Voilà la suite avec un peu d’avance …
Attention, récit interdit aux moins de 18 ans … meurtres, tortures, viols et massacres au programme
Ames sensibles s’abstenir …..
CHAPITRE 2 :
Mark d’Os Eul’ProdiX et Klarha Mor’Gars
... Les Blood Brothers, les Gros Tou’Nus et les Rocco 6 Freddy..
Mark d’Os se tenait au sommet de la colline et regardait les esclavagistes nains longer le chemin qui menait à leur citadelle. Klarha, le porte-bannière se tenait à ses côtés. Une forte odeur d’excréments émanait de ce dernier, se qui obligea le chaman à se placer à sa droite pour que le vent éloigne cette puanteur … Malgré le temps, il ne s’était toujours pas habitué à l’incontinence de son camarade.
Il regarda la caravane naine s’approcher petit à petit de sa troupe. Une équipe attendait sur les abords de la route tandis que le gros de sa troupe se tenait à l’abri des regards derrière la colline. Les Gros Tou’Nus aiguisaient leurs couteaux en attendant l’assaut. Les géants étaient tous deux allongés dans les hautes herbes sur le bord de la route, entièrement recouverts de broussailles, attendant eux aussi son signal pour se jeter sur cette procession de chariots qui ramenait de leur collecte d’esclaves. Une dizaine d’entre eux, équipés de cage, contenaient des gobelins de la région environnante. Ils se dirigeaient vers Zarha-White, une cité des nains du chaos.
Rien que d’y repenser, Mark d’Os frémit. Il revoyait en image l’épisode de son séjour dans cette cité infernale.
Il y a une année à peine, une éternité lui semblait-il, il était encore apprenti chaman dans sa tribu des Cat’Soumis. Un après-midi comme les autres, il entendit un bruit venir du campement. Il sortit pour faire taire les enquiquineurs car il avait besoin de silence pour se concentrer.
Ce qu’il vit, le laissa sans voie. Des guerriers nains à l’air sombre étaient en train de massacrer ses congénères … Il commença à psalmodier rapidement lorsque le ciel se mit à tourner et qu’il ne perde connaissance.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il mit un certain temps à faire le point et comprendre ce qu’il se passait. Ça tête lui tournait et le coup avait été si violent qu’il en avait oublié son nom. Il était dans une cage avec une vingtaine de gobelins. Regardant autour de lui, il vit que les nains qui les avaient agressés conduisaient le chariot. Plusieurs autres les suivaient. C’était des nains du chaos. Il en avait entendu parler. Ils étaient des esclavagistes reconnus pour leur cruauté. le gobelin ne se faisait pas d’illusion sur son espérance de vie.
A un carrefour proche des montagnes qui abritait Zharr-Naggrund dont on apercevait déjà les épais nuages de fumée. Ils s’élevaient en colonne jusqu’au ciel couvert ou ils se mêlaient aux nuages noirs. Subitement, la procession s’arrêta. Quelques mots s’échangèrent en tête de convoi puis un nain entièrement vêtu de blanc commença à longer les chariots. Il désigna trois des chariots avant de s’éloigner. Le convoi repartit vers la cité noire tandis que les trois chariots désignés bifurquèrent pour suivre ce nain blanc. Avant de perdre de vue l’autre convoi, il s’aperçut que les esclavagistes riaient grassement en les regardant s’éloigner. Mais pourquoi donc ?
Après une journée complète de route, ils finirent par loger les bords d’un lac. De l’autre côté, trônait une cité naine à fleur de montagne dont les murs d’enceinte étaient entièrement blancs : Zarha-White, la cité blanche des nains du chaos !
Leur convois franchit la grande porte métallique et s’arrêta dans la cour intérieure. On fit descendre tous les occupants avant de les mettre en ligne. Les nabots chaoteux engoncés dans leur armure les surveillés d’un œil mauvais armés de tromblons. La file avançait doucement sous les cris des prisonniers et les harangues des tortionnaires. Quelques désespérés tentaient de s’enfuir mais pour aller où ? Les nains les laissaient courir jusqu’à ce qu’ils arrivent au pied du mur d’enceinte ou les malheureux levé la tête face à cette muraille d’une dizaine de mètre de haut à la recherche d’une échappatoire. Puis trois ou quatre nains s’approchaient doucement, s’alignaient, épaulaient leur tromblon et dans un bruit de tonnerre réduisaient les fuyards à l’état de lambeaux sanguinolents. Devant ce spectacle, les autres restaient sagement dans le rang. Le bruit des hurlements provenait du haut de la file. On marquait les esclaves aux fers rouges. Deux os de tibia entrecroisés était la marque de la cité.
Quand arriva son tour, deux nains l’empoignèrent et le forcèrent à s’immobiliser. Le chaman se tortillait pour échapper à ses bourreaux tant et si bien que celui qui tenait la barre de fer n’arrivait pas à le marquer.
« Ça suffit ! T’es un petit rebelle toi, j’ai une idée juste pour toi ! »
A ces mots, le chaman releva la tête pour voir le sort qu’on lui réservé mais il fut accueilli par le tison qui se posait sur son front. La brulure fut intense. Mais comme il s’était arque-boutait sous le coup de la douleur, sa marque était partielle. On ne distinguait que la base des deux tibias et la marque s’arrêtait avant le croisement des os. Lorsqu’il réussit à retrouver ses esprits et qu’il regarda à nouveau le nain qui se tenait devant lui. Ce dernier parti dans un fou rire incontrôlable qui gagna bien vite ses collègues.
S’adressant à ses congénères, le nain hilare désigna le pauvre chaman
« Regardez-ça les gars, on dirait deux bites ! Maintenant, tu seras : Face de bites mon p’tit ! Allez, au suivant ! »
Le chaman ne put pas répondre, et cela n’aurait servi à rien ; il fut poussé vers un couloir devant lui ou le nain blanc faisait son inspection et donnait des ordres. Il entendait le nain annonçait « Produit C ! ». Lorsque le gobelin devant lui arriva devant le nain, celui-ci le détailla avant d’annoncer « Produit E ». Bizarrement, plutôt que de s’inquiéter au sujet de sort, durant quelques secondes, il se demanda pourquoi ce gob’s avait des cheveux jaunes ? Mais l’interruption fut de courte durée car déjà le nain commençait à le regarder, et sans s’attarder, dona le verdict « Produit X ! » …
Il fut conduit et jeté dans une cellule ou logé déjà une vingtaine de gobelins tout à fait quelconques. Il se demanda pourquoi, comme son congénère aux cheveux étrange, il n’avait pas était séparé des autres, après tout, il était chaman. La réponse lui vint bien vite lorsqu’il réalisa qu’en tant qu’apprenti chaman, il ne portait pas encore la tenue lié à sa fonction. Sous ses vêtements, il avait l’air d’un gobelin ordinaire.
Durant le premier mois de détention, il fut surpris de survivre si longtemps. On ne donnait pas à manger aux prisonniers et seul le décès prématuré de l’un d’entre eux leur fournissait de quoi se caller le ventre.
Il eut le temps d’analyser sa situation et ce qu’il se passait dans cette cité.
Zhaya, le nain blanc était un prêtre-sorcier qui se voulait visionnaire. Il pensait que la collecte d’esclave coutait cher et qu’il valait surement mieux essayer d’en faire un élevage. Cela résoudrait le problème de l’approvisionnement. Il tenter de forcer les différentes races retenues dans ces geôles à se reproduire pour lui fournir toujours d’avantage de matière première. Il tentait même de créer sa propre race d’esclave en les forçant à s’accoupler entre eux. Sa lubie actuelle était la création de géants nains. En effet, les géants étaient fort mais encombrant et difficile à dominer ; en créer des versions plus modeste en les croisant avec d’autres races les rendraient à la fois plus dociles et plus faciles à soutenir en logistique. C’est que ça consomme un géant en bouffe !
Chaque jour, un va et vient de nains amenait les esclaves avec eux pour toutes sortes d’expériences. Les geôliers criaient la commande de Zhaya par l’ouverture de la porte et les nains de faction allez chercher les malheureux.
On entendait : « Deux produit F ! » depuis la porte en en réponse « Deux prod’F, ça roule ! ». S’en suivait un grincement de porte avant de voir passer deux esclaves trainés vers le bout du couloir.
Depuis les cellules, on entendait les échos des cris des suppliciés.
Un jour, l’annonce fut « Produit E ! »
Le chaman vit le gobelin aux cheveux blonds se faire amener par la petite porte.
On entendit les cris de ce dernier durant plus d’une heure avant que le silence retombe. Quelques minutes plus tard, les cris reprirent de plus belle. C’était la première fois qu’on entendait des cris si douloureux et surtout durant un temps si long. La relève de la garde se fit rapidement et les nouveaux arrivés rigolaient entre eux en passant devant les cages. Ne tenant plus, le chaman les interpella au passage.
« Kes ki s’pass avec le gob’s ke vou avé amené ? »
En temps normaux, les nains auraient simplement répondu en claquant un gros coup de haches dans la gueule du petit curieux mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, ils rigolaient tant qu’ils se sentirent obligés de partager leur bonne humeur.
« Tiens, face de bite. Toujours vivant ? J’vais dire s’qui me fait marré » dit-il en s’approchant des barreaux.
« Votre copine, la gobeline aux cheveux jaunes, ben tu sais pas où elle est ? »
Sans attendre de réponse, il enchaina : « Ben, elle est attachée contre une table sur une estrade ! Et tu sais pourquoi ? Notre chef, il veut faire des géants plus petit et il s’est dit qu’en les croisant avec des gobelins, ils seront plus dociles. Du coup, on avait deux géants avec nous, ils sont en train d’essayer de la féconder !!! Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle a l’air d’aimer ça, elle n’arrête pas de dire un truc du genre : Ank’Or Enk’Aure ! »
Puis il partit dans un rire gras qui gagna bien vite son compagnon.
Le chaman repartit au fond de sa cellule. « Ank’Or Enk’Aure » était un vieux dialecte gobelin, et cela voulez dire en gros : « Arrêtez, je ne suis pas une femelle ! »
En fin de soirée, deux nains finirent par ramener le malheureux gobelin à sa cellule. Il n’était pas mort mais peu s’en fallait. Le lendemain, il fut de nouveau trainait dans la cour et ses cris reprirent … et le lendemain.. Et le surlendemain … et ainsi de suite chaque jour.
Une dizaine de jours plus tard, on annonça : « cinq produits W ». Les gobelins furent conduis à leur tour par la petite porte et les nains annoncèrent : « Le produit W est épuisé ! »
Lorsque les nabots repassèrent devant la cellule, il les interpella à nouveau : « Cé koi cé histoires de lettre ? »
Le premier des nains saisit sa hache et se retourna violement et s’apprêta à frapper quand il suspendit son geste.
« Ha, c’est toi face de bite ! Qu’est-ce que tu veux ? »
« Cé une mark d’os, pas de bites ! » prononça-t-il rapidement.
« Et alors ? Tu voulais savoir pour les lettres ? Ben c’est simple, les voyelles sont les cellules destinées à la reproduction et les consonnes, c’est le combustible pour nos forges ! »
Ayant un minimum d’érudition en tant que chaman, il se rendit bien vite compte que si les prod’W étaient fini, on allait passer aux prod’X …. Ce qui signifiait que sa fin était proche.
Il commençait à se résigner lorsqu’une voie se fit entendre dans sa tête :
« Sors de cet endroit ! »
Il pensait que ça tête lui jouait des tours mais la voix reprit :
« Sor d’ici et rend toi de l’ot côté d’la montagne sur l’autre rive du lac ! »
« Hein ? koi ? ki cé ki parle ? »
« J’vé t’aidé à sortir d’ici, tu ira ver l’fond du couloir, la, il y a une porte. Franchis là ! Cé la fange des nabots. Ça mène dans leurs réseaux d’égout et ça va directement dans le lac. N’y vas pas seul. La ba, il y a un campement. Revien avek té frères et tues moi cé nabots ou cé moi ki viendré te piétiné !»
« Kes ke vou dite ? »
Mais la voie se tue.
« Gork ? Mork ? Ecoute mi !!! »
Mais plus rien.
Une sensation étrange envaillit sa tête et il sentit le pouvoir déferler en lui. Celui-là même qu’il tentait de canaliser lorsqu’il était encore apprenti. Des mots inconnus franchirent ses lèvres et la porte de leur cellule s’ouvrit sans un bruit. Encore surpris, les autres gobelins de la cellule, une douzaine maintenant, le regardèrent avec peur. Il les regarda et s’approcha de la porte. Les gobelins s’écartèrent pour lui laisser le passage. Quand il regarda dans le couloir, il vit les deux factionnaires occupaient à discuter entre eux qui lui tournait le dos.
Ces derniers se retournèrent au son des pas du chaman et s’exclamèrent :
« Ho ! Face de bite, tu vas ou comme ça ? Retournes bien gentiment dans ta cellule ! »
Ils sortirent leurs haches en approchèrent lorsque que le chaman répondit :
« Cé une Mark d’os !!! » en pointant sa main vers eux …. Un éclair vert quitta ses doigts pour venir cueillir les nains dans leurs mouvements. Ils s’effondrèrent instantanément tandis que des humeurs ou se mêlaient sang et urines s’écoulait de leur armure.
Il était seul, les autres gobelins n’avaient pas osaient s’approchait et se serraient au fond de la cellule.
« Vené avek moi ! »
Le plus dégourdi d’entre eux avança en déglutissant.
« Kes tu va faire pour nou sortir de là Face de bite ? ».
« Cé des mark d’os ! » et d’un geste de la main les éclairs repartir mais cette fois pour cuire l’impudent pour son manque de respect.
« Vené maintenan ! »
Les autres gobelins n’hésitèrent pas longtemps avant de sortir à leur tour. Ils récupérèrent les clefs et libérèrent les autres prisonniers. Sur vingt-six cages pouvant contenir une vingtaine de gobelins chacune, seuls trente gobelins étaient encore en vie. Parmi eux, il y avait le gob’s aux cheveux blonds. Lorsqu’on lui ouvrit la cellule, il se mit en boule de peur d’être de nouveau trainer pour son office et ne voulait pas bouger. Le chaman s’approcha de lui.
« Kommen tu t’appel ? »
Réalisant qu’il n’y avait aucun nain par ici, il leva la tête et répondit :
« Klarha ! Et toi ? »
Cette question surpris le chaman, c’est vrai qu’il ne connaissait même pas son nom. Après quelques secondes, comme il voyait Klarha fixait les marques qu’il avait sur le front, il répondit :
« Mark d’Os ! Maintenant, vien avek nou »
Klarha se releva et parti vers les dépouilles naines, il saisit un couteau qu’il trouva à la ceinture de l’un d’eux et se scalpa littéralement le crane.
« Kom ça, on m’prendra plu pour une femelle ! »
Et le crane en sang il courut à la suite de Mark d’Os.
Au bout du couloir, ils débouchèrent sur une toute petite porte.
« Si on veu s’en sortir, va falloir passer par la p’tite porte ! » Dis Mark d’Os avant de s’engager.
La pièce était petite et puait les excréments mais le fond était un grand trou par lequel les nains pouvaient se soulager.
Sans même hésiter, Mark d’Os se jeta dans le bourbier plus bas et fut vite entrainé vers des conduits plus petits.
Au bout d’une dizaine de secondes à patauger dans la merde naine, un rayon de lumière commença à poindre devant lui. Celui-ci grandit rapidement jusqu’à ce que le chaman se retrouve propulsé dans les airs pour atterrir dans les eaux froides du lac qui bordait la cité. Il commença à nager vers la rive lorsque plusieurs bruits d’éclaboussures se firent entendre plus loin, lui confirmant que les autres avaient suivis.
Dès que cette petite troupe fut au sec sur les rives, Mark d’Os chercha la montagne dont on lui avait parlé. Il aperçut bien vite et fit signe aux autres de le suivre. Aucun bruit de poursuite ne se faisait entendre.
Durant le trajet qui dura deux jours, Mark d’Os se fit plus proche de Klarha qui lui était reconnaissant de l’avoir tiré de la. Il était devenu son adjoint, son bras droit en quelques sorte même si ce dernier avait des soucis d’incontinence. Il ne pouvait plus se sentir mais le chaman ne lui reprochait jamais. Son crâne couturé était en train de cicatriser lentement. Quand Klarha parlait, les autres écoutaient comme si c’était Mark d’Os qui s’exprimait en personne.
Quand ils arrivèrent enfin en vue du campement gobelin, Klarha fit faire une halte à la troupe.
Il regarda le chaman et lui dit de le suivre. C’était un petit village de pécheurs et de chasseurs gobelins.
Dès qu’ils aperçurent la petite troupe, les guerriers du village s’armèrent et s’avancèrent à la rencontre des nouveaux venus. Ils s’immobilisèrent à quelques pas, arcs tendus et lances braquées sur la bande du chaman.
Klarha passa son bras devant le chaman pour le retenir et s’approcha d’eux avant de s’immobiliser en les fixant.
Au bout de quelques secondes, l’un des guerriers fini par foncer les sourcils et prononcé :
« Klarha ? Cé toi chef ? Té revenu ? Ou sont tes cheveux ? Et cé ki cette face de bite ? »
Un mort plus tard, le groupe entra dans le village pour se restaurer.
Klarha était le chef de cette tribu et s’était fait capturer lors d’une de ces parties de chasse.
Cette tribu avait été créé par six frères qui s’appelé tous Freddy. Le village était situé sur la montagne Rocco.
La tribu s’appelait donc naturellement les Rocco 6 Freddy.
Durant la route, Mark d’Os avait parlait de son étrange interlocuteurs et de ces directives de vengeance.
« J’veux bien kon les attak et kon lé tue, mé kommen on entre et après, il sont nombreux et bien armé ? »
« J’ai mon idé sur kommen entré. Pour le nombre, oui, ils sont nombreux mé j’ai vu d’autre chariots arrivé quan on parté. Si on lé libère, on sera deux ou trois fois plus qu’eux ! »
« Ouais, et kommen on rentre alors ? »
« Par la ou on est sorti ! »
Le plan consisté donc à nager jusqu’à l’entrée des égouts, les remonter jusqu’aux cellules, libérer les prisonniers et enfin tuer ces foutus nains !!!
Le problème d’un plan, c’est qu’il a toujours des détails à régler. Le premier était d’avoir une équipe qui nage bien pour remonter les égouts et qui serait capable de neutraliser les sentinelles sans alarmer toute la cité.
Le chaman commença donc à entrainer une petite troupe pour l’infiltration. Mais comme, ils devaient tuer des nains en armure lourde, aucun des membres du commando ne voulait partir sans son armure.
Durant l’entrainement, il fallut attendre le cinquième noyé avant de conclure qu’un gobelin ne peut pas nager en armure. Ensuite, l’humidité ralentirait leurs mouvements à cause des habits mouillés. Le commando devra donc y aller nu.
Une fois dans la place, il faudrait faire signe à ceux dehors pour qu’ils fassent diversion le temps que le commando ouvre les cellules. Plusieurs gobelins moururent à nouveau en essayant de nager avec un étendard. C’est alors que Klarha s’approcha.
« Je feré parti du commando, c é moi ki port‘ré la bannière ! »
Ok, resté à régler comment tuer des nains en armure lourde quand on est à poil avec un couteau ?
La solution arriva durant la préparation du repas du soir.
La rivière qui ne passait pas loin du village se jetait dans la mer et beaucoup de navires marchands le remontaient pour vendre leurs marchandises aux cités de l’intérieur des terres. En remontant, ils laissaient parfois certain crustacés qui étaient accrochés à leur coque tomber dans le lit de la rivière. Les fruits de mers les plus courant et les plus prisés par les 6 Freddy étaient les moules, de préférences bien grasse et juteuses. Ils les faisaient frire et les ajouté en condiment dans leurs plats.
Trois gobelins replets et gras à souhait étaient en train de décortiquer des moules, la spécialité des Rocco 6 Freddy, quand Mark’d’Os s’approcha.
« Cé koi cé couteau ? »
« Cé des décortikeur d’moule ! On ouvre avec ça et aprè on r’tire l’intérieure avec ce couto plus lon kon appel l’désosseur ! »
Une idée éclaira les yeux du chaman.
« Vou troi, vené là ! »
Il les amena devant un épouvantail équipé d’une armure.
« Vou voyé ça ! J’veu k’vou r’tiriez l’armure avec vo coutos et ke vou découpié cette saloperi ! »
Avec une aisance inconcevable pour leur corpulence, chacun d’eux étudia l’armure puis, d’un geste expert glissèrent leur couteaux dans les jointures de l’armure avant d’enfoncer leur désosseur de boucher dans le nain de paille. Mak d’Os était impressionnait par cette démonstration.
« Vous serez nos zigouillards d’nabots ! Allé vou entrainé a nagé ! »
Lors des premiers entrainements, les gobelins se moquèrent des zigouillards rondouillards en les surnommant les Gro’Tounus !
Le jour de passer à l’action était arrivé.
Le commando et ses Gro’Tounus plongea dans la merdes pour remonter les égouts.
Klarha en tête. Dès qu’il arriva sous la fosse d’aisance, il tendit les deux mains et se hissa dans la petite pièce.
Puis les autres suivirent. Avant d’aller zigouiller des nains, l’un des Gro’Tounu regarda leur chef et lui demanda : « Kommen t’a fé pour nager avec lé deux main en gardant l’étandar avek toi ? »
« Les voies du saigneur sont impénétrable ! Mé moi, j’avais une place ou le coincé ! Allé, on y va ! »
Le Gro’Tounu regarda le bas de la hampe de l’étendard puis les fesses de Klarha avant de secouer la tête et de suivre le mouvement.
Ils sortirent dans le couloir trop familier à Klarha et tombèrent sur 4 nains qui attrapèrent aussitôt leur hache.
Trois d’entre eux se mirent en travers du couloir tandis que le dernier courrait donner l’alarme. Les gobelins se jetèrent sur eux, les occupants. Pendant ce temps, se glissant entre les jambes de leur collègue, les Gro’Tounus glissèrent leurs armes entre les jambes de leurs collègues et firent sauter les protections d’armure basses des nains. D’un coup de main expert, ils firent glisser leur désosseur dans l’entre jambe des nabots qui tombèrent bien vite. La tactique de cacher les zigouillards avec leurs deux armes avaient réussis à surprendre les défenseurs grâce à un coup fatal.
Klarha, avait lui sauté au-dessus de la mêlée pour rattraper le fuyard. Dès qu’il fut sur lui, le nain se retourna et d’un mouvement de son arme fit sauter le couteau du gobelin. Ainsi désarmé, il fit la seule chose qu’il pouvait faire. Il sauta de tout son poids sur le nain pour le faire basculer sur le dos et planta ses dents dans la jugulaire du nabot. D’un coup de dents rageur, il arracha une partie de la carotide de celui-ci qui mourut dans une gerbe de sang. C’est de là qu’il tient son nom de guerrier : Mors’Gars !
La première partie du plan s’était déroulé correctement, mais il fallait descendre dans les autres étages libérer les esclaves des autres races avant l’assaut. Le commando parvint à ses fins en employant la tactique des Gro’Tounu caché et chaque nain qui croisait leur route finissait mort avec une flaque de sang s’écoulant de leur parties intimes.
Klarha Mor’Gars se rendit sur le chemin de ronde ou il agita l’étendard des 6 Freddy.
C’était le signal, le reste des gobelins sortirent de leurs cachettes dans le brouhaha le plus total pour attirer les yeux des défenseurs sur eux.
Les premiers nains commencèrent à tirer mais leur arme avait une portée plus courtes que les petits arcs des gobelins. Ils étaient équiper pour garder des prisonniers et non empêcher des intrus d’entrer.
Au bout d’un bon quart d’heure, presque tous les esclaves avaient été libérés … presque tous … il restait les deux géants mais Klarha avait donné l’ordre de ne pas les laisser sortir.
La suite du plan voulait qu’on lâche tous les prisonniers d’un coup contre les murs intérieurs pour prendre le contrôle de la porte et laisser le reste de la horde entrer.
Au signal, des hommes bêtes, des gnobblards, des orques, des hobbgobelins, des trolls, un ogre et même des skavens accompagné des gobelins déboulèrent dans l’enceinte intérieure proche des murs en tuant tous ce qu’ils croisaient sur leur chemin. Les choses avaient l’air de bien se dérouler.
Mais Zhaya apparut sur les murs de la cité et prit les défenses en main. Très vite, les nains du chaos se rassemblèrent en rang et firent feu simultanément de leur tromblon. Les bouts d’esclave volèrent dans tous les sens au milieu d’éclaboussure de sang. Ces armes étaient vraiment dangereuses et venaient de mettre un coup d’arrêt à la mutinerie. Les événements commencèrent à mal tourner quand la deuxième salve se fit entendre faisant encore des ravages. Les esclaves commençaient à avoir peur. Il serait impossible de prendre les portes de cette façon.
Klarha ruminait pour trouver une solution à l’abri dans le couloir quand il entendit une voie.
« Besoin d’un coup d’main ? »
Il s’immobilisa puis se rapprocha de l’origine de la voie. C’était l’enclos des géants et l’un d’entre eux venait de lui proposer de l’aide. Son premier réflexe fut de reculer de l’autre côté du couloir en proie à une terreur née de ses souvenirs. Mais le bruit de la troisième salve le fit reprendre ses esprits.
« Vou voulé koi ? »
« Juste sortir. Si tu nou libéres, on t’aidera et on restera avek toi, t’é un peu not’copine ! »
Alors qu’il réfléchissait, une quatrième salve arracha de nouveaux hurlements aux assaillants et certains commençaient déjà à revenir à l’intérieur des murs à la recherche d’une relative sécurité.
Il prit alors la décision d’ouvrir.
« Merci peti, moi cé Elwood et lui cé Jack mon frère. Maintenan, on va t’aider, di nou ce ke tu veux ! »
« Ouvré moi cette putain de porte ! »
A peine avait-il fini sa phrase qu’une main titanesque l’attrapa et le souleva de terre pour le poser sur l’épaule d’Elwood. Ils sortirent brusquement du bâtiment en hurlant à plein poumon.
A la vue des deux géants, les nains marquèrent un temps d’arrêt qui leur fut fatal. Deux enjambés plus tard, les géants piétiner gaiment leurs rangs faisant voler leur formation en éclat. Puis Jack fonça vers la porte qu’il défonça d’un coup d’épaule.
Mark d’Os fut d’abord stupéfait de se retrouvait nez à nez avec ce géant … mais bien vite, voyant celui-ci repartir massacrer du nain, il lança ses ordres pour que sa hordes investisse les lieux.
Les esclaves engaillardis par ce renfort inespéré ce jetèrent sur les nains en déroute. Mais bien vite, ils s’échappèrent par la porte ouverte pour retrouver leur liberté.
Une heure de lutte acharnée plus tard, les combats avaient cessés. Plus aucun nain ne respirait … sauf un : Zhaya !
Klarha, aidé de Elwood avait intercepté le nain blanc qui tentait de s’enfuir. Il fut conduit au centre de la place ou le géant le jeta au sol.
Le silence se fut et les gobelins s’écartèrent pour laisser passer Mark d’Os.
Ce dernier s’approcha et une lueur de reconnaissance traversa le visage du nain quand il vut la marque sur son front.
Le nain se releva pour regarder le chaman approchait.
« Qui es-tu, esclave pour venir défier notre peuple ? Azgorh te punira pour cet affront !»
« Tu cé pa ki je sui ? Je vé te le dire … »
« Si je sais, c’est Face de bite !!!! »
Il s’approcha du nain et enfonça violement son couteau dans sa gorge en criant
« Perdu ! J’sui MARK D’OS Eul’PROD X !!!!!! »
Pour la petite histoire, avant de quitter les lieux, Elwood et Jack ricanaient. Ce qui risquait de faire tomber Klarha et qui leur demanda la cause de leur rire. Ils sourirent et montrèrent leur main dans laquelle ils tenaient une moitié de nain chacun dont ils s’étaient barbouillés le visage.
« Maintenan, on peu dire kon a le même sang … hi hi hi »
« Vou savé ke les nain disent « blood » pour le sang et « brother » pour frére ? »
« Non, bon ben alors, maintenan, nou on é lé Blood-Brother ! Et kom on fera s'ke tu veux, on pourra dire kon é en mission pour le saigneur .. hu hu hu ...»
Depuis ce jour, la horde des 6 Freddy écume la périphérie des terres des nains du chaos et massacre toute les caravanes d’esclaves qui rencontrent. Et aujourd’hui, depuis le sommet de sa colline, Mark d’Os pensait déjà :
« Belle journé pour tué du nain ! »
La journée allait être rouge, rouge sang !
Une bonne journée se dot-il, d'ailleurs c’est toujours une bonne journée pour tuer du nain !!!
Voilà la légende de Mark d’Os Eul Prod X et de Klarha Mor’Gars son porteur de bannière …
A la tête des Rocco 6 Freddy avec leur gro’Tounu et les Blood-brother …..[/b]