils arrivèrent enfin devant la grande porte.

_ Qui est là ?, demanda une sentinelle du haut d’une tour. Répondez, ou partez !
_ Je suis Draken, et voici Azhag. Nous sommes des mercenaires venus des terres arides du sud pour offrir nos services au plus offrant.
Un silence suivit. A cette heure, les voyageurs honnêtes sont rares.
_ Bien. Entrez.

Après quelques instants d’attente, les portes s’ouvrirent dans un raclement de pierre et un grincement de métal.

Ils furent accueillis par 2 hommes d’armes portant la livrée de la ville. Un griffon sur un écusson vert et rouge.

_ Où pouvons-nous nous reposer Messieurs ?, demanda Draken.
_ Il y a une taverne non loin, « La dague écarlate ». A cette heure, elle doit être bondée, mais la patronne garde toujours une chambre de libre si d’éventuels étrangers arrivaient.

_ Excellent, Quelle rue devons-nous prendre ?
_ Mon ami Giscaud va vous y conduire. Vous pourrez aussi déposer vos chevaux aux écuries de la ville si vous le désirez.
_ Bien. Nous laissons votre ami passer devant.


Le soldat en faction à l’entrée de la cité disait vrai. La taverne étaient bourrée de citoyens venus boire entre amis, de voyageurs de passage ou de marins à quai pour le moment. Draken et Azhag se demandèrent d’ailleurs comment un si petit établissement pouvait contenir autant de monde au même moment.

Les poutres commençaient à vieillir, rongées par les termites, l’humidité passait par la moindre infiltration, et l’enseigne elle-même n’allait pas tarder à se décrocher du mur, peut être pour tomber sur un passant malchanceux.

Les deux mercenaires se frayèrent un passage entre les tables et les bancs complets, puis arrivèrent enfin au comptoir, où de nombreuses serveuses faisaient des va-et-vient entre les tonneaux de vins et les clients.

Le barman était un homme énorme, faisant presque deux mètres vingt et pesant bien ses deux cents quarante livres. Il s’adressa aux deux hommes avec l’accent reconnaissable des gens de cette contré.

_ Qu’est-ce que j’vous sers ?
_ Ce sera deux bières aux champignons.
_ Ca vient de suite.

Il s’absenta un moment dans l’arrière salle, et revint avec deux choppes remplies à raz bord de cette bière si reconnaissable à cause de sa couleur rosâtre dû aux champignons récoltés dans les Cavernes Aux mille Yeux.

_ Voilà pour vous. Cela vous fera quatre pièces de cuivre.

Azhag bu une gorgée, puis fourra sa main dans sa chemise et tendit les pièces au tavernier.
_ Et j’peux savoir c’que deux voyageurs encroûtés viennent faire dans l’coin ?
_ Nous revenons d’une campagne dans le sud, qui avait pour but de détruire une horde gobeline, menaçant le sud de la bretonnie, dit Draken.
_ Ah, vous êtes des mercenaires alors ?
_ C’est exact, approuva Azhag. Et nous sommes venus ici, pour répondre à votre question, pour offrir nos services à qui en voudra. J’ai entendu dire qu’une nouvelle Guilde sévissait dans les environs. Est-ce vrai ?
_ Pour sûr, leur nouveau chef a fait des pactes entre les différentes bandes de la ville, et ils ont déjà mis à sac de nombreuses boutiques d’armes et tuer pas mal de personnes. Vous ne pouvez pas tomber mieux pour nous aider. Si vous voulez avoir plus de détails, allez parler au Capitaine de la Garde. Je suis sûr qu’il sera ravi de voir d’autres soldats arriver pour l’aider. Vous le trouverez dans la caserne à l’est de la ville. C’est là-bas qu’il a son QG.
_ Parfait. Mais pour l’heure, il nous faudrait une chambre. On nous a indiqué que votre femme en gardait toujours une de côté.
_ On vous a bien renseigné, j’en ai effectivement une en rab. Et puisque vous avez décidé de combatte cette Guide, je vous dispense de la payer.
_ C’est aimable à vous, dit poliment Draken.
_ C’est le moins que je puisse faire messieurs. Voici la clé de votre chambre.
Il leur donna une grosse clé en fer, qui à en juger par la rouille, devait être aussi vieille que la taverne elle-même.
_ Je vous laisse, j’ai d’autres clients qui s’impatientent, leur dit le tavernier.

Ils lui firent un courtois signe de tête en guise de salutations, finirent leurs bières d’un trait, puis montèrent l’escalier en bois, faisant grincer les marches au passage, et se dirigèrent vers leur chambre.


La porte s’ouvrit en grinçant. Derrière se trouvait une chambre assez coquette. Meubles en bois ancien et propre, draps et paillasses en bon état. Normal que cette taverne soit assez cotée.
Les deux mercenaires verrouillèrent la porte une fois rentrés et ne prirent la peine que d’enlever leurs bottes et de se dépoussiérer un peu, avant de se glisser sous les draps.
_ On a bien fait de venir. On va pouvoir se défouler un peu, fit Draken.
_ Exact. Ca nous manque. Bonne nuit, rendit Azhag.
_ A toit aussi.
Et ils s’endormirent tranquillement.

Un bruit réveilla Azhag vers deux heures du matin. Quelqu’un essayait de crocheter la serrure. Grâce à la clarté de la lune projetée dans la pièce, il vit que Draken aussi était réveillé.
Tous deux, toujours sur leurs gardes, avaient gardé leurs épées et leurs dagues à portée de main. Le loquet de la porte céda, et cette dernière s’ouvrit dans un très léger grincement.
Deux hommes, des assassins. Envoyés par qui ? Les mercenaires ne le savaient point. Ils devraient éclaircir cela plus tard.
Les tueurs s’avancèrent chacun vers un lit, une dague au clair. Quand ils furent assez proches, Azhag et Draken se dégagèrent des draps et portèrent un coup horizontal de leurs épées, vers le ventre des tueurs. L’un ne fut pas assez rapide et se retrouva embroché. Mais l’autre, plus vif, para le coup de sa petite dague, et pris la fuite. Azhag le poursuivit, mais une fois à la porte de la taverne, cet agresseur s’était volatilisé.
De retour dans sa chambre, il trouva Draken en train d’essuyer son arme.
_ Tu l’as eu ?, demanda-il.
_ Non, il s’est évaporé.
_ On reconnaît bien là l’entraînement des assassins. Mais qui peut savoir que nous sommes ici ? Ou plutôt, qui nous en voudrait ici ? Je n’y suis jamais venu.
_ Moi non plus. On verra ça plus tard. Je l’ai fouillé (il montra le mort), aucun signe particulier. Même pas un tatouage ou un contrat.
_ Génial, on n’a donc aucune piste. On fait quoi du corps ?
_ Sous le lit. Il ne nous gênera pas comme ça.
Ils se permirent un rire. L’humour noir pour des mercenaires, c’est une seconde nature. Rien ne vint perturber le reste de la nuit.

Le lendemain, les deux amis partirent en direction de la caserne de l’est, QG du capitaine de la garde. La ville prenait vie rapidement, les gens étant plus matinaux qu’ailleurs. Un grand marché siégeait déjà sur la grand-place, en plein centre de cette cité. Des vendeurs de fruits et légumes pour la plupart. Rien d’intéressant.
La caserne se situait un peu plus loin. Elle devait pouvoir contenir quelques centaines d’hommes, vu sa hauteur et son étendue. Une bonne dizaine de garde se tenaient au portail en fer. Leur sergent vient questionner les deux mercenaires.
_ Vous désirez ?, fit il.
_ Nous désirons détruire la Guilde qui sévit par ici, répliqua Draken. Y’a moyen de discuter avec votre Capitaine ?
Cette réplique prit de court le soldat.
_ Et bien oui, ça devrait se faire. On recherche activement des mercenaires pour dissoudre cette saleté de Guilde. Le Scorpion Pourpre, qu’elle s’appelle. Elle s’est constituée autour du chef d’une des anciennes Guilde. Morg. C’est lui leur chef. Et comme dans toutes organisations de ce style, frappez la tête…
_ … et le reste suivra, comme d’habitude, termina Azgad.
Les trois hommes eurent un sourire complice, et le garde laissa ces deux cavaliers passer.

D’autres gardes menèrent Azgad et Draken dans les longs corridors de cette bâtisse militaire, jusqu’à une porte en ébène, reluisante, et ils entrèrent dans le bureau du capitaine. Ce bureau était rempli de paperasse et d’armes étrangères, de prises de guerre et d’objets d’art.
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Vargot
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2007 - 13:39

(SUITE)


Le maître des lieux se fondait très bien dans cette pièce. A son allure, on voyait de suite qu’il était cultivé et vif. Chose de plus en plus rare, de fougueux et stupides nobles prenant souvent ce poste, assez convoité et prestigieux.

_ Bienvenue, Messieurs. Je suis Franz, le Capitaine de la Garde. Que puis-je pour vous ?
_ Je suis Draken. Voici mon compatriote Azgad. Nous sommes des mercenaires revenant du sud. Des rumeurs nous on fait croire qu’une certaine guilde, le Scorpion Pourpre comme nous l’a indiqué le sergent à l’entrée, sévissait. Nous sommes venus vérifier, et apporter notre aide à quiconque la solliciterait.

Un sourire apparut sur le visage de Franz.

_ Oh oui, nous avons grand besoin d’aide. Cette Guilde terrorise la ville. Elle tue, kidnappe, vole, viole tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Elle frappe au hasard, c’est pour cela que nous avons du mal à l’avoir. Nous avons peu d’information à son sujet, excepté qu’elle serait menée par un ancien chef, Morg. Je donnerai beaucoup à celui ou ceux qui pourront la mettre en déroute. Vous êtes intéressés ?
_ Bien sûr, dit avec entrain Draken.
Un hochement de tête fut la réponse d’Azgad.
_ Je vous signale tout de même que vos vies sont en jeu. Eliminer des nuisibles ne les gêne pas. Vous voulez quand même continuer, malgré les risques ?

Les deux mercenaires échangèrent un regard, puis hochèrent la tête à l’unisson.

_ Bien. Nous savons donc que leur chef est Morg. C’est un véritable monstre. Presque aussi grand qu’un ogre, avec autant de force qu’un bœuf, et non moins sans intelligence. Les quelques assassins capturés sous ses ordres ne nous ont presque rien révélé, excepté qu’une entrée secrète dans les égouts permettrait d’accéder à son repaire. Malheureusement, les égoutiers envoyés trouver cette entrée ont soit disparus, soit sont rentrés bredouilles. Nous ne savons pas si cette entrée existe vraiment, mais la disparition de certains égoutiers nous y laisse penser.
La meilleure solution serait que vous y descendiez et recherchiez cette entrée. Et si au passage, vous éliminez quelques-uns de ces criminels, ne vous gênez pas. Mieux vaut qu’ils soient morts que vifs.

_ Y’a une récompense ?
_ Question prime, nous saurons nous montrer généreux. Nous pouvons aussi vous donner les services d’un égoutier.
_ Pas besoin. Nous usons de moyens moins… conventionnels.

Un sourcil interrogateur se leva. Mais le capitaine ne posa pas de question. Ce qui lui importait, c’était la mort de cette fichue guilde, peu importe les moyens.

_ Je vais faire préparer votre contrat. Cela ne prendra pas longtemps.
En effet, quelques minutes plus tard, les deux mercenaires signèrent chacun ce nouvel engagement.


Les deux hommes prirent congé du Capitaine tandis que quatre de ses hommes les emmenaient vers l’entrée des égouts. Une bouche d’égout, tout simplement. Azgad ouvrit le chemin et descendit les barreaux de l’échelle. Le tunnel où il se trouvait n’était qu’un simple boyau, haut d’à peine deux mètres. Draken le rejoignit quelques instants plus tard. Les hommes de l’escorte firent un salut de la main, à la manière d’un « adieu », et refermèrent la bouche. Les deux mercenaires se retrouvaient seuls, dans ce tunnel puant, ne sachant ce qu’ils allaient découvrir, et s’ils sortiraient vivant d’ici.


Ils marchaient depuis deux heures. La lumière de leurs torches projetait des ombres inquiétantes à chaque embranchement. Une ligne rose et fluorescente les précédait, leur indiquant le chemin à suivre. C’était ça, leurs « moyens moins conventionnels ». De la magie. Draken l’utilisait souvent lors de combats ou de missions de reconnaissance. Il était assez doué pour cela. Autant que l’était Azgad dans l’art du combat. Ils formaient un excellent duo.

La ligne mena nos aventuriers dans un cul-de-sac.
_ Passage secret, lança Azgad. Y’a plus qu’à trouver l’ouverture.

Cette fois, une petite boule verte apparue et éclaira une pierre sur le côté du mur. Draken l’enleva et découvrit un petit levier derrière.

_ Qui êtes vous ?

La voix provenait du bout du corridor, d’où trois hommes avançaient, dagues en avant.

_ Les nouveaux croque-morts, lança joyeusement Azgad.

Sur ce, un torrent de feu jaillit de la main tendue de son comparse sorcier, qui engloutit les trois brigands, les consumant jusqu’au os.
_ Quelle efficacité !
_ Oui, je m’améliore.
Une fouille des restes ne servirant à rien, vu la chaleur dégagée un instant plus tôt, le sorcier tira sur le levier surnommé et, comble de la surprise, le mur coulissa.
_ S’en est presque classique.
Les mercenaires pénétrèrent dans le couloir à présent découvert.


Cet endroit était surprenant. Quelques instants plus tôt, les deux hommes se trouvaient dans un tunnel en pierres. Maintenant, il se trouvait dans un couloir aux parois recouvertes de planches de bois. Des tapisseries pendaient aux murs et des râteliers d’armes exposaient épées, lances et dagues, à la lueur des torches fixées au-dessus d’eux.

Chaque porte fut ouverte, la plupart donnant sur de petits cagibis servant de dortoir ou de placard. Quelques escaliers existaient. Il y avait donc d’autres niveaux. En ouvrant une énième porte de cet immense couloir, ils tombèrent dans une grande pièce. Un garde, endormi, était posté devant de nombreuses cages, pleines de prisonniers. Ces derniers levèrent des yeux pales sur les nouveaux visiteurs. Ils pensaient que c’était la relève.

Draken referma la porte. L’approche furtive d’Azgad vers le garde les étonna. De le voir plaquer sa main sur la bouche du soldat et de lui couper la gorge les sidéra. Les deux mercenaires commencèrent à ouvrir les grilles des cages.

_ Qui êtes… commença l’un d’eux.
_ Des mercenaires. On nous a embauché pour trouver le repaire de cette guilde. C’est chose faîte.

La porte d’entrée s’ouvrit. La relève. Le soldat fut surpris, mais se ressaisit et appela de l’aide. Azgad lui envoya sa dague dans le torse et il tomba à la renverse.

_ Vite, pressa Draken. Partez d’ici. Prévenez la garde. Utilisez ça pour vous repérer.
Draken tendit à l’un d’eux un pendentif, qui retrouvera le chemin pour venir jusqu’ici.

Les corps des 2 gardes furent transportés dans les cages les plus sombres et éloignées, puis la porte fut verrouillée. Au moins, aucun autre bandit n’était venu.

D’autres portes furent ouvertes, mais toutes les autres pièces étaient vides. Désertes. C’est alors qu’ils virent une double porte tout au bout de ce corridor. En s’approchant, ils entendirent des voix.

_ Mais chef…
_ SILENCE. Incapable. Cela devrait être prêt depuis 2 jours. Et maintenant, vous venez me dire qu’il vous en faut encore 20 !
_ Mais… Non, non !

Un gargouillis suivit. On ne plaisante pas avec Morg. Azgad entrouvrit légèrement les portes. Une grande salle se situait derrière. Une longue table en bois épais tenait place de seul meuble. Quatre hommes au garde-à-vous se tenaient face à une sorte d’ogre, difforme et laid. Du sang tachait son armure de cuir et la lame d’acier qui lui servait d’arme.

_ Sacrifiez-les tous. Cela devrait suffire. Nous ne devons plus perdre de temps. La Porte du Chaos doit être ouverte ici. (Morg pointait son doigt sur une carte.) Et vite. Si nous perdons trop de temps, nous n’aurons pas le résultat escompté.


_ C’est bien lui, chuchota Azgad à son ami. Ils sont quatre en plus de Morg. On se charge d’eux d’abord, puis on…
_ Hé !

Un des hommes avait ouvert la double porte. Plus moyen de tergiverser maintenant.
La dague d’Azgad ouvrit le ventre du malchanceux, et les deux mercenaires se ruèrent à l’intérieur de la pièce. Une petite escarmouche se déroula. Draken usa de sa magie et liquéfia l’un des trois, tandis qu’Azgad décapita un second. Plus que un. Il recula légèrement.
_ Bats-toi ! Imbécile !
_ Je…
Et Morg l’empala. Radical.

_ Vous êtes ces chiens de la garde ?
_ Des mercenaires de la garde. Ici pour vous éliminer.

L’ogre s’éclaffa en un rire gras.
_ Alors comme ça mes assassins envoyés pour vous tuer ont échoué.
_ Ils venaient de chez vous ?
_ Oui. J’ai eu vent de votre arrivée. Mes supérieurs ne vous apprécient guère. Surtout vous, sorcier.
_ Je le sais oui. Vos supérieurs ?
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Vargot
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2007 - 13:40

(SUITE ET FIN de la PREMIERE nouvelle)


_ Oui, mes supérieurs. Ce n’est pas moi le chef suprême. Même si je meurs, mon patron réalisera son projet. Vous l’avez entendu, il se réalisera dans 20 jours.
_ Oui oui, nous savons. Nous savons aussi où il aura lieu.
_ Comment…
Morg se souvint de la carte.
_ En effet. Vous pouvez vous joindre à nous par contre. C’est mieux que la mort, et mon Maître sait se montrer généreux.
_ Nan nan, nous préférons la mort.
_ Dommage, je me vois donc contraint… de vous sacrifier aussi !

Il se lança en avant, mais Azgad para son attaque. L’élan du Chef de la guilde ne lui permit pas de parer l’attaque verticale d’Azgad, qui lui sectionna la colonne vertébrale. Il s’effondra, mort. Etonnant à quel point on peut être stupide sous l’effet de la colère.
Les deux hommes fouillèrent la salle, sans trouver grand-chose d’important. Ils prirent la carte encore sur la table et entendirent des pas dans le couloir. Se préparant à un nouveau combat, ils se retrouvèrent penauds quand le capitaine et quelques soldats entrèrent.

_ Ah, c’est vous. Nous avons fait le ménage, comme vous pouvez le voir. Vous avez rencontré d’autres membres de la guilde ?
_ Oui, mes hommes ont investis les autres étages. C’est un vrai carnage.
_ Bien. Regardez.
Draken montra l’endroit sur la carte.
_ Quoi ?
_ Cette guilde est un culte chaotique. Il compte ouvrir une « porte du chaos ». Morg voulaient sacrifier les prisonniers pour cela.
_ 20 jours, ajouta Azgad. Nous avons 20 jours pour aller les trouver et les éliminer.
Le capitaine fut un peu soufflé.
_ Toutes les dispositions seront prises pour vous aider. Nous ne pouvons pas…

Un rire se fit entendre dans la salle. Profond. Grave. Dément.

_ Misérables mortels. Vous ne pouvez rien contre moi.

La tension monta dans la pièce.
_ Vous êtes le supérieur de Morg ? Commandant de la Guilde du Scorpion Pourpre ?
_ Oui. C’est bien moi. Ce laquais de Morg est mort. Tant mieux. Je le considère comme un sacrifice. Bientôt, la Porte s’ouvrira, et je serai libre ! Enfin !
_ Nous t’empêcherons de t’échapper.

Le rire repartit.
_ Des mercenaires, éliminant un Gardien des Secrets ?
Un démon majeur de Slaanesh. Rien que ça.
_ Vos ancêtres m’ont banni dans le Warp il y a des siècles, mais votre tour viendra. Alors vous subirez mille et un tourments, pour la plus grande gloire de mon Maître. Tremblez, car bientôt, Z’Niam’Gym reviendra.
Le rire reprit, devint moins fort, jusqu’à sa disparition totale.
Tous ceux présents étaient choqués.

Azgad rompit le silence en premier.
_ Bon, vous nous payez quand ?


(LES DEUX AUTRES VIENDRONT PLUS TARD)
(En attente de commentaires.)
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Paulo
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2007 - 18:49

moi, j'ai fini baldur's gate 2 sadow of amn en 1 mois, mais a part ca, c'est une tres interessante nouvelle
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Vargot
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeVen 17 Aoû 2007 - 15:20

Vi, c'est le premier clin d'oeil fait au genre Wink Y'en a 2/3 autres dans les suivantes.
D'autres commentaires avant la suite ?
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grumf
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeVen 17 Aoû 2007 - 23:00

Grumf
NON NON
j'adore tous vos récits peut-être parce que j'ai du mal moi même à pondre un texte d'une page Green
c'est vrai qu'on n'encourage pas assez nos écrivains Evil or Very Mad
bravo et encore merci Bravo
perso je les imprime et je les lis à ma dernière qu'a 3 ans le soir avant qu'elle fasse de beaux rêves Sleep

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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeSam 18 Aoû 2007 - 8:02

Bon, passons à la nouvelle suivante alors.

En route

La petite compagnie s’arrêta. Depuis deux jours, elle marchait le plus vite possible. Elle était, il faut le dire, pressée de remplir ses objectifs. Cette troupe, d’une trentaine d’hommes, comptait dans ses rangs des mercenaires, des troupes régulières, et même quelques gardes d’une ville appelée Baldur’s Gate.
La plupart étaient de simples épéistes, mais certains étaient des mages. Il faudrait bien ça, pour éliminer leur cible commune.

Une dizaine de minutes plus tard, le groupe se remit en marche. Chaque minute comptait. Quelques paysans de passage se rangèrent sur le bas côté pour laisser passer ce détachement.

Deux heures plus tard, la ville commençait à apparaître au loin. Tout en hauteur, contrairement à Baldur’s Gate. Un grand temple siégeait en son centre. Un temple de Morr, a en juger par sa décoration.
Deux cavaliers se rapprochèrent l’un de l’autre et discutèrent.
_ Ca serait là ?, fit celui en noir.
_ D’après les prisonniers, oui, rendit l’autre.
_ Cela vaudrait mieux pour eux. Sinon je me charge moi-même de leur exécution.

Des nuages s’amoncelaient à l’horizon. Il allait donc pleuvoir. La troupe presse un peu plus le pas pour arriver avant l’averse. Les portes de la cité étaient déjà ouvertes. Les sentinelles avaient bien reconnues les bannières de leurs alliés.
Une petite délégation à cheval d’une dizaine d’hommes les attendait. Leur capitaine s’avança.
_ Bienvenue à Zarth Arn. Qu’est ce qu’une troupe armée d’une contré voisine vient y faire.
Le compagnon de l’homme en noir s’avança.
_ Nous avons des informations extrêmement importantes à donner au dirigeant de cette ville. Question de vie ou de mort, comme on dit.
Un sourcil interrogateur se leva sur le visage du capitaine.
_ Suivez moi.
Il se détourna, tout comme son escorte, et s’engouffra dans la ville.

_ Sympathique, cette ville, fit le cavalier noir.
_ Oui. Mais évidemment, on arrive la veille d’un jour de pluie.
_ Pas gênant.
_ C’est toi qui le dis.

Le groupe arriva à la bâtisse servant de siège aux dirigeants du coin. Bâtisse très peu sobre, la ville étant assez riche. Le capitaine rencontré à la porte emmena les 2 cavaliers de tête à l’intérieur. Le reste des hommes patienta à l’extérieur, priant pour qu’il ne pleuve pas tout de suite.

L’intérieur était encore plus richement décoré que la façade. Tapisseries, vieux vases, sûrement quelques babioles magiques… le comptable devait s’arracher les cheveux à tout compter. Le capitaine les mena à une double porte, s’annonça, puis entra.
_ Seigneur, deux hommes demandent une audition. Ils auraient des informations capitales.
_ Faîtes-les entrez.
Les deux hommes en question s’avancèrent. Ils découvrirent un gros bonhomme avachi dans un fauteuil. Il ne lésine pas non plus sur la nourriture.
_ Messieurs, que puis-je pour vous ?
_ Je nous présente. Je m’appelle Draken, sorcier et mercenaire. Voici mon ami et compère Azgad, bon combattant et mercenaire aussi. Il y a quelques jours, nous avons trouvé un contrat à Baldur’s Gate. Nous devions éliminer une guilde de voleurs, ce que nous avons fait. Malheureusement, nous avons appris une très mauvaise chose.
La guilde était en fait un culte du chaos de Slaanesh. Nous savons maintenant, qu’un portail chaotique devait être ouvert ici.
_ Quoi ? Mais il…
_ Laissez-moi finir. D’après les membres capturés, le portail se trouverait dans cette ville. Nous avons rassemblé un groupe de soldats chevronnés pour l’expédition, et allons tentés de découvrir où ils se situent exactement. Il nous reste un peu moins de 18 jours pour le trouver, et empêcher son ouverture. Sinon, on se retrouvera face à un Démon Majeur de Slaanesh, ce que nous préférions éviter. Evidemment, il faut éviter de faire répandre la nouvelle en ville. Les bons citoyens deviendraient fous et les autres seraient sur leur garde.

Le seigneur de la ville était déconcerté.

_ Ne vous inquiétez pas, nous serons discrets. Nous allons infiltrer des hommes et trouver cette porte. Ah, sachez que nous réclamons pas d’argent, car notre vie à nous est en jeu aussi.
_ Je… je comprends, (le maire prenait de l’assurance). Je… Vous avez tout mon soutien. Demandez quelque chose, vous l’aurez. Je ne peux me permettre de laisser un Démon arriver ici, dans ma ville.
_ Et bien, nous aurons besoin d’armes ou d’équipements magiques. Si vous en avez…
_ Pas de problème, je vous conduis de suite à l’armurerie. Garde, faîtes entrez leurs hommes, nous nous mettrons au point sur la tactique à prendre plus tard.
_ Bien, monseigneur.
Le garde sortit aussitôt.
L’armurerie était vaste. De nombreuses étagères et vitrines croulaient sous le poids des armes, armures, talismans et autres bannières qui y étaient entreposés.
On voyait bien que la ville était riche, car ces objets provenaient de différentes civilisations, comme celles des elfes ou des nain, ou celles des orques ou des elfes noirs. Les escarmouches, à défaut de guerre, devaient être fréquentes.

_ Voila, servez-vous.

Draken et Azgad farfouillèrent un peu partout dans la salle et prirent ce dont ils avaient besoin, et se débarrassèrent de leurs vieilles armes. Une sorte d’échange. Des parchemins et deux ou trois amulettes pour Draken, tandis qu’Azgad choisissait une paire d’épées, une hache et un poignard.
Une description de chaque objet fut faîte. Les parchemins et amulettes jonglaient entre défense et attaque.
Les armes d’Azgad étaient extrêmement résistantes, et une sorte de vieux pouvoir se cachait à l’intérieur des épées. Le maire n’en savait pas plus.
La hache renfermait des runes, la rendant plus légère et tranchante. Enfin, la dague pouvait absorber les projectiles magiques lancés vers elle.

Passant devant un rayon rempli d’armures, l’une d’elle attira son regard. L’armure en question était en fer forgé avec des reflets argent et bronze. Des pointes et des pics sortaient de ses épaules. Le casque ressemblait énormément à celui d’un Guerrier du Chaos. C’est ce style quelques peu intimidant qui fit craquer Azgad. Il la mit dans l’instant. Il avait fière allure.
_ Vous avez tout ce qu’il vous faut, messieurs ?, s’enquit le maire.
_ Moi oui, et toi Azgad ?
_ Pareil.
_ Bon, et bien, au travail.


Durant plusieurs jours (10 exactement), les hommes d’Azgad, de Draken et du maire s’infiltrèrent au sein du culte du chaos. Les prisonniers capturés lors du raid dans les égouts avaient révélé l’identité des membres et les principaux lieux de rendez-vous. Pendant ces 10 jours, aucune information ne filtra. Les cultistes étaient plus prudents, du fait de la date proche.
Mais le 11e jour, la mèche fut vendue. Un des membres, totalement rond, parla trop. La nouvelle, ainsi que l’ivrogne, arrivèrent au QG des 2 mercenaires dans la soirée. Le prisonnier fut déposé sur une chaise, Azgad et Draken se chargeant de l’interrogatoire.

_ Alors comme ça, tu appartiens à la Guilde du Scorpions Pourpre ?
_ Ouais, ch’uis un membre important, savez.
_ A ce point là ?
_ Ouais, on m’confit des infos, et j’les envoie à notre boss, Morg.
_ Il bosse à Baldur’s Gate nan ?
_ Ouais, c’est le sous boss. C’t’un imbécile.
_ Et quel genre d’informations tu lui envoies ?
_ C’pas vos affaire. Z’êtes qui au fait ?
_ Nous ?

Azgad se retourna vers Draken. Ce dernier lui indiqua de se pousser.
_ Des Inquisiteurs.
L’homme désaoûla instantanément, mais c’était trop tard. Draken lança son sort de vérité sur lui.
_ Bien, alors, quel genre d’informations ?
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeSam 18 Aoû 2007 - 8:04

(SUITE ET FIN de la SECONDE nouvelle)


La suite de l’interrogatoire fut on ne peut plus fructueuse. Le cultiste a révélé encore plus de noms que les prisonniers de Baldur’s Gate. Plus important, il a parlé de l’emplacement exact de la porte du chaos. Même les 2 mercenaires furent étonnés de cela. Elle se situait dans les catacombes les plus profondes, sous le temple de Morr. D’après l’ivrogne, les préparatifs seraient plus avancés que prévus. En fait, dans 2 jours, et non 5, la porte pourra être ouverte.
Azgad et Draken allèrent en parler au maire. Ensemble, ils montèrent un plan audacieux.
Les mercenaires iraient d’abord repérer les lieux. Les plans des souterrains avaient été perdus il y a longtemps, et les égoutiers ne s’aventuraient pas sous l’église sans ordre direct. Tous deux reviendraient ensuite au rapport, et l’assaut sera donné quelques heures plus tard. Cela devrait suffire pour bloquer le processus d’ouverture du portail et empêcher le Gardien des Secrets de sortir.

Le plan débuta presque aussitôt. Selon le cultiste, on accède aux catacombes en passant soit par le temple lui-même, soit par un passage secret, dans une vieille bâtisse de la ville. L’attaque aurait lieu par le passage secret des ruines.

L’infiltration fut moins aisée que prévue. Il faut dire que les cultistes ne voulaient absolument pas faire d’erreur si près du but. La ruine était une ancienne maison close. La trappe d’accès aux souterrains se trouvait à la cave de celle-ci. Personne ne s’y trouvait. Draken passa devant, invoquant un sort de dissimulation, pour éviter d’être repéré trop tôt.
Les souterrains dégageaient une odeur de renfermée. Malgré les passages sans interruption des cultistes, un lieu si profond sous terre, près des cryptes du temple, l’odeur résistait.

Draken furetait dans tous les coins, pour ne pas manquer la salle dédiée à l’invocation. En temps normal, c’était une grande salle circulaire, avec pourquoi pas un autel de sacrifices au centre.

Effectivement, ce culte de Slaanesh ne dérogeait pas à la règle, et la salle en question se situait au bout d’un inextricable méandre de couloirs. De nombreux hommes faisaient des prières autour de l’autel susnommé. La plupart avaient une tenue de cuir, laissant apparaître leur sein droit, symbole de leur appartenance au Dieu des Plaisirs.
Un sacrifice avait lieu en cet instant. Une jeune fille était accrochée nue sur l’autel. Un prêtre tenait une dague sacrificielle au-dessus de lui. Il l’abaissa.
Du sang se répandit jusqu’au sol. Des éclairs roses parcoururent la salle. Des formes floues apparurent entre les rangs des adorateurs. Les créatures prenaient peu à peu forme. Les Démonettes invoquées étaient vingt-quatre. Normal, le chiffre sacré de Slaanesh étant 6… Azgad et Draken choisirent ce moment pour se retirer, l’aura d’attraction des Démons étant conséquentes.

Coup de malchance, en reculant, les mercenaires butèrent sur un groupe d’adorateurs. Seconde malchance, l’un d’eux était un sorcier.
L’escarmouche débuta. Sorcier contre sorcier, soldat contre cultistes.
Azgad élimina deux des cinq soldats, mais entendit son compatriote lui dire de partir. Mieux valait que l’un d’eux aille appeler des renforts. A contrecœur, Azgad prit la fuite, poursuivit par les 3 soldats restant. Fort heureusement, il parvint à les semer dans ce terrible labyrinthe que sont les catacombes.

Plus une seconde n’était à perdre. Les sacrifices d’humains sans pouvoir peuvent ouvrir la porte, mais celui d’un sorcier sera encore plus efficace. Azgad se précipita à son QG, et parla de la situation. Le maire ne fit pas dans la dentelle et ordonna immédiatement que l’assaut soit donné. Le sacrifice serait sûrement effectué dans les minutes suivantes, et l’ouverture du portail chaotique s’accomplirait.
La troupe, d’une centaine d’hommes cette fois, traversa les rues de la ville au pas de course, devant les citoyens étonnés. Cette troupe s’engouffra dans le passage de la maison close, tandis qu’un groupe de gardes tenait la sortie du temple de Morr, avec l’espoir d’éliminer les fuyards.
Des combats rapides et violents débutèrent dans les souterrains. Les cultistes étaient désemparés devant cette invasion, et opposaient peu de résistance.

Le groupe arriva enfin dans la vaste salle circulaire. Draken était déjà amené à la table sacrificielle. Les Démonettes et bon nombre d’adorateurs s’y trouvaient. La bataille débuta.
Les Démonettes découpaient les loyalistes avec facilités, usant de leurs charmes et de leurs griffes démoniaques au mieux. Les cultistes combattaient du mieux qu’ils pouvaient, encouragés par les prouesses des démons. Azgad frappait tout ennemis assez fous pour s’en prendre à lui. Les Démonettes hésitaient aussi, à cause de son apparence chaotique.
Des éclairs fusèrent dans la salle. Un mage de Slaanesh se trouvait dans la pièce. Un éclair vint vers Azgad, il la para de sa dague anti-magie. Il fonça sur le mage, découpant au passage les slaaneshis. Tous les projectiles du mage furent absorbés par la dague, et cette dernière s’enfonça dans l’orbite du sorcier renégat. Il émit un cri à glacer le sang et s’écroula au sol.

Azgad fendit la foule d’adorateurs et combattit les escorteurs de son ami Draken. Ce dernier se baissa, à temps pour éviter d’être coupé en deux par un coup horizontal.
_ Heureux de te voir.
_ Moi aussi. Tu peux toujours utiliser tes sorts ?
Draken retira un pendentif en forme d’étoile à huit pointes, qu’il brisa au sol.
_ Maintenant, oui.
Il fit s’abattre un mur de feu sur les adorateurs, faisant fondre corps, pierres et bancs. Leur moral en prit un coup. Certains tentèrent de s’échapper mais furent fauchés dans leur retraite.

Un tremblement secoua tous les hommes présents. Un second, plus fort, en projeta à terre. Une faille violette s’ouvrit au dessus de l’autel. Les slaaneshi scandèrent que l’avatar de leur Dieu arrivait.
Azgad interpella son ami sorcier.
_ Comment peut il sortir ?
Draken montra tout autour de lui les dizaines de morts. Et Azgad comprit. Les victimes des combats se trouvaient dans l’air d’effet de l’autel. Autrement dit, ils furent considérés comme des sacrifices à part entière. Cela avait suffit à ouvrir la Porte du Chaos

La voix déjà entendue au repaire de Morg se fit entendre.
_ Oui, je suis libre, LIBRE ! Je vais maintenant vous éliminez, misérables humains. Vous pensiez m’empêcher de sortir. Vous avez, ECHOUER.
Le dernier mot fut prononcé avec tant de haine qu’Azgad eut quelques frissons. La faille s’ouvrait de plus en plus au-dessus de l’autel. Une main démesurée et rosâtre en sortie. Une seconde main apparue, tenant fermement une immense épée. Ces mains s’agrippaient aux bords de la faille, pour faciliter la sortie de leur propriétaire. La tête de ce dernier apparue, longue et mince, deux cornes lui sortant de l’arrière du crâne. Ses yeux jetaient des regards à tous ceux présents dans la salle, tandis qu’un sourire mauvais s’étirait sur sa bouche carnassière.

Voila donc Z’Niam’Gym, Gardien des Secrets, et Démon Majeur de Slaanesh.
De son épée, une boule violette jaillie, et désintégra un gros groupe de soldats plus loin, aussi bien loyalistes qu’hérétiques. Une deuxième boule jaillie, provoquant le même effet que la première. Azgad et Draken se tournèrent vers lui. Quelqu’un devait agir, ou la ville finirait en flammes. Draken envoya à la tête du Démon tous les sorts dont il disposait, ainsi que les attaques de ces parchemins. Un duel magique débuta, les vents chaotiques, d’où les sorciers tiraient leur pouvoir, tourbillonnant dans la salle.

Draken savait qu’il ne pourrait pas tenir. Il faut être un Seigneur Sorcier pour espérer en venir à bout. Mais ce n’était pas son intention. Ce qu’il voulait, c’était détourné l’attention du monstre. Et ce plan fonctionna.
Absorbé par son combat magique, la créature mi-homme mi-femme, autre particularité des démons slaaneshis, n’a pu voir qu’Azgad se dirigeait vers elle, épée et dague anti-magie en avant. Z’Niam’Gym ne s’aperçu que trop tard de l’attaque, et Azgad lui planta profondément ses armes en lui. Un horrible cri de douleur vrilla les tympans des hommes encore vivants.

La créature commença à être aspiré dans la faille du Warp, devenant de plus en plus floue. Mais, dans un ultime spasme, elle parvient à agripper le bras d’Azgad. Celui-ci se débattit avec la force du désespoir, mais il ne pu échapper à l’étreinte du monstre. Il fut attiré avec lui dans les méandres du Warp. Son corps se contorsionna, s’étira, se rétrécit. Ses sens étaient détraqués au contact des énergies mutatrices pures de Warp. La dernière image qu’il vit avant de sombrer dans le coma, fut son ami Draken se précipitant sur la faille avant sa fermeture… trop tard.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 11:59

Que de commentaires Razz
Bah, voiçi donc la dernière, la plus longue (+ que les 2 autres réunis à l'impression Siffle ).
(Faut dire que rencontrer une jeune fille équivalente à celle décrite ici ( Coeur ) est un de mes fantasmes Embarassed Embarassed Embarassed )
(D'ailleurs, le perso principal est calqué sur moi (actions, émotions, personnalité....). Voila, c'est dit Embarassed )


Un autre Monde

_ Hérétique ! Hérétique !

Ces mots furent les premiers que j’entendis en entrant dans le petit village de Brisac. Ils étaient prononcés par toute une foule, formant un cercle autour de la place du village. Une jeune fille en chemise de nuit, avec les plus beaux cheveux noirs que je n’avais jamais vus, était attachée à un poteau de bois planté dans le sol. Ses cheveux étaient en bataille et son visage ruisselait de larmes. Elle criait à cette foule son innocence, mais tous la traitaient de plus belle.

Je ne pouvais pas rester ainsi. Une Hérésie ? Personne ne doit porter une accusation aussi grave sans preuve. D’autant plus que ce patelin isolé ne doit pas être bien certain de ce que cela signifie. Les cris de détresse de cette petite me confortèrent dans ma décision. Si elle est vraiment une hérétique, je le verrai plus tard. C’est pratique d’avoir connu quelques Répurgateurs.

Chevauchant sur mon grand destrier noir, Arnak de son petit nom, je me suis dirigé vers le haut de l’artère principale de la ville, au-dessus de la place, où déjà des fagots de bois étaient jetés autour du poteau.

_ Arrêtez ! , hurlais-je alors.

Les cris s’arrêtèrent instantanément et les yeux des badauds, ainsi que ceux de la captive, se braquèrent sur moi.

Lorsque je descendis vers la place, la foule s’écarta de mon passage, ce qui était compréhensible. J’étais vêtu de mon habituelle armure bronze et argent, les plaques brillaient au soleil, les piques sur mes épaulettes étaient d’un noir de jais, tandis que mes deux épées croisées dans mon dos, ma hache et mon poignard me rendaient un peu plus effrayant.

Mais tout cela serait un peu juste sans un casque en accord avec le reste. Le casque susnommé, en fer forgé et poli, encadrait une grille d’air au niveau de mon nez et de ma bouche, les deux cornes plantées dedans me faisaient ressembler à un taureau, et ma visière cachait mes yeux grâce à un simple voile noir, mais non l’inverse.

« Je dois ressembler à un guerrier du chaos » me dis-je. Oui, même dans ce monde, il y en avait quelques-uns. Le Warp m’a amené ici, tout comme eux.

Mettant pied à terre, j’envoyais voler au loin les fagots pour me dégager un chemin jusqu’au poteau. Ma hache trancha net les liens l’attachant au bûcher improvisé et la soi-disant hérétique tomba à genoux. Les gens autour ne faisaient rien, stupéfaits par la scène. Et s’attaquer à une brute en armure quand on est un paysan, c’est de toutes façons pas fute-fute.

Je remis ma hache à ma ceinture, puis je pris la petite au passage, la fit monter en amazone devant moi (malgré ses maigres protestations), et mon cheval de guerre se détourna pour repartir.

La foule commençait à s’énerver, prenant de l’assurance grâce à leur nombre (à 100 contre 1 faut dire). Je leur ai donc donné une raison à mes actions.

_ Savez-vous qui je suis ?, leur demandais-je.

« Un autre hérétique à brûler », « un chien chaotique… »
Ils ont de l’imagination, ces paysans.

_ Je m’en doutais. Je m’appelle Azgad. Et je suis un Répurgateur.

A ces mots, la foule se tut, la petite pleurant de plus belle.

_ Excusez nous. Nous ne savions pas.
Ce devait être le porte-parole autoproclamé.

_ Je reconnais qu’avec mon armure, on peut avoir des doutes. Mais un chaotique, un orque ou toutes autres créatures de ce style ne se promèneraient pas en plein jour ici. Réfléchissez.
Quelle joie de les abaisser un peu.
_ Je tiens à vous dire que votre zèle à tout de même réussi à chasser les mutants et hérétiques. D’ailleurs, il n’en reste plus à des lieux à la ronde. Maintenant, laissez-moi passer, je m’occupe d’elle.

Mon rire sadique, une de mes fiertés, les fit frémir et s’éloigner prestement de mon chemin.

Arnak partit au trot sur la voie boueuse.


Arrivés à quelques centaines de mètres du village, j’ai remarqué le regard hagard de ma protégée, résiliée à son sort. Nous passions alors dans une petite forêt, où nous fîmes halte. Je pris la parole.

_ En fait, je ne suis pas un Répurgateur.

Mes paroles la firent sursauter. Nous n’avions pas échangé une seule phrase depuis le début de notre escapade.

_ Je leur ai dit ça pour être sûr de sortir sans combat inutile. Je ne crois pas que tu sois une hérétique et je n’ai aucune raison de te tuer d’une quelconque manière.

La surprise et l’incrédulité se mêlaient sur son visage. Très jolie d’ailleurs.

_ Par contre, j’ai un petit quelque chose à vérifier avant de continuer.

Elle voulut alors fuir, mais je la maintins fermement. Je sortis de sous mon armure une amulette en argent pur, sertie de hyacinthes et d’émeraudes. Un ami sorcier y a lancé un sort mineur pour détecter toute trace de magie ou d’anti-magie dans une personne. Un détecteur de sorcier, en gros. Mais ça, je ne l’ai pas dit à la petite, ça serait un peu beaucoup à avaler d’un coup. Je lui ai donc servi un bon gros mensonge.

_ Je t’explique : si les hyacinthes s’illuminent, tu es parfaitement loyale envers les Dieux de l’Ordre. Si les émeraudes s’illuminent, tu es une hérétique adoratrice des Dieux du Désordre. Simple, nan ?

Je fis passer l’amulette sur elle. La petite n’osait plus bouger.
Rouge. L’amulette irradia une couleur rouge. Elle fut soulagée.

_ Bien. Je vais donc couper tes liens entravant tes mains et tes pieds.

Je saisis mon poignard tout en observant ses réactions. Elle eût un mouvement de recul, puis se laissa faire.

_ Qui êtes vous ?, dit –elle d’une voix très peu audible.
_ Je suis Azgad, un chevalier errant. Et toi, quel est ton nom ?
_ Isabella.
_ Enchanté. Bien, nous avons une longue route à faire.
_ Vous… m’emmenez ?
_ A moins que tu ne veuilles rester ici, oui.

Comme je m’y attendais, elle resta en selle, nous repartîmes donc sur le chemin.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:01

(SUITE de la TROISIEME nouvelle)

Nous arrivâmes à la tombée de la nuit devant une petite auberge. Je la fis descendre en la soulevant à bout de bras, puis je confiai mon cheval au palefrenier et nous entrâmes dans l’auberge, un relais précisément.

Les discussions furent plus discrètes. Mon arrivée avait provoqué ceci. Isabella restait en retrait, juste derrière-moi, pour ne pas trop attirer l’attention.

_ Vous reste t-il des chambres, aubergiste ?, demandais-je.
_ Oui, messire.
_ Bien. Donnez- m’en la clé, je redescendrais après prendre de quoi grignoter.
_ Tenez. Cela fera 4 pièces de cuivre pour vous 2.

Il me tendit la clé d’une main en empochant son argent de l’autre.

_ Votre chambre se trouve au premier étage, première porte à droite.
Je fis signe à la petite de me suivre, jusqu’à la chambre.
Elle était assez spacieuse, pour un établissement de ce genre. Une fenêtre, face à la porte, était encadrée par deux lits distincts. Une grande armoire se situait à droite et une table se trouvait à gauche. Deux chaises, en bon état, étaient posées dessus.

_ Installe-toi sur celui de ton choix, lui dis-je en indiquant les lits.

Elle choisit celui à gauche de la fenêtre.

_ Je vais chercher un repas. Attends-moi ici.
_ Vous n’avez pas peur que je fuis ?
_ Tu as envie de sortir en pleine nuit, en pleine campagne, seule et à demi nue ?
Faisait longtemps que je n’avais pas sorti une telle répartie.
_ Ah, je te laisse la clé. Prends ceci comme un gage de confiance.

Puis je descendis tranquillement les marches pour prendre le repas. Encore une fois, les discussions furent moins animées en ma présence.

« Je suis si peu fréquentable ? », pensais-je avec un sourire.

Cependant, un homme ne m’avait pas vu, et il continuait de parler bruyamment.

_ … type en armure et sa pétasse n’ont rien à faire ici. Où alors, qu’il nous fasse profiter de cette catin, je suis sûr qu’elle aimerait ça, de se faire…

L’homme venait de se retourner. Je m’étais approché de lui sans bruit, sans qu’il s’en aperçoive, malgré ses compagnons de table lui indiquant ma présence, plus ou moins discrètement.

_ De se faire quoi ?, l’interpellais-je.

L’homme ne pouvait pas cacher son embarras.

_ Rien, rien du tout. Je… Je voulais juste plaisanter.
_ Je ne trouve pas ça drôle, Moi. Quelqu’un a-t-il rigolé de cette plaisanterie ?

La salle, qui n’osait plus parler, montra que non.

« Belle solidarité. Ca m’arrange ».

_ Je m’en doutais. Bon, en temps normal, je t’aurais ouvert le ventre directement. Mais si tu coopères, je te laisserai partir. Ton choix ?
_ Je… coopère.
_ Excellent. Alors tu vas payer un repas à mon assistante, puis tu vas faire tes excuses publiquement ici, et enfin tu sortiras de cette auberge.

Sitôt dit, sitôt fait. L’homme exécuta mes ordres dans l’instant. En moins de trois minutes, il était parti.

Je suis retourné au comptoir prendre le plateau, si généreusement payé, et avant de remonter, j’ai lancé à la salle « Bonne soirée ».
Personne n’osa me répondre.


Je suis arrivé devant la porte de la chambre, verrouillée. Ayant les bras chargés, deux coups de pied ferré dans la porte fut l’équivalent d’un « toc-toc ».

_ Ouvre, c’est moi.
« Super phrase d’accord ».

J’entendis le lit craquer quand elle en descendit, puis la clé tourna dans la serrure et la porte s’ouvrit. Je fus surpris de la trouver avec un sourire à peine dissimulé et des yeux brillants. Je suis rentré rapidement en posant le plateau sur la table tandis qu’Isabella refermait derrière moi.

_ Pourquoi es-tu dans cet état ?, lui demandais-je en lui faisant signe de s’asseoir.
_ J’ai entendu la discussion que vous avez eue en bas. On ne m’avait jamais défendu comme ça.
Elle essayait de trouver mon regard derrière ma visière.
_ … Merci, me dit-elle simplement.
_ Tu n’as pas à me remercier. J’ai fait ce qui me semblait le plus juste.
_ Surtout que… je suis vierge.
Cette révélation m’étonna pas mal. Une fille de son âge aurait du avoir quelques aventures, mais le fait qu’elle soit vierge fut une petite surprise.
_ J’ai donc bien fait de le contredire. Mais assez parlé, mange maintenant.

Elle s’assit à la table et mangea rapidement. Pendant ce temps, j’installais mes armes (excepté mon poignard, toujours à porté de main, posé sous mon oreiller) dans l’armoire, puis j’ai fermé les volets. Isabella s’était déjà assise sous les draps du lit.

_ Demain, nous irons en ville t’acheter d’autres vêtements, lui dis-je tranquillement.
_ Vous voulez que je reste avec vous ?
_ Cela t’étonne tant que ça ?
_ Je ne m’attendais pas à ce qu’un chevalier s’intéresse à moi.
_ Chevalier Errant. C’est déjà moins classe. Mais tu te trompais quand même. Maintenant dors, tu en as besoin.

_ Je me suis détourné d’elle, et j’ai commencé à détacher mes pièces d’armures. D’abord les bras, pour disposer de plus d’aisance. Je serre beaucoup les sangles. Suivent les jambières, mes épaulettes, et enfin le plastron lui-même. Je portais en dessous une armure de cuir légère, me protégeant assez sans entraver mes mouvements.

Jetant un œil derrière, je vis Isabella me regarder. Elle espérait sûrement que j’enlève mon casque.

_ Tu veux voir mon visage, n’est-ce pas ?
_ Cela me plairait, si cela ne vous gêne pas.

Petit silence. Je déposai mon casque sur l’armoire. Je sentis qu’elle était presque surprise de voir un visage humain, et non pas celui d’un démon ou d’un monstre quelconque. Je m’y attendais.

_ Bon, et bien, bonne nuit, lui fis-je.
_ Vous ne…, commença t-elle.
_ Oui ?
_ Je pensais que vous auriez profité de moi, comme le font…
_ En as-tu envie ?
_ Pas vraiment, mais…
_ Alors dors.

Ma voix fut plus rude que prévu. Elle me regarda bizarrement, puis me souhaita bonne nuit et se tourna vers le mur.

« Dés le premier soir ? » m’amusais-je intérieurement.

L’imitant, je me suis couché, le sommeil m’emportant en quelques minutes.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:04

(SUITE de la TROISIEME nouvelle)

Les rayons du soleil commençaient à filtrer à travers la fenêtre quand je me suis réveillé. Isabella dormait toujours, sa robe dévoilant ses épaules presque blanches.

« Vraiment mignonne, cette petite ».

Je remis sur mon dos mon armure et mes armes, puis je descendis chercher de quoi manger. Une fois le plateau remonté dans la chambre, avec un mot à l’attention d’Isa, j’ai mangé dans la salle en bas, puis suis sortis aux écuries. Je fis seller mon cheval et offris une pièce d’argent au palefrenier pour son service. J’étais d’humeur généreuse.

Isabella me rejoignit quelques temps plus tard.

_ J’espère que tu as bien dormi, notre destination se trouve à quatre jours de cheval en partant d’ici.
_ Si loin ?
_ Oui, si loin. Grimpe.

Je la fis monter devant moi, dans la posture normale d’un cavalier cette fois, puis nous partîmes sur la grand-route.


La journée était belle et douce. Cela changeait de nos pluies, quotidiennes depuis quelques temps. Je ne saurais dire si c’est cela qui poussa un groupe d’orques, une dizaine, à nous attaquer prêt d’un bosquet d’arbres. Des peaux-vertes en embuscade ? Ce n’est pas dans leurs habitudes.

« Note pour plus tard : en parler à Elkith ».
Ils foncèrent sur nous.

Ma hache faucha le premier dans son élan, tandis que je tenais fermement Isabella contre moi. Arnak se dirigeait tout seul. L’est intelligent. C’est pratique.
Mon deuxième coup fracassa le crâne d’un assaillant et défonça la cage thoracique d’un troisième.
J’entendis alors le bruit caractéristique d’une flèche fendant l’air. Une flèche… Elfe Noir ?!
Ouf, ils visent mal.
Pour éviter de se faire toucher, j’ai saisi mon poignard, qui une fois lancé élimina le vilain archer. Deux ou trois morts de plus suffirent à mettre en fuite les belliqueux guerriers.
« Saletés ».

_ Pas blessée ?
_ Un peu choquée, mais ça va.
_ Continuons alors.

Je pris le temps de reprendre ma dague sur le cadavre puant de l’archer. Et j’ai aussi embarqué ses flèches Elfes Noirs.
Nous nous arrêtâmes dans le faubourg d’après pour acheter une belle garde robe pour Isa. Je fis un paquetage du tout et celui-ci fut fixé derrière moi.
Tout le reste du temps, trois jours et demi en gros, notre chevauchée se déroula sans aucun accroc.
Au bout du quatrième jours donc, je vis mon objectif, la ville que je devais rejoindre avant même ma rencontre avec Isa : Fort Larone.

Ma protégée fut émerveillée devant une si grande ville.
Elle n’avait pas dû sortir souvent de son village, car excepté sa taille, elle n’a rien d’extraordinaire.
Cette ville était entourée d’un mur d’enceinte de 10 mètres de haut sur 2 mètres 50 de large. Une seule grande porte existe se situant à ouest du mur.
Les rues et les allées se croisent formant un véritable quadrillage sur toute la zone habitée.
La plus grande avenue part de la porte principale et rejoint la place forte au centre de la citée. C’est cette forteresse qui donne son nom à la ville.
Les murs sont deux fois plus élevés que ceux de l’enceinte tout en étant aussi larges.

Cette cité avait déjà résisté à quelques sièges. La plupart avaient été déclenchés par des pirates Elfes Noirs, ou par de rares orques en vadrouille. Elle se situait à environ 250 kms de la côte est de l’île, qui à un diamètre d’environ 1.000 kms. Aucune terre n’est habitée au nord, au sud et à l’est de l’île, mais des colonies d’Elfes Noirs se trouvent loin au large à l’ouest.

Dès que j’eu franchis l’enceinte, les badauds et les commerçants m’acclamèrent joyeusement. Ce fut étrange pour Isa. C’est vrai, pourquoi acclamer un chevalier errant, sans terre ni famille ?

Nous arrivions près du portail du Fort lui-même quand le pont-levis s’abaissa pour nous laisser entrer. Les sentinelles m’avaient vu.

Un garde s’approcha.

_ Seigneur, vous voici enfin de retour ; et en charmante compagnie.
_ Et oui, enfin, je commençais à être nostalgique de cet endroit. J’ai hâte de retrouver mes appartements après toutes ces nuits passées dans des auberges.

Isa (diminutif d’Isabelle, je n’avais pas précisé) était on ne peut plus confuse. Seigneur ? De retour ? Mes appartements ? Bah, je lui expliquerai après.
_ Je vous laisse, je vais conduire mon amie chez moi
_ Seigneur.

Sur ce, il tourna les talons et reprit son poste.

_ Qu’est-ce…
_ Après, quand nous serons seuls.

Je descendis de mon cheval tout comme Isa, je le fis emmener aux écuries et enfin nous entrâmes dans le corps central du fort.
Je fus heureux de voir que rien n’avait changé durant mon absence. Tant mieux, je n’aime pas qu’on entreprenne des changements sans que l’on me consulte.

Isa avait le souffle coupé par contre. Elle n’avait jamais dû voir un lieu si richement décoré. Comme je le disais plus tôt, elle n’avait pas dû sortir de son village. Je lui fis visiter quelques salles, croisant certains de mes amis et lieutenants, qui furent ravis de me revoir.
Un serviteur conduisit Isa dans mes quartiers privés.
Je devais un peu parler avant de la rejoindre, ce que je fis 15 minutes plus tard.

Quand je suis rentré, elle observait les tableaux sur les murs de ma chambre. Elle sursauta à mon arrivée.

_ Jolis tableaux ; hein ?
_ Mais qui êtes-vous ?
Sa voix tremblait et elle s’éloigna de moi.
_ Une explication s’impose, je le reconnais, Je t’offre quoi à boire ?
Elle ne répondit pas.
« Bon… »

Me suis servis un verre de vin rouge.

_ Je m’appelle bien Azgad, le Seigneur Azgad Brise-Tyran, seigneur de cette cité et de toute l’île. Je suis donc loin du chevalier errant de base.
Quand nous nous sommes rencontrés je revenais d’un entretien avec des sentinelles à l’ouest de mon domaine.
Je n’avais pas d’escorte pour voyager plus vite et incognito. Sois-en heureuse, car sinon tu serais morte depuis quatre jours.
_ Mais pourquoi m’avoir sauvée ?

Je bus mon vin.

_ Pour trois raisons : la première est d’ordre éthique, on ne brûle pas les gens pour hérésie sans preuve. La seconde est d’ordre pragmatique : mon amulette que tu as vue et qui t’as disculpée de tout crime, m’a indiqué en toi une puissance cachée énorme. La troisième et dernière est:…
« Non, pas maintenant ».
Oublie la dernière, ce n’est pas le moment que je te l’annonce. Un commentaire à faire ?
_ Euh… je…

Elle s’assit sur le lit. Je vins près d’elle.

_ Ne t’inquiète pas, tu t’habitueras vite à ta nouvelle vie au château.
_ Et en quoi vais-je y être utile ?
_ Tu le découvriras vite, Isa. Pour l’heure, viens, je vais te servir de guide.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:06

(SUITE de la TROISIEME nouvelle)

Nous passâmes un peu partout dans le fort pour qu’Isa découvre son nouveau foyer. Les soldats en faction et les notables sur notre chemin nous firent des signes amicaux au passage.
De retour dans mes appartements, un personnage important de la cité nous attendait. Il faut dire que je l’avais convoqué à mon arrivée.

_ Seigneur, vous êtes de retour.
_ Ah Elkith, nous nous retrouvons enfin.

Nous échangeâmes une étreinte chaleureuse. Elkith, c’était notre mage Elfe qui séjournait en permanence dans la ville. Je le connaissais depuis … avant que je devienne seigneur ; c’est dire.

_ Oublie les politesses, ça fait trop longtemps que nous sommes amis pour les utiliser.
_ Même en présence d’une étrangère ?
Il montra Isa d’un geste de la main.

_ Tiens d’ailleurs, Elkith, je te présente Isabella ; Isa, je te présente Elkith, le mage Elfe le plus puissant du coin.
Elle fit une courbette maladroitement.

_ Et d’où vient-elle ?
_ D’un petit village à quatre jours de route en gros.
Je fis une pause.

_ Tu te souviens de l’amulette ?
_ Quoi l’amulette ?
_ Les hyacinthes. Elles irradiaient un rouge plus fort que tout ce que j’ai vu.
_ Cela voudrait dire…
Il observait Isa.

_ Quoi ? Ca veut dire quoi ?
_ Isa, l’amulette n’a pas pour but de voir qui est hérétique ou loyale.
Pause

_ Elle a pour but de découvrir qui a des capacités magiques ou non.
_ Donc ?
_ Donc, tu peux devenir une des plus puissantes sorcières de ce monde.


Isa prit plutôt bien cette nouvelle. Excepté son malaise. Sans gravité, vu qu’elle a atterri sur mon lit. Bien fait de l’acheter.

Comme je le disais, elle prit bien la nouvelle. Elle partie s’installer chez Elkith ; dans un quartier assez tranquille de la ville. Elle devient son apprentie pour développer ses pouvoirs. Je ne m’étendrais pas là dessus car je suis loin d’être un expert des arcanes.

Pendant quelques jours, mes généraux et moi discutâmes des évènements passés durant mon absence. J’ai aussi rapporté ma discussion avec les sentinelles de l’ouest et la présence des orques embusqués.
Arf.
Chacun tira des conclusions, plus ou moins pessimistes, mais nous étions d’accord :
_ des orques en embuscade, utilisant des flèches Druchii ;
_ la disparition des postes de gardes les plus à l’ouest ;
_ de nombreux bateaux marchands détruis au large.

Les Drow allaient sûrement débarquer à l’ouest, aidés par des orques. Pourquoi ? Pour faire un maximum de morts, voire peut être assiéger le Fort, qui est accessoirement la capitale de l’île
Le plus inquiétant à ce moment fut la perte de toute communication avec les gardes sur la côte et les activités de déboisements dans ce secteur.

_ Messieurs.
Je m’adressais à mes généraux.
_ Selon toute évidence, une flotte Elfe Noir, peut être alliée à une horde d’orques, prépare un assaut. Et nous pouvons penser avec quasi-certitude qu’elle marchera sur nous.


Un siège. A Fort Larone. Par des Drows et des Peaux-vertes. Ca promettait. Je pris mes dispositions pour préparer ce siège potentiel. Mes quatre capitaines se réunirent avec moi.

_ Bon, pour faire simple. Je vais assigner à chacun de vous et à vos hommes une tâche.
Première Brigade : renforcez les défenses de la ville. Construisez des catapultes, des trébuchets, des balistes, des fosses, des pièges… Le train-train d’un siège donc.
Deuxième Brigade : envoyez des messagers aux villes alliées du coin. Demandez des renforts et vite.
Troisième Brigade : faites évacuer les civils, femmes, enfants, vieillards et tous ceux qui ne peuvent se battre. Envoyez les vers l’est.
Quatrième Brigade : j’ai besoin d’une escouade d’hommes pour une mission de reconnaissance. Six hommes. Un pisteur, un traqueur et quatre soldats réguliers, des épéistes de préférences. Quand ils seront prêts, prévenez moi. Nous partons dés que possible. Rompez.

Deux heures plus tard, les six hommes et moi partîmes en vadrouille vers l’ouest. Cinq jours à cheval, la dernière partie du trajet à pied, en passant par la forêt.
Et oui, ils étaient bien là. Les Elfes Noirs débarquaient leurs matériels et équipements, aidés par de nombreux orques, plus endurants. Leur flotte comprenait des dizaines de navires bourrés d’armes et d’hommes. Des tours de sièges et des échelles sortaient des plus gros. Des lances, des boucliers, des grappins étaient amenés par autant de Corsaires. Un immense bélier de siège se situait en plein centre de cette zone de déploiement. Quatre géants, des mercenaires ou des esclaves, le poussaient et sûrement l’actionneraient. Les guerriers Drows étaient ici par milliers, les orques aussi, accompagnés de redoutables manticores et d’autres monstruosités comme des hydres ou des troglodytes. En observant le campement et leurs écrits, je sus que leur général s’appelait Hilrik Epée-Funeste. Merveilleux nom.
Ca allait chauffer au Fort. Pourvu que nos alliés soient prévenus à temps.

_ J’ai vu ce que je voulais voir. Retour au Fort. Soyez extrêmement silencieux, ils ont l’ouie très fine.

Donc nous sommes repartis dans l’autre sens. Nous n’avons subi aucune attaque.
Puis une flèche vola dans l’air et tua un épéiste.

« J’aurais dû me taire, tiens ».

La seconde d’après, des Druchii et quelques orques arrivaient face à nous.
Mes hommes et moi, ne pouvant de toute façon pas repartir en arrière (droit sur l’armée entière…), fonçâmes sur eux. Ils avaient l’avantage du nombre mais, sans vouloir me vanter, je suis bien plus entraîné qu’eux. Six morts avant que je ne subisse une blessure à l’épaule. Ca m’a déchaîné. Je ne retenais plus mes coups, et des morceaux d’ennemis volèrent dans les airs.
23 morts au total dans leur camp, et 2 pertes dans le notre. Ils prirent la fuite sans demander leur reste. Ils allaient sûrement prévenir Hilrik et sa horde de notre présence. Nous avons donc fait la chose la plus logique qui soit : foncer comme des fous à notre place forte.

Nous y sommes arrivés trois jours plus tard (on a vraiment foncé) au coucher du soleil. Le ciel et les nuages avaient prit une teinte rougeâtre, couleur sang. Un présage. Bon ou mauvais ?
Oui, je suis effectivement superstitieux.

En arrivant, je suis tombé sur le capitaine de la première brigade, en train de consolider les défenses.

_ Seigneur, vous êtes de retour. Vous n’êtes pas blessé ?
_ Une entaille à l’épaule gauche. Rien de sérieux. Eux trois non plus. Deux épéistes et un traqueur sont morts. Saletés de Drow.
Je sentis sa nervosité.
_ Alors ils sont bien là ?
_ Et en plus grand nombre que nous ne le pensions. Ca va être un rude siège. Comment avancent les préparatifs ? Ah, et retournez dans votre brigade soldats. Et faites un rapport à vos supérieurs.
(Je m’adressais à ma petite escouade).
_ Les équipements lourds sont prêts. Nous disposons d’assez d’armes de jet et de projectiles pour tenir le coup. Les fossés sont en préparation et des pieux y sont plantés.
_ Et le moral des troupes ?
_ Pas génial. Se retrouver face à une alliance Elfes Noirs/ Orques n’est jamais bon.
_ M’en doute. Bon, continuez ainsi. J’ai la confirmation de la présence de ces tortionnaires ici, sur nos terres. Mais ils vont le payer. Croyez moi, Capitaine.
_ Seigneur.
Et il retourna à ses préparatifs.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:07

(SUITE de la TROISIEME nouvelle)

Avant de retourner dans mon bastion, je fis un crochet par la maison d’Elkith, autant pour m’entretenir avec lui que pour revoir Isabella. Je ne l’avais d’ailleurs pas revu depuis sa présentation à notre sorcier. Théoriquement, avec lui comme professeur et la quantité de pouvoir dont elle peut disposer, elle doit déjà être une sorcière confirmée.

Elle l’était. Je pouvais sentir sa puissance même avant d’entrer.
Toc-toc. La porte s’ouvre. Comme par magie. Ha ha.

_ Bonsoir Elkith.
_ Ah, Azgad. J’ai entendu dire que vous étiez parti en reconnaissance ?
_ Exact. Et je n’ai pas été déçu. J’ai vu là-bas une possible incarnation de la terreur. Mon ami, nous devons les repousser. Si ils passent, un énorme carnage s’ensuivra dans tout le sud de notre chère île.

_ Tiens d’ailleurs, où est Isa ? Je voudrais constater ses progrès.
_ Elle est à l’étage, elle s’entraîne encore.

Nous sommes donc montés.
Woaw…J’ai été soufflé. Elle avait acquit de la sagesse, ça oui, je le sentais dans son regard. Remarquez, quand on étudie les arcanes, ça parait normal.

Ses traits s’étaient d’ailleurs durcis. Ce qui ne l’empêcha pas de marquer une certaine surprise en me voyant débouler ici en pleine nuit.

_ Ergn (la traduction de sa surprise). Seigneur Azgad.

Petite courbette.

_ Isa. Où dois-je dire Demoiselle Isabella ?

Elle a rougi.

_ Je suis venu ici pour voir tes progrès. Vu l’armée qui va nous tomber sur le coin de la figure, j’espère que tu seras à la hauteur.

Je lui ai sorti mon sourire de bonhomme sympa. Personne n’y résiste.

_ Vas-y. Surprends-moi.

Vous avez déjà assisté à un duel de sorcellerie ? Non, évidemment moi j’en avais déjà vu sur les champs de batailles. Plus celui-ci. Et ça vaut le coup. Les sorts d’attaques comme les boules de feu, les mains de morts ou le drain de vie précèdent des parchemins de dissipation et autres talismans.
Mais bon, ici, c’était juste une démonstration, avec juste des sorts mineurs. Ce que j’ai vu m’a tout de même conforté sur la puissance d’Isabella. Ce fut un soulagement. Je lui ai adressé un petit hochement de tête.

_ Excellent, j’ai bien fait de te sauver (accompagné de mon sourire de bonhomme sympa). Elkith, j’ai besoin de te voir en privé.
_ Allons au salon.

Petit salut à Isa.

Pendant une demi-heure, je lui ai dévoilé la nature de nos ennemis. Lui aussi connaissait Hilrik Epée-funeste. Il avait combattu et tué son plus grand seigneur sorcier. Il fallait donc s’attendre à un autre mage noir, voire plusieurs. Nous avons aussi parlé des tactiques habituelles d’un siège etc…

Vu l’heure tardive, j’ai décidé de rester ici pour la nuit. Mes hommes savaient que j’étais dans la cité. Ils ne s’inquièteront normalement pas. Elkith s’absente pour aller au Fort.

Direction la chambre d’amis. Toujours bien d’en avoir une. J’ai donc pris mes aises (viré mon armure, 47 kg quand même) et ai fait le vide en moi. On se sent mieux après d’ailleurs.

Un mouvement à la périphérie de mon champ de vision m’interpella. C’était Isa, entrain de m’observer. Je lui fis signe d’approcher. Ca l’a surprise.

_ Tu veux quelque chose ?
_ Euh… je…
« Et ben ».
_ Viens, approche.

Elle s’assit sur le lit, à côté de moi. Elle tremblait. Naturellement, je l’ai prise dans mes bras pour que cela cesse. Je l’ai regardé. Elle faisait de même. Puis vint un moment de flottement. On restait là bêtement à se regarder.
« Rah, je suis l’homme. A moi d’agir ».

_ Embrasse-moi.

Chose fut faite. Très bien faite d’ailleurs. Nous commençâmes à nous enlacer. Nos vêtements tombaient les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il n’y en est plus.
L’entrée en elle fut un peu dure, de par sa virginité. Mais j’y allais en douceur, fallait pas que je la brusque. Elle se détendit finalement et prit elle aussi du plaisir.
Essoufflés, baignant de sueur (comme les draps), nous terminâmes dans une langoureuse étreinte sous les draps susnommés.
Ce n’est que lorsqu’elle fut endormie que je me rendis compte : nous étions chez un ami et nous l’avions fait.

C’était même pas un de mes fantasmes.


Le lendemain, je suis retourné « joyeusement » au château. Entre guillemets, vu la bataille à venir. J’ai croisé Elkith qui en revenait. Il me regardait en coin.
« Il s’en doute ? ».

Mes généraux m’assaillirent de questions et de demandes. Je fis une petite réunion avec eux pour leur exposer mes découvertes.

_ Des questions ?

Rien. On a gagné du temps, au moins. Restaient les demandes. Je m’attendais à pire. En gros, elles concernaient l’équipement ou des retours de messagers. Ce fut réglé vite aussi. Les salles d’armes étaient pleines à craquer et les messagers confirmaient l’arrivée de renforts des territoires annexes, ceux-ci devant arriver entre deux et trois jours.
Evidemment, le quart d’heure d’après, on m’annonçait que Hilrik progressait vers nous. Arf.

Faisons un rapide calcul : 733 kms à parcourir. Un Elfe, et sûrement un orque, en marche forcée peuvent parcourir 10 kilomètres par heure. Ne pas oublier le bélier et les tours, qui, elles, progresseront à 8 kilomètres heure. En comptant des journées de 14 heures, avec 2 heures de repos…
Dans environ 7 jours et demi, ils seront là.

« Bon, nous avons donc 7 jours pour agir ».


Dernière édition par le Lun 20 Aoû 2007 - 12:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:09

(SUITE de la TROISIEME nouvelle)

C’est affolant à quel point le temps passe vite quand il nous est compté. Quand on y pense, notre vie à beau durer plusieurs décennies, ce n’est rien comparé à l’âge de la planète, et encore moins à celui de l’Univers.
C’était exactement pareil ici. Sauf qu’à la place des « plusieurs décennies », il y avait 7 jours et demi.
Les renforts sont arrivés durant les 3e et 4e jour. Des hommes d’armes pour la plupart, mais nous comptions aussi une bonne partie de cavaliers caparaçonnés.
Pendant le temps qu’il nous resta, nous fîmes les dernières mises au point tactique avant l’affrontement.

Mes calculs étaient exacts. Comme toujours.
Aux premières heures du matin, nous les vîmes arriver à l’horizon. Vers 13 heures, la horde s’était arrêtée face à nos murs. A 13h30, elle encerclait la ville.

« Adieu toutes possibilités de retraite ».

Mes soldats se tenaient prêts sur les murs. Toutes les armes de tir étaient chargées et parées à tirer. Tous avaient leurs ordres. Leur moral tiendrait-il ? Je n’en étais pas sûr. C’est pour cela que je me suis campé sur la bretèche de la porte, face à la ville et mes hommes.

_ Soldats. (Ma voix était amplifiée grâce à un petit sort.) L’ennemi est à nos portes. Il a pillé toutes les villes, saccagé tous les villages, tué ou torturé tous ceux qu’il a trouvés. Cet affront ne peut pas rester impunis. Soldats, préparez vous au plus grand siège de l’histoire de cette cité. L’ennemi ne fera pas de quartier. N’en faites aucun non plus. (J’ai brandi une de mes épées en l’air.) Ici, nous résisterons. Ce SERA LA VICTOIRE, OU LA MORT !

Aussitôt les hommes hurlèrent avec moi leur rage et leur férocité. J’en ai été très ému. Comment avais-je pu douter d’eux ?

Elkith et Isa se tenaient chacun sur un côté de la bretèche. Tout deux en tenue de combat. Bleue turquoise et blanche pour l’Elfe, rouge et indigo pour Isa. Nous échangeâmes un regard. Ce serait peut être le dernier, car la Horde, dans un tonnerre tambours et de cors, entama sa progression.




_ Feu !
Sitôt, tous les archers, catapultes et balistes lancèrent leurs traits. Dans une telle masse d’ennemis, tous firent mouche. Les rocs fauchaient des dizaines de guerriers, traçant des chemins sanglants dans les rangs Druchii. Des tours de sièges s’effondrèrent sous le bombardement, écrasant tout autant de soldats. Mais eux aussi avaient des armes de sièges, et les rocs pleuvaient aussi sur nos lignes, pulvérisant les défenseurs à découvert.
L’ennemi se rapprochait de plus en plus. Malgré le ciel de flèches lui arrivant dessus et les fossés creusés, il continuait avec autant d’ardeur.

Des éclairs et d’étranges déflagrations commencèrent à fuser. Les Mages des 2 camps étaient à portée de sorts.
Des éclairs bleus et verts creusaient de gros cratères dans le sol. Des vents hurlants fouettaient mes hommes. Un mur de feu s’élevait à de nombreux endroits, bloquant le passage. Des boules d’un feu noir cognaient avec ardeur la grande porte. Le ciel devint noir de nuages, et l’air saturait d’énergie magique.
Les premières tours de sièges arrivèrent au contact, tout comme quelques échelles. Ces dernières furent repoussées sans peine, mais les tours déversèrent des troupes Orques et Druchii sur les remparts. De sauvages corps à corps y éclatèrent. Epées et lances remplacèrent les arcs. Mes hommes résistaient bien.
Une secousse puissante secoua la bretèche. Le bélier. Actionné, comme je m’y attendais, par les quatre géants.
Je fis signe aux archers alentours et non engagés de les viser. Un peu trop tard.
L’énorme bélier, avec l’aide des boules de feu et autres, venait d’enfoncer les portes quand deux des montres s’écroulèrent.

La voie était libre pour la horde.


J’avais heureusement eu la présence d’esprit de dresser des barricades, derrière lesquelles épéistes et lanciers se protégeaient. Le combat fut encore plus violent, la poussée des assaillants faillie leur donner l’avantage. Mais les deux camps restèrent dans un statu quo. Pour combien de temps ?
Isa et Elkith s’étaient rapprochés de moi. Je me suis retourné. Trois Elfes Noirs et un énorme Orque se tenaient là, face à nous, sur la bretèche. Comment ils sont arrivés là ? Par magie, évidemment. Les « joies » de la lévitation.

_ Bonjour, Azgad Brise-Tyran. Vous me reconnaissez ?
_ Oui, Hilrik. Je vous ai vu quelques temps plus tôt.
Hilrik Epée-funeste s’était équipé d’une très belle armure noire à bordure rouge sang. Une épée recourbée, tel un cimeterre dans les vastes plaines d’Arabie de mon monde natal, jouait le rôle d’arme.
_ C’était donc bien vous. (Sourire en coin). Je vous présente les deux sorcières les plus fortes de mon armée.
Ces deux là étaient vraiment inquiétantes. Habillées en cuir noir et rouge, des yeux blancs émettant une lueur blanche… Elles doivent être coriaces.
_ Ah, et lui, c’est mon allié Orque, Garag kass’kaboch
Un gros hachoir usé, une grosse armure usée, un cerveau usé, et vous avez Garag. Celui-ci émit un grognement et bava au sol. Et c’est lui le général orque ?
_ Je fais de même, voici mes sorciers les plus puissants : Damoiselle Isabella et Sire Elkith.
Au moins, les miens avaient fière allure. Vêtements tout neufs, brodés d’or et de soie, peau toute bronzée, sans babiole inutile… Si nous perdons, nous mourrons avec classe.

Un rocher passa au dessus de nous et s’écrasa sur une manticore en contrebas.

_ Cela va tourner aux duels de généraux, n’est ce pas ?
_ C’est exact. (L’orque chargea avant la fin de sa phrase.) Voyons comment vous vous défendez, Seigneur (rire).

Cet orque était vraiment coriace. J’eu beaucoup de mal à parer ses attaques. Mais au moins, il était désordonné et frappait sans viser. Comment contrer la tactique d’un adversaire qui n’en a pas ?
Il brisa une de mes épées avec son hachoir. Un nuage de vapeur rouge s’échappa de la lame brisée. Elle me fit un peu tourner la tête. Mais une vigueur nouvelle m’envahie. Mes mouvements étaient plus rapides et précis. C’était donc ça, ce vieux pouvoir caché…
Ma hache prit la place de l’épée brisée. Et je pris l’avantage. Les rôles s’inversèrent. L’orque recula au fur et à mesure, perdit ses hachoirs (je les lui ai fracassés) et se retrouva près du bord du mur. Je savais qu’en le tuant, les orques s’entre-déchireraient pour prendre le contrôle de la horde.
Un coup en diagonale fit basculer mon puissant (mais stupide) adversaire dans le vide, ventre et buste ouvert, avant qu’il ne s’écrase 10 mètres plus bas. Et les orques se tapèrent dessus presque aussitôt.
Mais la bataille n’était pas finie. Je suis retourné près de mes compagnons, toujours face aux autres sorciers.
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MessageSujet: Re: [limites HS] Nouvelles pour projet.   [limites HS] Nouvelles pour projet. Icon_minitimeLun 20 Aoû 2007 - 12:12

(SUITE ET FIN de la TROISIEME nouvelle)

_ Trois contre trois, fis-je stoïquement. C’est mieux d’un coup.
L’expression de mon homologue avait légèrement changé. Il était un peu agacé par mon attitude.
_ Votre mort et celle de cette cité n’en seront que plus réjouissantes.

Et les duels commencèrent. Isa, Elkith et les deux Mages Elfes se déplacèrent en contre bas, de chaque côté de l’avenue. Celle-ci était maintenant bordée de gravats des maisons détruites. C’était d’ailleurs très théâtral.

Je me suis concentré sur mon propre ennemi, Hilrik. Un adversaire très différent de l’orque. L’un frappait fort n’importe où, lui frappait modérément mais en des endroits vulnérables. Il faisait comme moi.
Nous avions les mêmes idées. Nous pouvions prévoir les coups de l’autre et les bloquer en conséquence. C’était un peu se battre contre son reflet dans un miroir.
L’échange dura une bonne minute avant que nous ne reculions, pour éviter un trait de baliste qui passait par là.

_ Ca va durer longtemps.
_ Possible.

Nous jetâmes un coup d’œil autour.
La place derrière la porte contenait la marée, mais de nombreux endroits du mur appartenaient à l’ennemi. Au moins, les orques frappaient tout ce qui se présentait, peu importe le camp ou la race.

Un poignard me rentra dans l’épaule. Hilrik était sur moi l’instant d’après. Il prit un léger avantage, à cause de ma blessure, mais je résistais bien.

_ Azgad !
Elkith. Mon adversaire recula.

_ Tu vas perdre, Azgad.

Je vis en contre bas mon vieil ami elfe enfermé dans une sphère d’énergie. Il tomba à genoux. Me regarda une dernière fois et commença à se décrépir. Ses cheveux tombèrent. Sa peau se flétrit et tomba en lambeaux. Son squelette craqua. Il ne resta rien de lui.
Le mage noir se dirigea vers Isa, pour prêter main forte à l’autre Druchii.
Je devais intervenir, elle ne pourrait pas résister seule.
Un tir de catapulte atterri entre moi et le général Elfe Noir. Ceci fit s’effondrer le sol et ouvrit un gouffre entre Hilrik et moi. Les gravats écrasèrent les soldats sous l’arcade de la porte. J’ai profité de cette diversion pour foncer aider Isa.

Déjà, elle avait un genou à terre. Mon arrivée lui fit reprendre confiance. L’assassin d’Elkith ne m’avait pas vu, j’ai donc vengé mon ami. Mon épée le traversa de part en part. Je vis dans ses yeux, quand il se retourna, une véritable folie sanguinaire. Ma hache régla le problème, et le décapita.
Mon intervention avait détourné l’attention du second Elfe Noir, et Isa se releva, ragaillardie.

Un coup d’épée porté dans mon bras, déjà blessé par le poignard, me surpris. Hilrik avait passé le gouffre.
Bon, il ne me restait qu’une épée et un bras valide. Je pouvais toujours résister. Ce que je fis avec une fureur redoublée. Mes coups pleuvaient en tout sens : gauche, droite, devant, haut, droite, diagonale, estoc… Il résista. Pendant quelques secondes. Mon coup suivant lui fit lâcher son épée. Il perdit aussi son avant-bras.

Je vis Isa bannir dans un autre monde le second sorcier. Elle me vit épée au clair. Elle y lança un sort. Mon arme se transforma en épée saturée d’éclairs d’énergie rouge et or. Un coup porté taillada le bras du Général ennemi. Puis mon bras vengeur fit entrer l’arme magique en plein dans son ventre. Je l’ai soulevé de terre comme une poupée de paille, tel un trophée en haut d’une pique. Il hurla, les éclairs lui ravageant ses entrailles. De l’énergie brute frappa les alentours, forant d’énormes trous où elle frappait et désintégrant les malheureux guerriers touchés.

Mes hommes virent ma victoire sur mon homologue. Les Drow le virent aussi. Leurs attaques furent moins puissantes, mes hommes, eux, lâchaient toute leur fureur.
J’ai été au secours des hommes de la porte. J’avais battu un Chef Orque et un Général Elfe Noir. Les fantassins de base ne m’impressionnaient plus. Isa se chargeait de nettoyer les remparts de présences indésirables.
Repoussés des murs, frappés par les orques et les humains, ayant perdus leurs plus grands généraux, les Druchii battirent en retraite.
Et ma force de réserve frappa.
Tous les cavaliers avaient été gardés en réserve. Autrement dit, 3500 hommes s’élancèrent à travers les portes de la forteresse et se déversèrent sur le champ de bataille. Des centaines de soldats Drow périrent, ne pouvant pas résister à une telle charge de cavalerie.
Mes sorciers encore vivants se débrouillaient pour couper la retraite à un maximum de soldats, cibles encore plus faciles pour mes cavaliers. La victoire était nôtre.

Les comptes furent faits. 5 heures de bataille avaient conduit à la mort 9500 hommes, presque 3500 orques et enfin plus de 17000 Elfes Noirs. Mes vaillants soldats recevraient des funérailles dignes de leur bravoure, les orques et Drow se retrouveront tous dans des bûchers communs.

A la fin de cette bataille, je vis Isa sur les restes de la bretèche. Elle contemplait cet énorme carnage. Je suis monté la voir.
Je lui ai passé un bras autour de la taille.

_ C’est fini ?
_ Oui. Pour un certain temps.
Elle me regarda avec de grands yeux.
_ Un jour, ils reviendront, peut être plus nombreux encore. Mais nous serons là, tous deux, et ses milliers d’hommes pour défendre cette ville. Je t’en fais le serment.

Nous sommes redescendus, et avons commencé les travaux de déblaiement et de réparation.


(FIN du livre)


J'offre un gros poutoux à celui/celle qui trouvera toutes les références cachées dans ces 3 textes Fier
En espérant avoir un peu plus de commentaires Rolling Eyes Zen

EDITO: La différence du nom du héros entre les différentes nouvelles est une erreur, son nom est "AZGAD", et non pas "AZHAG" ou "AZHAD".
J'ai modifié en conséquence dans la version papier Wink
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