La Cité de Rubis

Ceci est un récit HL, merci de ne pas me lancer de pierres...
Il n'est pas encore fini mais presque, je posterais donc par petits morceaux.

"Il y avait là une grave perturbation dans le Grand Dessein des Anciens. Huxpahuotl était perplexe. D’abord cet Orque monté sur un Sang-Froid, puis la défaite des armées de la Cité de Rubis face à l’immense vague d’Orques Sauvages qu’il commandait. Il avait assisté à cet échec et avait même faillit lui aussi mourir.

A la tête de sa couvée, il avait enfoncé le flanc de l’armée orque jusqu’à sa rencontre avec l’énorme Chef de Guerre. Le Kuraq Saurus y avait laissé la moitié de sa main gauche. Les deux doigts restants à son membre estropié ne lui étaient plus maintenant d’aucune utilité pour servir les Anciens.

Après la défaite, les armées du Slaan Taxolt-Inza s’étaient repliées vers la Cité, mais la couvée d’Huxpahuotl avait été piégée au milieu des orques victorieux. Lui et les siens ne valaient leur survie qu’à la bénédiction de Sotek coulant dans leurs veines. Ils avaient ouvert un sillon sanglant dans la masse des peaux-vertes, prenant de vitesse les survivants qui n’avaient pu les rattraper à travers la jungle.

Maintenant réduite à une dizaine de survivants, la troupe des frères de Huxpahuotl errait dans la jungle…

**********

« Sa y’est ! On les a krazés boss ! »
Le chef orque sauvage s’adressait au chef de guerre juché sur son Sang-Froid. Glork se retourna sur le dos du Sang-Froid pour faire face à son subordonné. Son cri de victoire résonna sur tout le champ de bataille :
« WAAAAAAAGH !!!!! Allez boyz ! On a massakré les zoms, on a massakré les lézars et on va continué jusqu’à ke Mork soit content !»
Les guerriers ne furent pas longs à répondre :
« WAAAAAAAGH !!!!! »
Les orques victorieux installèrent leur camp directement sur le champ de bataille.

**********

La couvée d'Huxpahuotl passa la nuit dans les ruines d’un avant poste Skink.
Il fallait d’abord chercher du renfort. Au petit matin, les Saurus se mirent en marche vers la cité-temple d’Itza."

C'est sympa mais un peu court, trop court même.

Personnellement je ne pourrais juger qu'après en avoir lu un peu plus. Par exemple tu ne décris pas la bataille. Est-ce parce que ton récit est super long par la suite et que ça ne servait à rien de décrire la bataille ? Ou bien par soucis du détail ? Ou bien encore parce que ton récit ne part pas vers des batailles (ce que je ne pense pas aux vues de la première lectre, ça m'a plutôt l'air accé baston).

Je ne dirais qu'une chose, wait and see ...

FOGIA a écrit:

Par exemple tu ne décris pas la bataille.

Le saurus dont on "lit" les pensées n'a pas une idée précise de la bataille, il était au milieu des combats et n'a pas eu de vue d'ensemble des combats.

"Devant la Cité de Rubis se dressait l’énorme camp des Orques Sauvages, véritable ville attirant toujours plus d’orques en quête des richesses sûrement contenues dans la Cité de Rubis. Au fur et à mesure, le campement des orques sauvages s’agrandissait, entouré des tipis des Gobelins des Forêts, jusqu’à couvrir tout l’ancien champ de bataille. Entre les tentes se trouvaient empilés les cadavres, tant ceux d'hommes-lézards que d'orques, et l'odeur de charnier était épouvantable.

Vu du ciel, le camp ressemblait à une immense ruche. Des centaines d’orques sauvages parcouraient l'amas de tentes, se disputaient, entourés de milliers de gobelins des forêts, dont la plupart étaient affairés à une tâche quelconque, comme parquer les sangliers, réparer les constructions branlantes qui s’effondraient en permanence un peu partout dans le camp, abattre des arbres pour ériger des totems tribaux à la gloire de Mork ou encore alimenter les feux verdâtres de leurs Chamanes.

**********

Huxpahuotl écarta de son chemin une énorme liane et fit signe à ses frères que la voie était libre. Nullement incommodés par l’étouffante chaleur et l’humidité ambiante, les Saurus progressaient à travers la jungle.

Soudain, un énorme craquement retentit, suivit d’un rugissement à glacer le sang. Les hommes-lézards s’arrêtèrent. Un silence anormal planait sur la jungle. Un palmier s’effondra et la gueule d'un Carnosaure apparut devant les Saurus.

De longs filets de bave dégouttaient de ses crocs et son regard prédateur les fixait avidement. Huxpahuotl réagit promptement. L’arme barbelée d’obsinite du Kuraq arracha la moitié de la joue du Carnosaure en un mouvement fluide, et l’énorme bête rugit de douleur. Le Saurus s’écarta, mais la queue du Carnosaure lui fit perdre l’équilibre. Ses frères se précipitèrent. La queue du monstre fouettait l’air de façon menaçante tandis qu’il les fixait avec fureur. Les combattants se toisaient, aucun n'osant attaquer. Cet instant sembla durer une éternité, alors que la jungle silencieuse observait le combat.

Huxpahuotl se releva péniblement pour faire face. Il saisit son arme avec sa seule main valide, et, de toute sa force, il l’abattit sur la patte du Carnosaure, qui se brisa. La riposte du monstre le projeta sur un arbre qui s’effondra sous le poids du saurus blessé.

Les frères de couvée d’Huxpahuotl se jetèrent sur le Carnosaure, qui arracha la tête du premier de ses assaillants d'un coup de gueule, alors que les autres l'encerclaient. Les écailles étaient impitoyablement déchirées par les dents acérées placées sur les armes des Saurus, qui tournoyaient autour de la bête blessée. Son râle d’agonie résonna une dernière fois dans la jungle et le silence retomba."

"En signe de victoire, la bande de Saurus dévora le Carnosaure vaincu, leurs gueules affamées déchirant des lambeaux de chair dans une mare de sang.

Réalisant que la carcasse sanguinolente de la bête risquait d’attirer d’autres prédateurs, Huxpahuotl emmena la quinzaine de Saurus rassasiés loin du cadavre.

**********

Dans le camp des Orques Sauvages, les bandes se rassemblaient en vue d’un autre assaut.
Juché sur le dos de son Sang-Froid, au devant de la Waaagh, Glork hurlait sa haine de l’ennemi, agitant son épieu barbelé grand comme un homme :
« On va vous choper, kraser les murs d’votre cité, brûler vos cadavres et après, on chop’ras votr’or !!! WAAAAAAAGH !!!!!!!! »

Comme un seul orque, la horde s’élança à l’assaut des murs d’obsinite sur lesquels s’étaient retranchés les Hommes-Lézards.

Les Lances-Rocs faisaient pleuvoir des rochers, tant sur les amis que les ennemis. De temps en temps, un épieu de baliste gobeline passait au-dessus des créneaux pour aller empaler un Homme-Lézard à l’intérieur même de la cité. Bien que d’une piètre efficacité, les machines de guerre des gobelins finissaient par faire chuter des tours, permettant ainsi aux orques de s’engouffrer dans les brèches.

Mais les fils des Anciens ne restaient pas inactifs : une pluie continue de fléchettes de sarbacanes s’abattait sur la marée verte, tandis que de courageux skinks faisaient des sorties destinées à abattre les chefs orques sous des volées de javelots. Les saurus faisaient également des sorties, mais sans but particulier que de tuer le plus d’ennemis possibles.

Tous les régiments d’Hommes-Lézards sortant ainsi des murs semblaient pouvoir tenir un moment, puis une autre bande d'orques sauvages surgissait sur leurs flancs et désorganisait leur formation avant de les déchiqueter avec leurs armes d'os.

Le Prêtre-Mage slaan Taxolt-Inza invoquait les pouvoirs des Anciens pour exterminer les peaux-vertes. De scintillantes météorites s’abattaient constamment sur la horde, tandis que les chamanes gobelins ripostaient par des boules d’énergies émeraudes lorsqu’ils réussissaient à traverser les défenses magiques érigées par les Prêtres Skinks. Les chamanes peaux-vertes avaient néanmoins l’avantage sur les Skinks grâce à l’énergie Orque générée par la horde les environnant.

Des poings verts éthérés venaient faire craquer les têtes des guerriers saurus en première ligne dans des gerbes de fluides cérébraux, tandis que des vapeurs faisaient rentrer en transe les orques qui les inhalaient.

Le réseau magique de la cité-temple ne tenait que grâce à la présence du Prêtre-Mage. La bataille faisait rage, sans que l’issue n’en soit certaine..."

Là on rentre plus dans le vif du sujet et c'est pas pour déplaire. Néanmoins j'ai l'impression que tout va trop vite, qu'il n'y a toujours pas assez de description. On est balancé des hommes-lezards aux orc en un clin d'oeil, la bataille n'est pas assez décrite je trouve.

Mais force est d'avouer que le récit ne souffre d'aucune lacune niveau orthographe ou même de la manière dont c'est écrit. C'est clean, sans fautes, avec de bonnes expressions et sans mièvrerie s'il vous plait.

Aller les orcs !!!!!!!

C'est sympa à lire, néanmoins, comme l'a dit Fogia c'est trop rapide et il n'y a pas assez de description.

Voilà, on attend la suite.

Trop rapide... Trop rapide... C'est mon staïle ! Nan, je rigole, c'est juste que je n'aime pas écrire des "rapports de bataille" où l'on voit tout, on sait tout, etc. Si vous voulez, j'édite mes premiers posts avec pleins de détails.
Voilà la suite :
"Après deux jours de combats impitoyables, le Prêtre-Mage Slaan tenta une action décisive. Invoquant la puissance des Anciens, il déchaîna un séisme d'une puissance incroyable sur la partie inférieure de la cité.

Les bâtiments s'effondraient, et d'énormes failles engloutirent les peaux-vertes par centaines. Surpris, les orques se replièrent dans les quartiers de la ville qu'ils avaient conquis, pendant que le tremblement de terre achevait de broyer la cité.

Epuisé par son immense dépense d'énergie, le Prêtre-Mage Tlaxlotl-Inza sombra dans un état végétatif, abandonnant ses serviteurs au danger.

Alors que tous les saurus étaient tombés au combat, les skinks commençaient à désespérer. Il fallait que l'un d'eux se dresse pour leur redonner espoir. Ce fut Tene-Xilboq.

Il prit en charge la gestion de la cité : il ordonna l'entrepôt de vivres, organisa des patrouilles de guet dans les quartiers encore contrôlé par les hommes-lézards, envoya des équipes de terrassiers ériger barricades et fossés. Plus grand que la moyenne, le Tupac Tene-Xilboq était un skink particulièrement audacieux.

**********

Continuant leur périple à travers la jungle, les Saurus d'Huxpahuotl traversèrent les marais avant de se reposer sur une île au milieu des mangroves. Autour d'eux, le cours d'eau boueux de l'Amaxon poursuivait sa course vers Itza, la Première Cité des hommes-lézards. Des nuages de moucherons les entouraient pendant que les téradons planaient en cercle au-dessus des mangroves.

Puis ils reprirent leur marche. La jungle les entourait de toutes parts, déployant ses lianes sur le chemin des saurus, comme pour les arrêter tandis qu'ils avancaient inexorablement.

Soudain, Huxpahuotl leur fit signe de s'arrêter. Ils étaient face à un autel en pierre, usé et recouvert de lianes par endroits. Il était manifestement érigé à la gloire de la Sororité, déesse mère des terribles Amazones..."

Désolé pour le retard, j'étais en vacances.
La suite, donc :
"L'autel, en pierre, se trouvait dans une clairière au centre de l'île. A côté de celui-ci, se trouvait une statue, en pierre elle aussi, représentant une Prêtresse-Serpent brandissant un bâton orné de gemmes incrustées dans la sculpture.

Soudain, une volée de javelots s'envola depuis les ombres de la forêt vers les saurus pris au dépourvu, tels des téradons fondant sur leurs proies. L'un des saurus s'affala en grognant de douleur, du sang dégouttant de sa blessure à l'épaule. La hampe de l'arme dépassant de son corps attisa la fureur d'Huxpahuotl.

C'est alors que les Amazones jaillirent des frondaisons. Les femmes sauvages étaient armées d'épées étincelantes, et leurs corps sveltes ondulaient gracieusement au rythme de leurs foulées. Elles avaient des plumes plantées dans les cheveux ainsi que des bracelets d'os aux poignets. Leurs cheveux étaient recouverts de résine et évoquaient des crêtes de salamandres ou de skinks. Elles étaient terrifiantes, mais les saurus, loins d'être impressionnés, s'élancèrent à leur rencontre en brandissant leurs armes barbelées.

Un corps à corps féroce s'engagea. Les Amazones étaient vives comme le vent, mais les Saurus endurants comme l'obsinite. Malgré leur nombre supérieur, les Amazones avaient perdu l'avantage de la surprise.

Huxpahuotl éventra une amazone qui tenta vainement de retenir ses tripes d'une main en l'attaquant de l'autre, avant d'esquiver le coutelas visant sa tête et de déchiqueter la chair exposée du bras de la guerrière. Il empoigna une autre amazone et lui planta ses crocs dans la gorge. Le corps chuta en gargouillant, privé de sa jugulaire.

A ses côtés, les saurus se battaient avec rage, répandant le sang comme les fluides cérébraux de leurs adversaires sur le sol dans un effroyable concert de hurlements et de fracas métallique.

Une Amazone plus grande que ses congénères s'avança majestueusement hors du couvert des bois, tenant son sceptre orné de plumes et de pierres précieuses.

Elle était semblable en tous points à la statue. La Prêtresse-Serpent désigna Huxpahuotl de son bâton avec assurance. Un duel.

Les combattants reculèrent pour laisser place à leurs chefs respectifs au centre de la clairière.

Ils se toisèrent pendant de longues secondes, chacun jaugeant la force de son adversaire. La tension était palpable.

Soudain, Huxpahuotl s'élença vers l'Amazone en brandissant son épée barbelée. Invoquant l'aide de la Sororité, la Prêtresse-Serpent conjura un bouclier d'épines entre elle et le Saurus. Ne ralentissant même pas, emporté par sa charge, Huxpahuotl traversa littéralement le mur de ronces.

Saignant par une demi-douzaine d'endroits là où les épines avaient déchiré ses écailles, le Saurus envoya son arme vers l'Amazone, visant sa gorge. Le bâton de la Prêtresse s'interposa et une giclée d'étincelles jaillit. La Prêtresse brandit son bâton et une boule d'énergie bleue s'élança en direction du Saurus, qui se jeta à terre.

Huxpahuotl repartit à la charge. Au moment où l'Amazone levait son arme pour se protéger, il jeta son épée vers sa gauche et plongea à droite, entaillant de ses griffes la chair découverte de ses jambes.

Surprise, l'Amazone ne vit que l'arme d'obsinite barbelée s'envoler vers son bras, et ne put éviter le Saurus. Tombant à terre, le mollet déchiqueté, la Prêtresse tenta futilement de se défendre face à la fureur d'Huxpahuotl.

Se relevant du cadavre sanguinolent du chef des Amazones, le Saurus brandit le sceptre de feu son adversaire en signe de victoire.
Les survivantes fuirent sans demander leur reste."

PS : excellent ce smiley !

Alorss quelques petites remarques :

Citation :

L'un des saurus s'affala en grognant de douleur, du sang dégouttant de sa blessure à l'épaule

Ce serait pas dégoulinant par hasard?

Citation :

Un duel.

Tu aurais pu mettre "Un duel s'annonça", ou je ne sais quoi d'autres, car là ça fait bizarre.

Citation :

Le bâton de la Prêtresse s'interposa et une giclée d'étincelles jaillit. La Prêtresse brandit son bâton

Je trouve que tu t'es pas super bien exprimé, on comprend pas comment elle peut brandir son batôn alors qu'elle est en train de repousser le Saurus, ou alors on n'a pas la même définition de brandir.

Voilà, corriges ces quelques petites erreurs (ou explique les moi), et puis envois la suite .

Citation :

Citation :

L'un des saurus s'affala en grognant de douleur, du sang dégouttant de sa blessure à l'épaule

Ce serait pas dégoulinant par hasard?

Regarde son dico. Nan, ça existe ! Ca veut dire couler goutte-à-goutte.

Citation :

Tu aurais pu mettre "Un duel s'annonça", ou je ne sais quoi d'autres, car là ça fait bizarre.

Mais nan, c'est pour expliquer la pensée générale de tout le monde. J'ai lu ça plein de fois, je trouve que ça fait bien.

Citation :

Je trouve que tu t'es pas super bien exprimé, on comprend pas comment elle peut brandir son batôn alors qu'elle est en train de repousser le Saurus, ou alors on n'a pas la même définition de brandir.

Je crois qu'on a la même définition de brandir. Elle sait qu'elle n'a pas assez de force pour lutter, alors elle recule tout de suite et elle frappe.

Alors, la suite :
"Assis sur un tas de corps d'Hommes-Lézards plus ou moins déchiquetés, Glork était pensif : Pourkoi keu les zoms-lézard y zon pété leur ville ? M'enfin, cé pas grave, on a tout chopé dans les pyramid' et pis on va tout retaper avec les gob' !

Il sortit de la caserne des Saurus où il était assis, enjamba un tas de gravats, piétina un groupe de gobelins occupés à se disputer une babiole en or et partit rejoindre son poste d'observation au sommet de la pyramide de la Lune.

Ils voyait les skinks grouiller dans la partie supérieure de la cité situé sur la montagne, encore relativement en bon état grâce à cette position surélevée. Il s'adressa à Grikitz, son conseiller chamane gobelin, qui ne le lâchait jamais d'une semelle:
-Y mijoten kek'choze. Sa s'voi tro. On va leur rentré d'dans, sa les calm'ra. Va chercher la band' dé Brizkrâns, cé un boulo pour eux.
-Oui-oui chef, d'akord chef, se s'ra fait chef. Répondit le gobelin en couinant d'une voix servile.

Pris dans sa hâte d'obéir, le chamane dévala à toute vitesse les escaliers en ruine de la pyramide, glissa et atterit en plein dans la mêlée des gobelins se disputant le pendentif d'or. Il en ressortit en piteux état, privé de sa bourse d'or et de sa fierté. Saignant du nez, il partit remplir la comission du chef de guerre.

Il arriva devant les Brizkrâns. Les orques étaient armés pour la plupart de massues, souvent en pierre ou en os. Leurs peintures de guerre blanches représentaient des crânes plus ou moins habilement dessinés.
-Eh les gars, eul'boss y veu que vou z'alliez défoncer les zom-lézars ! Fait'moi sa fissa, sinon y va sénerver.
Ne l'ayant pas reconnu, la bande d'orques sauvages l'apostropha en ces termes :
-Et pis d'abor, t'es ki toi ? On va te fair bouffé ta face de snot !
-Nan paske, chui Grikitz répondit le gob en souriant d'un air avantageux, le conseyé au boss et quil veut ke vou zallez krazer les zom-lézards ! Grouillez sa urge !

Préférant ne pas avoir d'ennuis avec le chef de guerre, la bande s'enfonça dans le dédale de la cité-temple en ruine en hurlant des injures à l'attention des hommes-lézards et en agitant ses armes.

Là, j'lé vraiment 'chappé bell', un peu plusse et y me tabassé. Se dit le gob en essuyant la sueur qu'il avait sur le nez et le front."

Retour à la cité-temple :
"Tene-Xilboq se tenait devant les ouvriers skinks. Ils étaient en train d'ériger une barricade avec des gravats issus de leurs barrios.

Soudain, un sixième sens l'avertit d'un danger. Il sortit son arme et se dit qu'il allait s'occuper du problème. Un changement de couleur de sa crête ordonna aux ouvriers de continuer leur ouvrage sans lui.
Il grimpa sur un tas de gravats et de là sauta sur le toit d'un barrio encore en bon état. Il allait tirer parti de sa position surélevée pour tenter d'apercevoir la source de son malaise.

Sautant de toit en toit, il embrassa du regard les quartiers supérieurs avant d'apercevoir un nuage de poussière s'élever d'un quartier inférieur de la ville. Il s'y dirigea lestement.

Les orques étaient sensés tenter de découvrir ce que les skinks préparaient. Ils avaient vu les ouvriers faire des barricades dans les rues de la cité et avaient décidé de massacrer quelques hommes-lézards histoire de rigoler. Ils avaient dévalé la rue en hurlant et en agitant leurs armes, avec toute la finesse tactique des orques. Pris au dépourvu, les skinks n'avaient même pas eu le temps de s'enfuir. Après le carnage, ils avaient entrepris de saccager le travail des hommes-lézards, éparpillant les gravats dans tous les sens. Les orques utilisaient leur massues pour abattre les rares bâtiments encore debout, tout en se livrant à un pillage en règle.

Occupés qu'ils étaient, ils n'avaient pas remarqué l'ombre du Tupac Xene-Xilboq sur les pavés. Le skink était furieux. Avec son audace caractéristique, il sauta depuis le toit du temple où il était pour partir à l'assaut des orques. Il atterit avec souplesse derrière eux, puis il sortit une dague d'obsinite d'un étui en écailles situé sur son poignet. Il la lanca sur un orque, qui la reçut dans la carotide. Le cadavre s'effondra dans un râle d'agonie. Alertés par la chute de leur camarade, les orques se retournèrent pour apercevoir le skink effectuer un saut par-dessus le corps.

Un second orque était déjà mort qu'ils n'avaient pas encore réagi. Ils regardèrent avec stupeur le second cadavre décapité. Puis ils chargèrent alors le frêle Tupac, inconscients de son habileté au coutelas. Tene-Xilboq était bien plus rapide que les orques, qui avaient pour eux la supériorité numérique. Effectuant des parades à la vitesse de l'éclair, il frappait avec assurance. Il priva de sa gorge le premier peau-verte à l'atteindre, repeignant les pavés de son sang. Brandissant son gourdin de pierre, leur chef tenta de le fracasser sur le Tupac, mais Tene-Xilboq esquiva. L'arme se retrouva enfoncée dans le sol, et le skink en profita pour éborgner l'orque d'un coup de dague.

Découragés par l'attaque soudaine du skink inssaissisable, les orques s'enfuirent. A peine étaient-ils partis que Tene-Xilboq, couvert de sang, partit chercher des ouvriers supplémentaires pour achever le travail."

"Après la fuite des Amazones, les saurus continuèrent leur périple à travers les mangroves. Arrivés devant le fleuve Amaxon, il apparut un problème : comment le traverser ?

Et Huxpahuotl résolut de partir à la recherche d'une embarcation. Ils remontèrent le fleuve jusqu'à une cascade. Elle provenait d'un lac parsemé de huttes sur pilotis. C'est alors qu'Huxpahuotl en aperçut les habitants. C'était des skinks.

Ils avaient eux aussi vu les saurus. Leurs écailles étaient noires, leurs mouvements furtifs. Ils semblaient se fondre dans les ombres nocturnes.

Une pirogue partit de la plus grande des huttes vers les saurus. A sa proue se dressait un skink aux écailles grises et au visage recouvert par un masque taillé dans un crâne. Tous les skinks étaient armés d'arcs fait de bois d'os. Ils étaient recouverts d'ornements macabres : certains portaient des têtes réduites en collier, d'autres avaient des armures faites de cages thoraciques humaines évidées. Ils portaient tous des chaînes d'argent aux poignets, et leur peau exsudait une étrange brume noire les dissimulant aux yeux du monde.

Malgré son vocabulaire restreint, Huxpahuotl expliqua aux chef des skinks qu'il cherchait une embarcation pour passer l'Amaxon. Celui-ci s'appelait Huixi-Xipec. Lui et ses frères étaient des parias, exclus de la cité-temple d'Inza car appartenant à une génération maudite, dénoncée par leurs écailles noires. Ils avaient étés enchaînés pour être sacrifiés, mais Huixi-Xipec avait brisé ses chaînes et libéré ses frères. Ils s'étaient enfuis dans la jungle et depuis survivaient grâce à la chasse.

Huixi-Xipec rassembla ses frères. Ils leur expliqua qu'ils allaient se racheter aux yeux des Anciens. Ils partaient en guerre contre l'envahisseur peau-verte et allaient libérer un sanctuaire sacré de leurs dieux.

Bientôt, une petite flotte de pirogues descendit le fleuve Amaxon, en direction de la Cité-Temple d'Itza. Nullement dérangés par la moiteur ambiante, les skinks ramaient avec énergie. A ce rythme là, ils arriveraient à Itza dans deux semaines.

Huxpahuotl remarqua alors que des salamandres les accompagnaient, nageant aux côtés des pirogues. Huixi-Xipec lui désigna des skinks armés d'aiguillons juchés sur le dos des salamandres. Les reptiles étaient domptés.

Le Tupac lui expliqua que lui et sa couvée avaient volé les oeufs de façon à les élever dès leur naissance. Elles pourraient être forts utiles lors des batailles à venir. Chaque dresseur avait développé une relation quasi-symbiotique avec sa monture, qui réagissait aux ordres sifflés par les skinks.

**********

Tene-Xilboq observait les orques en contrebas. Il voyait la multitude de torches qu'ils allumaient pour la nuit. On aurait cru que les étoiles étaient tombées du ciel sur la terre aux pieds de la cité. C'est alors qu'il reconnut la constellation du Serpent. C'était un signe. Il décida d'agir comme Sotek.

Equipé de ses couteaux de lancer, de sa dague et de sa sarbacane, il se dirigea vers le camp des orques. Il allait frapper et déverser tout son venin là où ils étaient vulnérables et forts à la fois.

Tene-Xilboq se faufilait entre les tentes des orques assoupis. Une bande de guerriers passa. Il sauta lestement dans un arbre pour se dissimuler dans son feuillage. Les peaux-vertes l'avaient entendu. Ils s'arrêtèrent, interloqués. Après dix minutes, ils passèrent leur chemin. Tene-Xilboq atterrit par terre sans un bruit et continua son chemin. Il finit par trouver ce qu'il cherchait : une tente d'où s'échappait des étincelles vertes. Sûrement le repaire d'un chamane.

**********

Skirnak était face à un chaudron. Le chamane gobelin jetait toutes sortes d'ingrédients plus ou moins comestibles dans la marmite de "possion magik' ". Au moment où il allait ajouter un infortuné lézard à la mixture, un bruissement le fit se retourner.

"Un skink ? Mé keski fou là ?!?" se demanda le gobelin. Quand il vit le regard froid et inexpressif du Tupac, Skirnak perdit son calme.
-Au s'couuuuurs ! Y'a un zom lézard, y veut ma pô !

Soudain, Skirnak ressentit une vive douleur à la nuque. Il n'était même pas mort que Tene-Xilboq avait déjà disparu, comme avalé par les ténèbres nocturnes, laissant derrière lui le corps agonisant et agité de convulsions.

**********

Déjà les peaux-vertes accourraient dans toutes les directions. Il fallait faire vite. Tene-Xilboq s'élança en direction du dédale de ruelles de la cité, laissant derrière lui l'agitation grandissante du camp des orques.

**********

-Comen sa il est krevé ? Un chamane gob, sa krève pa comm' sa !
-Ben, euh les zotr', ils l'on trouvé parterr' avec du san tou plin partou ! Mém k'ils loré bouffé si j'étté pa là ! Il avé un koutô dé zom lézard dan l'cou.

Grikitz essayait de calmer son chef. La mort de Skirnak l'avait fait entrer dans une rage noire. De grosses gouttes de sueur perlaient du nez proéminent du gobelin et il menaçait de souiller son pagne.

-Y von voir' de koi k'on se choff' ! Hurla le chef de guerre. Rassemb' tou l'monde ! On va les krazer !
-Euh, oui chef, d'akor chef, j'y vai chef."