Le père Nowël !
Il y a fort longtemps, dans une tribu orques des montagnes noires vivait un orque qui s’appelait Nowël.
Père d’une ribambelle de petits monstres, il était le plus grand guerrier de sa tribu.
Lors d’un hiver plus rigoureux que les autres, les vivres vinrent à manquer au campement.
Toutes les routes des cols étaient bloquées par la neige et le gibier se faisait rare.
Nowël décida de braver les intempéries et d’aller chercher du ravitaillement.
Il cella ces deux plus gros sangliers à son char et réquisitionna quatre gobelins pour l’accompagner.
Puis la veille de Geheimnisnacht, il partit sur les sentiers enneigés du col le plus proche …
Malgré les conditions météo, il réussit à franchir le col et tomba bientôt sur un campement nain.
Dans une scène trop violente pour être décrite, il tua les huit nains présents et les chargea sur son char pour les ramener à la tribu.
La tempête de neige faisait rage et il n’arriva au campement qu’au beau milieu de la nuit.
Il arrêta son char près du grand arbre au centre du village et entreprit de décharger sa cargaison.
Les nains étaient emballés dans une couverture blanche devenue rouge par le sang …
Mais avant de prévenir tout le monde de son retour, il eut envie de faire plaisir à sa famille.
« Vou, lé gob’s, vous resté sur l’char le tem k’j’revienn ! »
Aucun gob’s n’osa broncher. Ils avaient sortis des tenues adaptées à la météo et portaient des bonnets rouges pour se protéger du froid.
Nowël attrapa le nain le plus dodu de son sac et parti près de l’étal du boucher de la tribu.
Il voulait farcir un nain et l’offrir à sa petite famille … Il commença donc par vider les entrailles en insérant sa main par l’orifice le plus pratique : l’anus du nain mort … Sa main ayant du mal à passer, il agrandit le trou pour faciliter son travail. Bien vite, il se retrouva avec un nain prêt à être farci.
Mais le froid lui engourdissait les doigts et il échappa son nain. Le corps du nabot sauta dans les airs et malgré sa tentative de le rattraper, il tomba au sol. Nowël s’approcha en jurant pour le récupérer mais il glissa tête en avant.
La chance n’étant pas avec lui, celle-ci entra directement dans le corps du nain par terre.
Lorsqu’il se releva, il avait littéralement la tête dans le cul …. du nain. Ces défenses s’étaient accrochées à une côte et il n’arriva pas à sortir de cette impasse. Il beuglait comme un charretier, mais étoufés par son couvre-chef improvisé, on ne comprenait rien.
Le raffut finit par réveiller les premières cabanes et bientôt on entendit des « Kes’ki s’pass ? » et des « Cé koi s’brui ? ».
Prit de panique l’orque ne voulut pas que l’on voit le plus grand des guerriers dans cette mauvaise posture, il avait un standing quand même.
Tant bien que mal, aidé par les gobelins qui ne pouvaient s’empêcher de ricaner, il regagna son char.
A tâtons, il attrapa la couverture à l’arrière et s’en couvrit la corps jusqu’aux épaules du cadavre du nain.
Lorsque les premiers orques arrivèrent sur la place, ils s’arrêtèrent devant ce spectacle.
Une énorme créature barbue habillée de rouge était assise sur un char avec des petits bonhommes coiffés de chapeaux ridicules en train de ricaner ….
Nowël fit partir son char aussi vite qu’il le put mais avec ce nain sur la bouche, le seul son que tous entendirent fut : « Ho Ho Ho ! »
Avant de voir le char partir à toutes allures pour disparaitre dans cette tempête de neige ….
Lorsque les orques s’approchèrent de l’arbre sur la place, ils trouvèrent sept nains morts au milieu d'une blanche neige …
S’en suivit un gros banquet ou on savoura ce repas inespéré … bien entendu, tous apprirent avec le temps que c’était le char de Nowël qui leur avait amené ce festin mais personne ne le dit aux enfants …
Et depuis, chaque année en hivers à la vieille de Geheimnisnacht, on mange un nain farci en famille le soir.
Et les parents orques racontent à leurs enfants la légende du père Nowël, ce bon gros bonhomme barbu habillé de rouge et ses lutins qui viennent sur leur char, et apporte dans la nuit, plein de bonnes choses aux petits orques sages ….
Joyeux Joël à tous les guelards !!!
Ho ho ho ...